Du haut de ses 6 pieds 5 pouces, François-Olivier Gagnon-Hébert a clairement le profil de l'emploi. Mais là n'est pas la seule qualité sur laquelle la recrue doit compter, surtout qu'à la position de centre, il est quasiment considéré petit dans le réseau universitaire.

« Il y a une bonne marche entre le niveau collégial et l'université, surtout à ma position à cause de ma grandeur, a précisé l'athlète qui a grandi à Ste-Foy. Au cégep, il y a beaucoup de petits joueurs athlétiques, mais maintenant, je joue contre des gars qui sont forts physiquement et souvent plus grands que moi. » Pour être efficace et aspirer à une belle carrière universitaire, François-Olivier Gagnon-Hébert doit donc développer ses aptitudes. « Je dois être là aux rebonds, courir les contre-attaques, faire de bonnes passes et bien sûr, couvrir les gros messieurs en défensive », a lancé le joueur de 21 ans.

Jusqu'à maintenant, les débuts universitaires de l'étudiant en biologie sont prometteurs. Il trouve présentement le moyen d'aller chercher 8,7 points et 4,6 rebonds par match et son jeu d'ensemble est très bon. « Après une période d'adaptation, il s'impose de plus en plus à l'intérieur à l'attaque et aux rebonds », disait l'entraîneur de l'équipe Jacques Paiement au sujet de la première moitié de saison de son jeune protégé.

Si la transition s'est faite plutôt facilement, c'est entre autres parce que la chimie d'équipe est bonne. « Nous sommes déjà des amis à la base, alors il n'y a pas de clans, nous sommes vraiment une équipe », a souligné la recrue du Rouge et Or. Avec encore quatre ans d'admissibilité et malgré une jeune équipe, il souhaite avoir une première expérience au Championnat national dès cette année. « Rendu là, nous sommes conscients que l'Université Carleton est forte et qu'elle a remporté les quatre derniers championnats, mais on ne sait jamais, a déclaré le sympathique athlète lavallois. Toutefois, dans deux ou trois ans, nous seront bien placés, car nos recrues auront acquis de l'expérience. »

Est-il trop tôt pour parler de basketball professionnel? « C'est sûr que le basketball est une passion, mais j'ai déjà d'autres priorités à la fin de mes études », a mentionné celui qui projette de travailler en environnement dans les pays nordiques après sa maîtrise.

Après une fin de semaine de repos, François-Olivier Gagnon-Hébert et l'équipe masculine renoueront avec l'action dans une série aller-retour contre les Gaiters de Bishop's le week-end prochain. Vendredi soir, le spectacle se passera au PEPS de l'Université Laval à 20 h et le lendemain, la formation lavalloise se rendra à Lennoxville pour y disputer la victoire. Deux gains permettraient aux Lavallois de s'emparer du deuxième rang au classement québécois, eux qui ont un dossier de quatre victoires et trois défaites. La troupe féminine du Rouge et Or sera elle aussi de retour sur le terrain pour affronter les Lady Gaiters de Bishop's. Les deux parties devanceront celles des hommes à 18 h.

Rappelons que le Rouge et Or a actuellement la meilleure marqueuse chez les femmes en Marie-Michelle Genois et les deux meilleurs compteurs du côté masculin avec Jean-François Beaulieu-Maheux et Jean-Philippe Morin dans l'ordre.