Le Rouge et Or est champion canadien. En prenant aisément la mesure des Spartans de Trinity Western par la marque de 5-0 aujourd’hui, l’équipe féminine de soccer devient la toute première formation du Québec à soulever le trophée Gladys Bean.

Devant une foule enthousiaste de près de 2200 personnes, Laval est aussi devenu la troisième équipe à remporter le championnat canadien sur son propre terrain, après leurs adversaires d’aujourd’hui, les Spartans en 2008, et les Capers de Cap-Breton en 2007.

Les cinq filets du Rouge et Or égalent le deuxième plus grand total de buts comptés dans une finale, McMaster ayant battu McGill 8-2 en 1991. C’est aussi le deuxième plus grand écart de buts entre deux finalistes dans l’histoire de SIC. Par ailleurs, le meilleur résultat de l’Université Laval avant aujourd’hui était une médaille de bronze, acquise en 2002.

La recrue Joëlle Gosselin a profité de l’événement pour connaître son meilleur match de l’année. Son tour du chapeau restera longtemps dans la mémoire des nombreux spectateurs. À deux reprises, elle a trompé la vigilance de la gardienne adverse par d’énormes bottés d’une trentaine de verges. C’est à juste titre qu’elle a d’ailleurs été sacrée joueuse par excellence de la rencontre et du championnat.

L’entraîneur-chef du Rouge et Or, Helder Duarte, était évidemment tout sourire après la rencontre. « 20 ans, ça a été très long, mais c'est incroyable. Gagner de cette façon, contre la meilleure équipe au pays, c'est fantastique », exaltait après la rencontre le pilote des championnes. « Les filles ont atteint leur sommet au bon moment, elles ont été extraordinaires. Je savais que l’on était capables de bien jouer, je savais aussi qu'il y avait beaucoup d'émotions qui pouvaient nous nuire, mais on a tout fait ce qu'on pensait avoir à faire pour qu'elles soient prêtes, et ça a fonctionné », a-t-il ajouté.

Les Lavalloises n’ont jamais fléchi de toute la partie. Imperturbables, méthodiques et concentrées, elles ont offert une clinique de soccer aux doubles défenderesses nationales. En contrôle du ballon pour la majeure partie des 45 premières minutes, elles ont capitalisé dès la 14e, quand Gosselin a profité d’une superbe passe d’Arielle Roy-Petitclerc pour s’échapper et déjouer la gardienne Christina Oliverio à sa gauche. Les deux équipes se sont ensuite échangées des chances de marquer. La gardienne Marie-Joëlle Vandal a sauvé les meubles à la 39e minute, quand elle a stoppé coup sur coup les tirs dans la zone de réparation d’Alessandra Oliverio et Seina Kashima. Au lieu d’avoir créé l’égalité, les Spartans étaient toujours en déficit, lorsque l’avance lavalloise s’est accentuée quatre minutes plus tard par l’entremise de Gabrielle Lapointe, qui a redirigé un coup de pied de coin.

En deuxième demie, Joëlle Gosselin s’est assurée de couper court à toute remontée possible de Trinity Western. Ses deux frappes saisissantes, aux 54e et 79e minutes, ont achevé les derniers espoirs que portaient encore en eux les Britanno-colombiennes. Finalement, à son dernier match en carrière dans les rangs universitaires, Mélissande Guy a complété la marque à la 84e minute, au terme d’une échappée qu’elle s’est elle-même procurée après avoir subtilisé le ballon à une défenseure des Spartans.

Mentionnons que cinq des 11 étudiantes-athlètes formant l’équipe d’étoiles du tournoi sont de l’Université Laval. Il s’agit de la gardienne Marie-Joëlle Vandal, de la défenseure Mélissa Roy, des milieux de terrain Léa Chastenay-Joseph et Alexandra Brunelle et de l’attaquante Joëlle Gosselin.

Le championnat de SIC 2015 aura lieu à l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver.