Dans la foulée du dévoilement de résultats de tests antidopage révélant que trois joueurs vedettes ont récemment été pincés pour leur consommation de produits interdits, des experts estiment que le réseau du football universitaire canadien est infesté d’athlètes tricheurs tentant de déjouer le système.

C’est du moins la révélation qu’a obtenue le journaliste Rick Westhead, auteur d’un texte publié jeudi sur TSN.ca.

Selon notre station-sœur, les joueurs pris en défaut participaient tous au camp d’évaluation auquel avaient été invités les 37 plus beaux espoirs en vue du repêchage de la Ligue canadienne en mars dernier.

L’identité des coupables demeure pour l’instant secrète, tout comme les équipes dont ils défendent les couleurs au niveau universitaire.

Ira Jacobs, le doyen du département d’éducation physique de l’Université de Toronto, affirme que le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est sous pression du gouvernement fédéral pour concentrer ses efforts sur les athlètes pratiquant un sport olympique. Le football et le hockey, notamment, en souffrent.

« C’est le wild west parce qu’il n’y a pas de système efficace en place et les athlètes le savent », mentionne Jacobs à TSN.

Le président du CCES, Paul Melia, avance que l’organisme reçoit annuellement 5,4 M$ de Sport Canada. Une bonne partie de ce montant est consacrée au salaire de 85 agents de contrôle et à l’attribution de contrats à des laboratoires. L’importance consacrée à la propreté des athlètes olympiques affecte le financement de la supervision du sport universitaire, croit-il également.

« Nous devons surveiller 10 000 athlètes du SIC et 800 athlètes de niveau olympique, dont 250 parmi ceux qui ont pris part aux Jeux du Commonwealth », avance Melia.