QUÉBEC – Même les plus optimistes n’auraient pas pu prédire que le Rouge et Or de l’Université Laval allait marquer 40 points face aux Carabins de l’Université de Montréal dans leur première confrontation de la saison.

C’est une soirée de rêve qu’ont connu le quart-arrière recrue Hugo Richard et l’attaque du Rouge et Or dans la victoire de 40-13 des leurs à Québec. Richard a impressionné à son premier départ en carrière avec 371 verges de gains et trois passes de touché.

Signe de sa bonne performance, le record pour un quart du Rouge et Or est une récolte de 416 verges, marque détenue par son entraîneur Mathieu Bertrand.

Certains quarts, jeunes ou non, pourraient être intimidés de commencer l’année en affrontant les Bleus. Richard voudrait les affronter chaque semaine.

« C’était un gros défi. Je le prendrais tous les jours. Ç’a bien été alors on est très content », a indiqué Richard, qui est le partant de l’équipe depuis que le Rouge et Or a suspendu Alex Skinner pour trois parties, dont les deux premières de la saison régulière.

À seulement 20 ans, Richard a affiché le calme et la confiance d’un vétéran. Le jeune homme a paru en contrôle tout au long du match, même en début de rencontre lorsque le jeu au sol lavallois n’allait nulle part.
 

« J’essaie de ne pas trop penser à ce qui s’en vient (avant un match). Avant la rencontre, j’ai fait le ménage chez moi comme une journée normale. Quand on arrive au match, on joue au football comme chaque jour », a déclaré celui qui porte le numéro 4.

Richard n’a pas eu besoin de se servir de ses jambes bien souvent samedi soir. Le quart reconnu pour sa polyvalence a porté le ballon à huit reprises pour de gains de 24 verges.

« En général, je cours un peu plus. Mais que je n’aie pas couru autant, c’est une bonne chose. Je suis un gars qui coure en moment de détresse. Alors c’est un bon signe que je n’ai pas couru beaucoup », a-t-il analysé.

La recrue s’est maintenant donné comme objectif d’améliorer sa gestion de la pression défensive pour le prochain match des siens qui aura lieu à Sherbrooke.

Une longue saison

Dans le camp montréalais, la déception pouvait se voir sur les visages des joueurs et entraîneurs des Carabins.

Ces derniers avaient offert une bonne opposition lors du premier et du début du deuxième quart. Mais deux revirements, dont une interception de Gabriel Cousineau qui a mené à un touché, sont venus leur scier les jambes.

« On a bien commencé le match. On a raté un placement et il y a eu deux revirements par la suite. On a eu beaucoup de difficulté à défendre la passe. Voici le résultat », a expliqué l’entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia.

« On retourne au travail et on se rencontre lundi pour regarder le match pour faire les corrections qu’on a besoin de faire. On se prépare pour le deuxième match de la saison », a poursuivi l’entraîneur d’expérience.

Le jeu au sol des Bleus, qui est l’une des forces de l’Université de Montréal, a été anéanti avec un total de 44 verges de gains seulement.

« Gabriel avait bien commencé le match. Il a dirigé l’équipe assez bien pour le premier quart et demi. Mais, il faut établir le jeu au sol. On ne peut pas penser qu’on va lancer 30 ou 40 fois par match et qu’on va gagner », a analysé Maciocia.

« L’idéal c’est d’avoir la passe et la course en même temps. Les pénalités nous ont fait mal. On était souvent en deuxième essai et long », a complété Cousineau, qui a lancé pour 228 verges de gains.

L’Université de Montréal accueillera les Gaiters de Bishop’s la semaine prochaine dans une revanche de la demi-finale de l’an dernier qui avait été remportée par les Carabins.