MONTRÉAL – Le sentiment de famille est plus présent que jamais chez les Carabins de l’Université de Montréal.

Anciens et actuels joueurs des Bleus célébraient samedi au CEPSUM la victoire à la Coupe Uteck en compagnie de leurs partisans qui les ont encouragés depuis la renaissance du programme en 2002.

L’entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia, et ses joueurs martèlent depuis plusieurs semaines que le concept de famille est au cœur de la philosophie de l’équipe et par le fait même, de leur succès.

Des anciens Carabins« La mentalité de l’équipe, c’est la famille. Même si les plus jeunes ne connaissent pas les plus vieux, si ceux-ci viennent les voir jouer, ils font comme s’ils se connaissaient depuis toujours. C’est ça qui est le fun », a noté l’ancien quart-arrière et maintenant entraîneur de ceux-ci avec l’UdeM, Alexandre Nadeau-Piuze.

En une semaine, les Carabins ont réalisé des exploits qu’aucune autre des 13 éditions du programme n’avait réussis auparavant. En venant à bout du Rouge et Or de l’Université Laval et des Bisons du Manitoba, les Montréalais sont à six jours de disputer leur premier match de la Coupe Vanier.

Lors de ces deux victoires, ils avaient une pensée pour les anciens qui ont bâti ce programme au cours des 13 années d’existence de celui-ci.

David Foucault, qui fait rayonner l’UdeM avec les Panthers de la Caroline dans la NFL, était aux premières loges pour voir ses anciens coéquipiers l’emporter face aux Bisons. Le 9 novembre 2013, sa carrière universitaire prenait fin lors d’une défaite à la Coupe Dunsmore à Québec.

Samedi, il a été chaudement applaudi par la foule du CEPSUM lorsque présenté pendant la Coupe Uteck. Et son alma mater est maintenant en finale du circuit universitaire canadien.

« C’est vraiment exceptionnel ce qu’ils ont accompli. Juste en battant l’Université Laval et maintenant en se rendant à la Coupe Vanier, c’est vraiment quelque chose de gros. J’ai vu tout mon monde. Et en plus, j’ai vu beaucoup d’anciens Carabins. Toute la famille était présente », a-t-il exprimé, observant les célébrations de la victoire du haut de ses six pieds huit pouces.

David FoucaultJaloux de ne pas être sur le terrain?

Tous les anciens joueurs souhaiteraient être de l’équipe qui a réécrit l’histoire des Carabins.

Néanmoins, la fierté était bien visible dans les yeux des ex-Bleus qui suivent les activités de l’UdeM peu importe où ils se trouvent.

« Quand ils ont gagné contre le Rouge et Or, j’ai tout de suite envoyé un message texte à la plupart de mes anciens coéquipiers. Je leur ai dit "vous avez gagné sans moi bande de salauds", a lancé Foucault avec un large sourire. De la jalousie comme ça, c’est de la bonne jalousie. C’est sûr que j’aurais aimé ça être là. »

« C’est une fierté d’être un Carabin. Ils sont fiers de moi et je le suis autant par rapport à ce qu’ils ont réussi. Tous les anciens, on se donne toujours des nouvelles. C’est vraiment un grand esprit d’équipe et avec ça, on peut tout accomplir », croit Foucault qui a été partant à une reprise cette saison avec les Panthers.

Alexis Rousseau-Saine avait effectué un retour au jeu à mi-chemin de la saison 2013 pour venir prêter main-forte à la ligne offensive des Bleus alors décimée par les blessures.

Un an plus tard, l’ancien capitaine des Carabins revêtait fièrement son manteau aux couleurs de l’équipe qui a été la sienne pendant cinq saisons.

« Nous sommes tous fiers de notre passage avec les Carabins. On se dit qu’on a un peu contribué au programme pour qu’il se rende jusqu’à la Coupe Vanier. Mais ce sont les gars de l’édition 2014 qui ont fait le gros du travail », a rappelé celui qui évoluait à la position de bloqueur à gauche.

« C’est plaisant de voir que, pour une fois, il y a de l’attention sur les Carabins dans les médias. Je pense que tout le monde voit que c’est un gros programme au Québec et au Canada. Ça mérite l’attention qui lui est portée présentement », a-t-il ajouté.

Alexandre Nadeau-Piuze était sur les lignes de côté pour vivre ces moments historiques alors qu’il a vécu l’échec de 2012 lors de la demi-finale québécoise face au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke sur le terrain.

Ses sentiments sont partagés puisqu’il porte à la fois le chapeau d’entraîneur et d’ancien porte-couleurs des Bleus.

« On ne sait pas trop comment réagir. On est content, mais il reste un autre match parce qu’on veut aller jusqu’au bout. C’est plein d’émotions qui, d’ici quelques jours, vont se replacer pour qu’on se remette au travail pour la semaine prochaine », a-t-il mentionné, lui qui a vu son élève Gabriel Cousineau battre son record d’équipe pour le plus de verges en un match samedi dernier.