QUÉBEC - Un match en soirée au Stade Telus. Un affrontement entre les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de l’Université Laval. Un quart-arrière recrue pour les Lavallois. Tous les ingrédients étaient présents pour venir compléter la première journée du calendrier du football universitaire québécois en beauté.

Après un premier quart chaudement disputé, les champions en titre de la coupe Vanier ont pris leur envol pour ne plus jamais regarder vers l’arrière et l’ont emporté 40-13, samedi soir, devant 17 123 spectateurs pour prolonger à 66 la séquence victorieuse à domicile.

S’il y avait des doutes qui reposaient sur le quart-arrière recrue du Rouge et Or, Hugo Richard, ils sont maintenant dissipés.
 

Le produit des Cheetahs du Collège Vanier a mené de mains de maître l’attaque lavalloise. Affichant un calme et une aisance à son premier match en saison régulière avec l’Université Laval, Richard a terminé la rencontre avec 23 passes complétées en 31 tentatives, trois passes pour des touchés et 371 verges de gains.

« Je ne m’attendais peut-être pas à plus de 350 verges avec trois passes de touché et aucune interception. Il a joué avec un sang-froid et un calme exceptionnel. Je suis très fier de lui. Ce n’était pas évident. Depuis qu’il est ici, il sait qu’il va être partant. Il y avait beaucoup de pression. Il a un bel avenir », a vanté le pilote du Rouge et Or, Glen Constantin.

« C’est sûr que ç’a été incroyable. La foule, l’équipe, tout le monde étaient dans le bon rythme. Ç’a super bien été. Je ne pourrais pas demander mieux », a admis Richard, qui a aussi marqué un majeur au sol sur une faufilade d’une verge.

Son vis-à-vis, Gabriel Cousineau, a commencé le match en lion en complétant 9 de ses 11 passes au premier quart. Il avait 134 verges de gains par la passe après les 15 premières minutes. Mais ça s’est ensuite gâté pour les Bleus alors que la défense du Rouge et Or est revenue à ses bonnes habitudes avec des couvertures serrées sur les receveurs montréalais. Cousineau a finalement cumulé 228 verges de gains aériens, mais a commis une interception coûteuse.

« Je suis très déçu. On a bien commencé le match. […] On a commis deux revirements et après on a raté un placement qui nous aurait donné une avance. Leur jeu aérien était très efficace et nous n’étions pas capables de le défendre. On a joué beaucoup de couvertures homme à homme et nous n’étions pas capables de défendre leurs receveurs », a résumé l’entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia.

Le jeune groupe de receveurs des Lavallois s’est autant mis en évidence que son quart-arrière. Antony Auclair, qui en est à sa deuxième saison universitaire, a capté 4 ballons pour 93 verges de gains, le plus haut total chez les receveurs du Rouge et Or. Il a entre autres réalisé un superbe attrapé à une main au deuxième quart.

Félix Lechasseur, Julian Bailey et Félix Faubert-Lussier ont capté les trois passes pour des touchés de Richard.

« C’est toujours difficile de trouver des points positifs après une défaite. On a du travail à faire. La bonne nouvelle c’est que la saison est longue », a affirmé Maciocia qui a une fiche de 2-7 en carrière face au Rouge et Or.

La course en panne des deux côtés

Cet affrontement opposait deux puissances du Réseau du Sport étudiant du Québec et qui sont reconnues pour leur jeu au sol.

Mais les porteurs de ballon des deux équipes ont fait face à des défenses qui étaient bien préparées pour contrer l’attaque terrestre adverse.

« Je m’attendais qu’on ait besoin d’arrêter le jeu au sol pour gagner ce match et c’est l’inverse à la fin de la journée. Je pense qu’on s’est bien débrouillé contre la course au sol », a noté Maciocia.

L’Université Laval a finalement complété son premier match de saison régulière avec 150 verges de gains au sol contre un maigre 44 verges pour les porteurs des Carabins.

« Si on regarde ce que Montréal faisait, ils blitzaient leur maraudeur un jeu sur deux. Il y avait un surnombre dans la boîte. Donc, il fallait passer le ballon. Tu cours une fois de temps en temps pour les garder honnêtes. Mais la réalité, c’est qu’il y avait tellement de monde dans la boîte que ça ouvrait la zone profonde au centre », a expliqué Constantin.

« C’est le premier match de la saison. On ne savait pas à quoi s’attendre des deux côtés. Je pense qu’on a pu profiter de ça au début et ils se sont resserrés défensivement par la suite », a observé Cousineau, qui a ajouté que cette défaite est un signal d’alerte.

Le déroulement du match

Les Carabins et leur quart-arrière avaient bien commencé la rencontre. Les Montréalais avaient pris les devants 7-1 sur leur deuxième séquence offensive grâce à un touché sur une course de 12 verges du receveur Mikhaïl Davidson.

Les locaux ont répliqué dès leur possession suivante. Richard a réussi la première passe de touché de sa carrière lorsqu’il a rejoint Lechasseur sur 12 verges pour faire 8-7.

Félix Ménard-Brière a raté un placement de 31 verges au début du deuxième quart et ce fut le début de la dégringolade des Carabins.

Après avoir concédé un touché de sûreté, les Bleus ont vu Boris Bede augmenter l’avance des champions en titre de la coupe Vanier à 13-8 avec un placement de 34 verges à 9:12 du deuxième quart.

Richard a inscrit son premier majeur au sol avec le Rouge et Or sur une faufilade d’une verge avant la mi-temps et l’Université Laval retraitait au vestiaire en ayant les devants 20-8.

Le jeune quart de 20 ans a ajouté son deuxième majeur par la passe en rejoignant Bailey sur 18 verges pour faire 27-10 avec 6:32 à faire au troisième quart.

Ménard-Brière s’est repris avant la fin du troisième quart en réduisant l’écart à 27-13 grâce à un botté de précision de 41 verges.

Après un jeu truqué des unités spéciales qui a mené à une course de Bede pour prolonger la séquence, Richard et Félix Faubert-Lussier ont uni leurs efforts pour un touché sur une passe de 20 verges qui faisait 34-13.

Bede a ajouté deux placements de 25 et 17 verges pour compléter la marque.