MONTRÉAL - Les dirigeants de l'Université McGill mèneront une révision complète des critères d'admissibilité aux équipes sportives de l'institution à la suite de l'arrestation d'un membre de son équipe de football, mercredi.

L'université maintient sa décision de suspendre le joueur en question, qui fait face à des accusations criminelles. L'institution considère, par ailleurs, que ce joueur n'aurait jamais dû revêtir l'uniforme, compte tenu du fait qu'il avait été condamné à une peine d'emprisonnement en lien avec un autre incident, remontant à 2010.

Dans une brève déclaration à la population étudiante de McGill, vendredi, Ollivier Dyens, premier vice-principal exécutif adjoint (études et vie étudiante), a affirmé que le fait d'inviter le joueur, qui n'a pas été nommé, ne correspondait pas aux principes de l'université.

Jeudi, Luis-Andres Guimont-Mota, 22 ans, a été formellement accusé de voies de fait et d'avoir proféré des menaces à l'endroit de son épouse. Le couple s'est marié en 2012 mais envisagerait le divorce, a mentionné Me Steve Hanafi, l'avocat de Guimont-Mota, jeudi.

L'an dernier, Guimont-Mota avait écopé une peine de 90 jours de prison après avoir plaidé coupable à une accusation de voies de fait, en lien avec un incident survenu à l'extérieur d'un bar de Québec, en 2010.

Selon M. Dyens, il est survenu des incidents impliquant des joueurs de football, au cours des dernières années, qui n'ont pas été gérés de manière appropriée à McGill.

Après la comparution de Guimont-Mota au palais de justice de Montréal, Me Hanafi a affirmé que c'est son client qui a été agressé durant l'incident allégué.

Me Hanafi a également critiqué la décision des dirigeants de l'université de suspendre le demi offensif sans posséder toutes les informations.