Déjà le bilan de mi-saison
Universitaires jeudi, 29 sept. 2005. 20:43 mercredi, 11 déc. 2024. 04:21
C'est déjà le temps de la mi-saison au football universitaire québécois et après quatre semaines d'activités, un constat se dessine: le Rouge et Or de Laval est trop fort pour la ligue. On l'avait prévu. Mais entre vous et moi, il ne fallait pas être sorcier pour prédire une telle domination des Rouges...
Rouge et Or (4-0)
Laval est de loin la meilleure équipe au pays. Une équipe où le mot équipe est vraiment la clé. Chez le Rouge et Or, tout le monde contribue aux succès de l'équipe. Pas de joueurs vedettes qui font passer leurs statistiques personnelles avant les intérêts de l'équipe. Exception faite de Mathieu Bertrand au poste de quart, le Rouge et Or n'a jamais misé sur des joueurs offensifs, tels Kojo Aidoo ou Jesse Lumsden, pour réécrire le livre des records de la ligue.
La recette a très fonctionné dans le passé et elle fonctionne encore très bien cette année. C'est probablement pourquoi le Rouge et Or a la deuxième meilleure attaque (169 points en quatre matchs) et la meilleure défensive de la ligue (45 points en quatre matchs).
Cette année, le joueur qui s'illustre le plus à l'attaque chez le Rouge et Or est sans contredit Pierre-Luc Yao. Le porteur de troisième année de Charlesbourg a rapidement fait oublier Jeronimo Huerta-Flores sur le terrain. Yao vient au premier rang au pays avec sept touchés et au deuxième rang avec des gains au sol de 515 verges.
À ce rythme, il terminera l'année avec plus de 1000 verges au sol, exploit réussi par seulement quatre joueurs en 2004. Et si, par un mystérieux et triste hasard, Yao venait à perdre subitement tout son talent, le Rouge et Or sait que Nicolas Bisaillon sera en mesure de faire le boulot.
En fait, la profondeur est une autre force du Rouge et Or. À chaque position, il y a deux ou trois joueurs en capables de répondre aux exigences de l'entraîneur.
Et depuis le début de la saison, on en a une très belle preuve au poste de quart. Amené dans la mêlée au deuxième match de la saison, le quart recrue Benoit Groulx a immédiatement rempli son mandat avec brio. Pas de période d'adaptation. Dès sa première passe, on savait que Groulx était à sa place. Dès sa première passe, Groulx jouait avec l'aplomb d'un vétéran de trois ou quatre saisons. Incroyable et étonnant. Et Groulx a poursuivi son excellent travail lors des deux matchs suivants. Malheureusement pour lui, William Leclerc s'est blessé au dos et il n'a pas joué contre Saint Mary's en fin de semaine. Mauvais timing dans son cas puisqu'on est à se demander si Groulx ne terminera pas la saison comme quart partant...
Stingers (4-0)
Les Stingers ont remporté leurs quatre matchs cette saison. Sans rien vouloir leur enlever, ils n'ont pas encore affronté le Rouge et Or et les Carabins et ils ont affronté les Gaiters à deux reprises.
Samedi dernier contre les Gaiters, ils l'ont emporté 31-17 mais ils n'ont pas joué comme une équipe championne en deuxième demie. Ils devront hausser leur jeu d'un cran dimanche, sinon le Rouge et Or se fera un plaisir d'infliger aux Stingers un premier revers. Idem pour les Carabins deux semaines plus tard.
Mais reste que Concordia a remporté ses quatre premiers matchs de la saison grâce, notamment, au travail de l'attaque aérienne. Scott Syvret a prouvé qu'il est le meilleur quart au Québec. La preuve, il vient au premier rang au Canada pour les passes complétées (89), au deuxième rang pour les verges gagnées par la passe (1149) et pour le pourcentage de passes complétées (70.63) et au troisième pour les passes de touché (8). Et, parmi les quarts comptant quatre départs, il est le seul à ne pas encore avoir été plaqué derrière sa ligne de mêlée.
La cible préférée de Syvret: Daniel Mott. Le receveur de cinquième année vient au premier rang au pays pour les passes captées (32) et les verges (454). Mike Renaud, Nick Scissons et Juan Scott profitent également du brio de Syvret, eux qui se classent tous parmi les 12 meilleurs receveurs au Québec.
Malgré la perte de Mickey Donovan et Troy Cunningham, la défensive des Stingers s'en tire relativement bien. Après quatre matchs, le meneur est sans contredit le secondeur Patrick Donovan, le frère de l'autre, qui vient au deuxième rang au pays avec 39 plaqués.
Carabins (3-1)
Après la dure réalité du premier match contre le Rouge et Or, les Carabins se sont rapidement remis à gagner. Trois en trois depuis la première semaine, dont une victoire de 31-24 contre Acadia après une voyage de près de 16 heures jusqu'en Nouvelle-Écosse.
Comme ce fut le cas la saison dernière, c'est Joseph Mroué qui porte à bout de bras l'attaque des Bleus. Ce dernier a connu des matchs de 138 et 244 verges depuis sa maigre récolte de 17 verges contre Laval. Mroué est le sixième porteur au pays avec 445 verges et revendique quatre touchés. Mroué pourrait engraisser sa fiche ce week-end contre Bishop's, une équipe qui accorde 133 verges par match au sol.
La stratégie fonctionne bien au sol, mais il ne faudrait quand même pas négliger l'attaque aérienne. Jacques Dussault est un entraîneur conservateur et on a parfois l'impression qu'il ne veut pas mettre trop de pression sur les épaules de Jonathan Jodoin. C'est une stratégie d'équipe qui a donné de bons résultats jusqu'ici. Mais quand l'attaque au sol ne fonctionne pas (contre Laval par exemple), l'attaque ne va souvent nulle part.
Jodoin est le quart qui lance le ballon le moins souvent au Québec, les Carabins ayant couru 141 fois et ayant passé 90 fois depuis le début de l'année (c'est à peine quatre fois sur dix). Jodoin a montré qu'il a un bon bras cette année et il a de bons receveurs à qui lancer. J'aimerais voir le "Coach" balancer plus son attaque.
Vert & Or (2-2)
L'équipe joue pour .500, mais l'entraîneur ne semble pas totalement satisfait du rendement de ses joueurs. Il avait particulièrement l'air déçu après le match de samedi remporté contre les Mounties de Mount Allison.
Sherbrooke a peut-être doublé Mount Allison au tableau indicateur, reste que l'équipe aurait pu signer une victoire beaucoup plus convaincante si elle n'avait pas écopé de dix pénalités pour des pertes de 123 verges et si elle n'avait pas été victime de six revirements (trois interceptions et trois échappées).
Cette performance était d'autant plus frustrante pour Alain Lapointe que le Vert & Or avait également donné le ballon six fois à l'adversaire lors du match précédent. Douze revirements en deux matchs, c'est beaucoup trop.
L'équipe est inexpérimentée, mais cette excuse ne pourra servir éternellement.
Redmen (1-3)
Une première moitié de saison marquée par une louche histoire d'initiation qui aurait mal tourné. Qui dit vrai? Que peut faire l'entraîneur pour sortir gagnant de cette situation explosive? Peut-il vraiment sortir gagnant cette histoire? Ça doit brasser fort dans le vestiaire. On peut sérieusement se demander si les joueurs ont la tête au football.
Après une défaite serrée contre Concordia, McGill s'est fait laver contre Laval, avec un alignement complet, et contre Montréal, avec un alignement amputé par les suspensions.
Après que l'histoire ait été rendue publique, les Redmen ont servi une correction à StFX. Après avoir été pointé du doigt pendant une semaine, Matt Connell a joué comme un enragé et a connu un match exceptionnel (27 en 39, des gains de 385 verges).
Les Redmen pourront-ils jouer avec autant d'énergie et de rage jusqu'à la fin de la saison ?
Gaiters (0-4)
Est-il déjà trop tard pour les Gaiters en 2005? Pour participer aux séries, ils devront gagner au moins trois de leurs quatre prochains matchs. Et ils jouent contre Montréal en fin de semaine. Ça regarde mal.
Les Gaiters ont montré de belles choses contre Concordia. Mais quand ils ont commencé à jouer comme une vraie équipe de football, au quatrième quart, Concordia menait déjà 28-0. Un peu trop tard.
Bishop's est l'équipe qui passe le plus souvent (71 courses vs 146 passes). Normal, l'équipe joue toujours du football de rattrapage.
Joel Lefebvre a montré de belles choses, mais Bishop's aurait de meilleures chances de gagner si Kyle Williams était dans la pochette. Malheureusement pour les Gaiters, ce dernier a dû prendre sa retraite en raison de l'accumulation de commotions cérébrales.
À peine 20 ans et obligé de prendre une retraite prématurée pour des raisons de santé.
Les Gaiters ont toutes les misères du monde à gagner depuis huit ans. La chance pourrait au moins être de leur bord. Triste pour Bishop's, mais surtout triste pour le jeune Williams.
Rouge et Or (4-0)
Laval est de loin la meilleure équipe au pays. Une équipe où le mot équipe est vraiment la clé. Chez le Rouge et Or, tout le monde contribue aux succès de l'équipe. Pas de joueurs vedettes qui font passer leurs statistiques personnelles avant les intérêts de l'équipe. Exception faite de Mathieu Bertrand au poste de quart, le Rouge et Or n'a jamais misé sur des joueurs offensifs, tels Kojo Aidoo ou Jesse Lumsden, pour réécrire le livre des records de la ligue.
La recette a très fonctionné dans le passé et elle fonctionne encore très bien cette année. C'est probablement pourquoi le Rouge et Or a la deuxième meilleure attaque (169 points en quatre matchs) et la meilleure défensive de la ligue (45 points en quatre matchs).
Cette année, le joueur qui s'illustre le plus à l'attaque chez le Rouge et Or est sans contredit Pierre-Luc Yao. Le porteur de troisième année de Charlesbourg a rapidement fait oublier Jeronimo Huerta-Flores sur le terrain. Yao vient au premier rang au pays avec sept touchés et au deuxième rang avec des gains au sol de 515 verges.
À ce rythme, il terminera l'année avec plus de 1000 verges au sol, exploit réussi par seulement quatre joueurs en 2004. Et si, par un mystérieux et triste hasard, Yao venait à perdre subitement tout son talent, le Rouge et Or sait que Nicolas Bisaillon sera en mesure de faire le boulot.
En fait, la profondeur est une autre force du Rouge et Or. À chaque position, il y a deux ou trois joueurs en capables de répondre aux exigences de l'entraîneur.
Et depuis le début de la saison, on en a une très belle preuve au poste de quart. Amené dans la mêlée au deuxième match de la saison, le quart recrue Benoit Groulx a immédiatement rempli son mandat avec brio. Pas de période d'adaptation. Dès sa première passe, on savait que Groulx était à sa place. Dès sa première passe, Groulx jouait avec l'aplomb d'un vétéran de trois ou quatre saisons. Incroyable et étonnant. Et Groulx a poursuivi son excellent travail lors des deux matchs suivants. Malheureusement pour lui, William Leclerc s'est blessé au dos et il n'a pas joué contre Saint Mary's en fin de semaine. Mauvais timing dans son cas puisqu'on est à se demander si Groulx ne terminera pas la saison comme quart partant...
Stingers (4-0)
Les Stingers ont remporté leurs quatre matchs cette saison. Sans rien vouloir leur enlever, ils n'ont pas encore affronté le Rouge et Or et les Carabins et ils ont affronté les Gaiters à deux reprises.
Samedi dernier contre les Gaiters, ils l'ont emporté 31-17 mais ils n'ont pas joué comme une équipe championne en deuxième demie. Ils devront hausser leur jeu d'un cran dimanche, sinon le Rouge et Or se fera un plaisir d'infliger aux Stingers un premier revers. Idem pour les Carabins deux semaines plus tard.
Mais reste que Concordia a remporté ses quatre premiers matchs de la saison grâce, notamment, au travail de l'attaque aérienne. Scott Syvret a prouvé qu'il est le meilleur quart au Québec. La preuve, il vient au premier rang au Canada pour les passes complétées (89), au deuxième rang pour les verges gagnées par la passe (1149) et pour le pourcentage de passes complétées (70.63) et au troisième pour les passes de touché (8). Et, parmi les quarts comptant quatre départs, il est le seul à ne pas encore avoir été plaqué derrière sa ligne de mêlée.
La cible préférée de Syvret: Daniel Mott. Le receveur de cinquième année vient au premier rang au pays pour les passes captées (32) et les verges (454). Mike Renaud, Nick Scissons et Juan Scott profitent également du brio de Syvret, eux qui se classent tous parmi les 12 meilleurs receveurs au Québec.
Malgré la perte de Mickey Donovan et Troy Cunningham, la défensive des Stingers s'en tire relativement bien. Après quatre matchs, le meneur est sans contredit le secondeur Patrick Donovan, le frère de l'autre, qui vient au deuxième rang au pays avec 39 plaqués.
Carabins (3-1)
Après la dure réalité du premier match contre le Rouge et Or, les Carabins se sont rapidement remis à gagner. Trois en trois depuis la première semaine, dont une victoire de 31-24 contre Acadia après une voyage de près de 16 heures jusqu'en Nouvelle-Écosse.
Comme ce fut le cas la saison dernière, c'est Joseph Mroué qui porte à bout de bras l'attaque des Bleus. Ce dernier a connu des matchs de 138 et 244 verges depuis sa maigre récolte de 17 verges contre Laval. Mroué est le sixième porteur au pays avec 445 verges et revendique quatre touchés. Mroué pourrait engraisser sa fiche ce week-end contre Bishop's, une équipe qui accorde 133 verges par match au sol.
La stratégie fonctionne bien au sol, mais il ne faudrait quand même pas négliger l'attaque aérienne. Jacques Dussault est un entraîneur conservateur et on a parfois l'impression qu'il ne veut pas mettre trop de pression sur les épaules de Jonathan Jodoin. C'est une stratégie d'équipe qui a donné de bons résultats jusqu'ici. Mais quand l'attaque au sol ne fonctionne pas (contre Laval par exemple), l'attaque ne va souvent nulle part.
Jodoin est le quart qui lance le ballon le moins souvent au Québec, les Carabins ayant couru 141 fois et ayant passé 90 fois depuis le début de l'année (c'est à peine quatre fois sur dix). Jodoin a montré qu'il a un bon bras cette année et il a de bons receveurs à qui lancer. J'aimerais voir le "Coach" balancer plus son attaque.
Vert & Or (2-2)
L'équipe joue pour .500, mais l'entraîneur ne semble pas totalement satisfait du rendement de ses joueurs. Il avait particulièrement l'air déçu après le match de samedi remporté contre les Mounties de Mount Allison.
Sherbrooke a peut-être doublé Mount Allison au tableau indicateur, reste que l'équipe aurait pu signer une victoire beaucoup plus convaincante si elle n'avait pas écopé de dix pénalités pour des pertes de 123 verges et si elle n'avait pas été victime de six revirements (trois interceptions et trois échappées).
Cette performance était d'autant plus frustrante pour Alain Lapointe que le Vert & Or avait également donné le ballon six fois à l'adversaire lors du match précédent. Douze revirements en deux matchs, c'est beaucoup trop.
L'équipe est inexpérimentée, mais cette excuse ne pourra servir éternellement.
Redmen (1-3)
Une première moitié de saison marquée par une louche histoire d'initiation qui aurait mal tourné. Qui dit vrai? Que peut faire l'entraîneur pour sortir gagnant de cette situation explosive? Peut-il vraiment sortir gagnant cette histoire? Ça doit brasser fort dans le vestiaire. On peut sérieusement se demander si les joueurs ont la tête au football.
Après une défaite serrée contre Concordia, McGill s'est fait laver contre Laval, avec un alignement complet, et contre Montréal, avec un alignement amputé par les suspensions.
Après que l'histoire ait été rendue publique, les Redmen ont servi une correction à StFX. Après avoir été pointé du doigt pendant une semaine, Matt Connell a joué comme un enragé et a connu un match exceptionnel (27 en 39, des gains de 385 verges).
Les Redmen pourront-ils jouer avec autant d'énergie et de rage jusqu'à la fin de la saison ?
Gaiters (0-4)
Est-il déjà trop tard pour les Gaiters en 2005? Pour participer aux séries, ils devront gagner au moins trois de leurs quatre prochains matchs. Et ils jouent contre Montréal en fin de semaine. Ça regarde mal.
Les Gaiters ont montré de belles choses contre Concordia. Mais quand ils ont commencé à jouer comme une vraie équipe de football, au quatrième quart, Concordia menait déjà 28-0. Un peu trop tard.
Bishop's est l'équipe qui passe le plus souvent (71 courses vs 146 passes). Normal, l'équipe joue toujours du football de rattrapage.
Joel Lefebvre a montré de belles choses, mais Bishop's aurait de meilleures chances de gagner si Kyle Williams était dans la pochette. Malheureusement pour les Gaiters, ce dernier a dû prendre sa retraite en raison de l'accumulation de commotions cérébrales.
À peine 20 ans et obligé de prendre une retraite prématurée pour des raisons de santé.
Les Gaiters ont toutes les misères du monde à gagner depuis huit ans. La chance pourrait au moins être de leur bord. Triste pour Bishop's, mais surtout triste pour le jeune Williams.