Une fin de semaine étrange
Universitaires lundi, 21 sept. 2009. 13:08 jeudi, 12 déc. 2024. 21:26
Je crois qu'après cette troisième fin de semaine, c'est maintenant l'heure des confessions. Avant le début de la saison, j'avais prédit la deuxième place du classement aux Stingers de Concordia. J'ai même été jusqu'à prévoir qu'ils termineraient la saison une fiche de sept gains contre un seul revers.
Des défaites, ils en ont déjà trois en trois matchs. En fait, les Piqueurs sont désormais les seuls au Québec à ne pas encore avoir goûté aux joies de la victoire. Les Gaiters de Bishop's les ont laissés seuls avec ce titre assez peu enviable. Ils ont en effet vaincu les Redmen de McGill au terme d'une rencontre plutôt bizarre, ponctuée d'un nombre absurde de revirements.
Pendant ce temps, les Carabins ont failli réussir l'exploit de ne pas tenter une seule passe en 60 minutes de football. Ils en ont finalement tenté deux
Fin de semaine un peu étrange, donc. Constat intéressant : les trois universités francophones occupent le haut du classement, après trois semaines.
Je pourrais vous dire que je l'avais prévu. Mais vous ne me croiriez pas une seule seconde.
Quand personne ne veut du ballon
Vendredi soir, les Redmen de McGill recevaient les Gaiters de Bishop's. Les hommes en rouge espéraient aligner une deuxième victoire de suite. Les Gaiters, eux, devaient à tout prix éviter une troisième défaite de suite.
On s'attendait à une intéressante bataille de quarts entre le vétéran Jesse Andrews et le jeune Jonathan Collin. On a surtout eu droit à une pluie de revirements. Comme si personne ne voulait vraiment du ballon. Au final, les hommes de Leroy Blugh ont quitté la métropole avec leur première victoire de la saison. Une victoire de 25-20, acquise grâce à un touché du receveur Olivier Mongeau, au quatrième quart.
Les Gaiters ont été en mesure d'exploiter les faiblesses dans le front défensif adverse. Grâce aux efforts des porteurs Matt Burke et John Jean-Baptiste, les Mauves ont amassé près de 200 verges au sol. C'est plus que lors de leurs deux premiers matchs mis ensemble.
Pour McGill, on retient encore une fois la performance du porteur Andrew Hilton. Avec ses 192 verges de gain, il a démontré qu'il est l'un des joueurs les plus dangereux au Québec, lorsqu'il a le ballon dans les mains. Après deux rencontres, il maintient une ronflante moyenne de 9,7 verges par course.
Les ouailles de Sonny Wolfe ont assez bien joué pour gagner et ils le savent. Mais ils ont tout simplement commis trop d'erreurs. On retient surtout qu'en situation de troisième essai, les hommes en rouge ont redonné le ballon quatre fois à l'adversaire. En toute fin de match, sur un troisième essai et trois verges à franchir, Andrew Hamilton s'est buté à un mur nommé Ritchie Kenrick. Le plaqueur des Gaiters a rabattu le porteur étoile au sol, mettant un terme aux espoirs de McGill.
À dans deux semaines
Samedi après-midi, le PEPS de l'Université Laval était l'hôte d'un toujours très attendu duel Carabins / Rouge et Or. On savait que les deux quarts partants - Marc-Olivier Brouillette et Benoît Groulx- ne seraient pas du rendez-vous. Ils sont tous les deux ennuyés par une blessure. Ce qu'on ne savait pas, c'est que les Carabins décideraient de ne pas utiliser de quart-arrière du tout. Enfin presque
Avec deux quarts blessés et un troisième à peine sorti du plâtre, les entraîneurs des Bleus ont dû s'ajuster à une situation qu'ils n'avaient pas prévue. Résultat? Sur le premier jeu du match, c'est le porteur Rotrand Sené qui a reçu la remise du centre Stéphane Turner. Ils ont d'ailleurs été cinq à jouer au poste de «quart-arrière», au cours de la rencontre. Du nombre, Alexandre Nadeau-Piuze est le seul véritable quart et il n'a décoché que deux passes, dont une seule à été complétée. Pour huit verges de gain.
Les Bleus ont donc un pari audacieux, s'alignant pendant la quasi-totalité du match en formation Wildcat. C'est majoritairement Rotrand Sené qui recevait le ballon, aligné en formation parapluie. Soit il remettait l'objet à un porteur, soit il courait lui-même avec le ballon. Les plus connaisseurs ont vite reconnu certains jeux du Wing-T, le système offensif des Spartiates du Vieux Montréal, l'ancienne équipe de Marc Santerre.
Dans de telles conditions, les Carabins ne s'attendaient réellement pas à gagner ce match. Ils voulaient simplement passer un message. Et ils ont réussi à le faire. Déjà, ils ont démontré que contrairement au dicton, c'est possible de courir contre le Rouge et Or. Les deux porteurs recrues Sené et Olivier Renière ont amassé à eux deux près de 170 verges au sol. Les Bleus ont surtout prouvé qu'ils étaient capables de rivaliser avec leurs rivaux lavallois. Ils peuvent rivaliser à condition d'avoir un quart-arrière.
Parce qu'après avoir été surpris en début de match, les hommes de Glen Constantin se sont rapidement ajustés. Si bien qu'ils n'ont à peu près rien donné à leurs adversaires en deuxième demie. De plus, le quart Cesar Sanchez-Hernandez a connu un match tout à fait honnête contre une coriace défensive. Avec deux passes de touché et un autre majeur au sol, le numéro 9 a mené les siens à une victoire de 30-8. Mais les deux équipes recroiseront le fer dans deux semaines, et on peut déjà parler du match le plus important de la saison. Avec messieurs Brouillete et Groulx, ce sont deux équipes complètement différentes qui se présenteront au CEPSUM. On a déjà hâte!
Ainsi va Pascal Fils...
Le Vert & Or devait avait une belle occasion de se racheter, samedi soir. En battant les Stingers de Concordia, ils pouvaient faire oublier (au moins en partie) leur défaite subie aux mains des Redmen de McGill. Les hommes d'André Bolduc n'ont pas raté leur chance. Ils ont rappelé qu'ils sont extrêmement difficiles à battre lorsqu'ils évoluent à domicile, en défaisant leurs rivaux au compte de 24-14.
Le porteur Pascal Fils était tout simplement survolté, durant le match, récoltant un tout petit 279 verges au sol. Le numéro 5 est en train de prendre une sérieuse option sur le titre de joueur par excellence de la conférence, lui qui a déjà 661 verges de gain par la course, après trois semaines!
On retient surtout que le quart Jean-Philippe Shoiry a connu son meilleur match de la saison, ce qui est très encourageant, pour les Verts. Le passeur de quatrième année a bien dirigé son offensive, complétant près de 65% pour de ses passes, sans lancer d'interception. Il a réussi une passe de touché, en plus d'être une menace au sol, avec 71 verges de gain. L'autre vedette sherbrookoise a été le botteur William Dion, qui a réussi cinq placements. Au total, il aura inscrit 18 des 24 points de son équipe.
Pour les Stingers, c'est une défaite qui fait très mal. Le quart Robert Mackay continue de bien distribuer le ballon. Il a réussi deux passes de touché et amassé 278 verges de gain. Mais il a également lancé deux interceptions qui ont fait mal à l'équipe. Tant qu'il ne pourra compter sur une attaque au sol digne de ce nom, il connaîtra des ennuis. Surtout que l'équipe était privée du receveur Liam Mahoney. Le maraudeur Nicholas Arsenault-Hum n'a pas pris part à la rencontre non plus. Voilà deux gros morceaux qui ont intérêt à revenir au plus vite. Avant qu'il ne soit trop tard
Quelques notes
- Après trois matchs, la défensive du Rouge et Or n'a toujours pas accordé de touché à l'équipe adverse. On doit lever notre chapeau au coordonnateur Marc Fortier, qui accomplit tout un travail avec son unité. Le plus impressionnant, c'est l'intensité de ses joueurs, lorsqu'ils se retrouvent proches de leur zone des buts. Assistera-t-on à une saison complète sans accorder de majeur? Probablement pas. Mais il ne sera pas facile d'inscrire des points contre Laval, cette saison.
- Dans la défaite, le secondeur des Stingers Cory Greenwood a continué d'impressionner. Avec 12 plaqués en solo, 4 assistés, un sack du quart et deux plaqués pour perte, le numéro 8 continue d'être le meilleur des siens. Il donne raison aux dépisteurs de la LCF qui viennent de le placer au troisième rang des plus beaux espoirs, en vue du prochain repêchage. Il donne également raison à un certain chroniqueur qui lui avait prédit le titre de joueur défensif par excellence au Québec. Mais ça, c'est autre chose.
- Pour une deuxième semaine de suite, les unités spéciales des Gaiters ont mis la main à la pâte. Comme la semaine dernière, l'électrisant Steven Turner a inscrit le premier touché de la rencontre à la suite d'un retour de dégagement. Un majeur qui aura finalement fait la différence, puisque la rencontre s'est terminée par un écart de cinq points en faveur des Mauves. Les botteurs devront commencer à viser les lignes de côté, parce que le petit numéro 24 n'est pas facile à plaquer, une fois qu'il a le ballon entre les mains. Parlez-en aux joueurs des Redmen!
Des défaites, ils en ont déjà trois en trois matchs. En fait, les Piqueurs sont désormais les seuls au Québec à ne pas encore avoir goûté aux joies de la victoire. Les Gaiters de Bishop's les ont laissés seuls avec ce titre assez peu enviable. Ils ont en effet vaincu les Redmen de McGill au terme d'une rencontre plutôt bizarre, ponctuée d'un nombre absurde de revirements.
Pendant ce temps, les Carabins ont failli réussir l'exploit de ne pas tenter une seule passe en 60 minutes de football. Ils en ont finalement tenté deux
Fin de semaine un peu étrange, donc. Constat intéressant : les trois universités francophones occupent le haut du classement, après trois semaines.
Je pourrais vous dire que je l'avais prévu. Mais vous ne me croiriez pas une seule seconde.
Quand personne ne veut du ballon
Vendredi soir, les Redmen de McGill recevaient les Gaiters de Bishop's. Les hommes en rouge espéraient aligner une deuxième victoire de suite. Les Gaiters, eux, devaient à tout prix éviter une troisième défaite de suite.
On s'attendait à une intéressante bataille de quarts entre le vétéran Jesse Andrews et le jeune Jonathan Collin. On a surtout eu droit à une pluie de revirements. Comme si personne ne voulait vraiment du ballon. Au final, les hommes de Leroy Blugh ont quitté la métropole avec leur première victoire de la saison. Une victoire de 25-20, acquise grâce à un touché du receveur Olivier Mongeau, au quatrième quart.
Les Gaiters ont été en mesure d'exploiter les faiblesses dans le front défensif adverse. Grâce aux efforts des porteurs Matt Burke et John Jean-Baptiste, les Mauves ont amassé près de 200 verges au sol. C'est plus que lors de leurs deux premiers matchs mis ensemble.
Pour McGill, on retient encore une fois la performance du porteur Andrew Hilton. Avec ses 192 verges de gain, il a démontré qu'il est l'un des joueurs les plus dangereux au Québec, lorsqu'il a le ballon dans les mains. Après deux rencontres, il maintient une ronflante moyenne de 9,7 verges par course.
Les ouailles de Sonny Wolfe ont assez bien joué pour gagner et ils le savent. Mais ils ont tout simplement commis trop d'erreurs. On retient surtout qu'en situation de troisième essai, les hommes en rouge ont redonné le ballon quatre fois à l'adversaire. En toute fin de match, sur un troisième essai et trois verges à franchir, Andrew Hamilton s'est buté à un mur nommé Ritchie Kenrick. Le plaqueur des Gaiters a rabattu le porteur étoile au sol, mettant un terme aux espoirs de McGill.
À dans deux semaines
Samedi après-midi, le PEPS de l'Université Laval était l'hôte d'un toujours très attendu duel Carabins / Rouge et Or. On savait que les deux quarts partants - Marc-Olivier Brouillette et Benoît Groulx- ne seraient pas du rendez-vous. Ils sont tous les deux ennuyés par une blessure. Ce qu'on ne savait pas, c'est que les Carabins décideraient de ne pas utiliser de quart-arrière du tout. Enfin presque
Avec deux quarts blessés et un troisième à peine sorti du plâtre, les entraîneurs des Bleus ont dû s'ajuster à une situation qu'ils n'avaient pas prévue. Résultat? Sur le premier jeu du match, c'est le porteur Rotrand Sené qui a reçu la remise du centre Stéphane Turner. Ils ont d'ailleurs été cinq à jouer au poste de «quart-arrière», au cours de la rencontre. Du nombre, Alexandre Nadeau-Piuze est le seul véritable quart et il n'a décoché que deux passes, dont une seule à été complétée. Pour huit verges de gain.
Les Bleus ont donc un pari audacieux, s'alignant pendant la quasi-totalité du match en formation Wildcat. C'est majoritairement Rotrand Sené qui recevait le ballon, aligné en formation parapluie. Soit il remettait l'objet à un porteur, soit il courait lui-même avec le ballon. Les plus connaisseurs ont vite reconnu certains jeux du Wing-T, le système offensif des Spartiates du Vieux Montréal, l'ancienne équipe de Marc Santerre.
Dans de telles conditions, les Carabins ne s'attendaient réellement pas à gagner ce match. Ils voulaient simplement passer un message. Et ils ont réussi à le faire. Déjà, ils ont démontré que contrairement au dicton, c'est possible de courir contre le Rouge et Or. Les deux porteurs recrues Sené et Olivier Renière ont amassé à eux deux près de 170 verges au sol. Les Bleus ont surtout prouvé qu'ils étaient capables de rivaliser avec leurs rivaux lavallois. Ils peuvent rivaliser à condition d'avoir un quart-arrière.
Parce qu'après avoir été surpris en début de match, les hommes de Glen Constantin se sont rapidement ajustés. Si bien qu'ils n'ont à peu près rien donné à leurs adversaires en deuxième demie. De plus, le quart Cesar Sanchez-Hernandez a connu un match tout à fait honnête contre une coriace défensive. Avec deux passes de touché et un autre majeur au sol, le numéro 9 a mené les siens à une victoire de 30-8. Mais les deux équipes recroiseront le fer dans deux semaines, et on peut déjà parler du match le plus important de la saison. Avec messieurs Brouillete et Groulx, ce sont deux équipes complètement différentes qui se présenteront au CEPSUM. On a déjà hâte!
Ainsi va Pascal Fils...
Le Vert & Or devait avait une belle occasion de se racheter, samedi soir. En battant les Stingers de Concordia, ils pouvaient faire oublier (au moins en partie) leur défaite subie aux mains des Redmen de McGill. Les hommes d'André Bolduc n'ont pas raté leur chance. Ils ont rappelé qu'ils sont extrêmement difficiles à battre lorsqu'ils évoluent à domicile, en défaisant leurs rivaux au compte de 24-14.
Le porteur Pascal Fils était tout simplement survolté, durant le match, récoltant un tout petit 279 verges au sol. Le numéro 5 est en train de prendre une sérieuse option sur le titre de joueur par excellence de la conférence, lui qui a déjà 661 verges de gain par la course, après trois semaines!
On retient surtout que le quart Jean-Philippe Shoiry a connu son meilleur match de la saison, ce qui est très encourageant, pour les Verts. Le passeur de quatrième année a bien dirigé son offensive, complétant près de 65% pour de ses passes, sans lancer d'interception. Il a réussi une passe de touché, en plus d'être une menace au sol, avec 71 verges de gain. L'autre vedette sherbrookoise a été le botteur William Dion, qui a réussi cinq placements. Au total, il aura inscrit 18 des 24 points de son équipe.
Pour les Stingers, c'est une défaite qui fait très mal. Le quart Robert Mackay continue de bien distribuer le ballon. Il a réussi deux passes de touché et amassé 278 verges de gain. Mais il a également lancé deux interceptions qui ont fait mal à l'équipe. Tant qu'il ne pourra compter sur une attaque au sol digne de ce nom, il connaîtra des ennuis. Surtout que l'équipe était privée du receveur Liam Mahoney. Le maraudeur Nicholas Arsenault-Hum n'a pas pris part à la rencontre non plus. Voilà deux gros morceaux qui ont intérêt à revenir au plus vite. Avant qu'il ne soit trop tard
Quelques notes
- Après trois matchs, la défensive du Rouge et Or n'a toujours pas accordé de touché à l'équipe adverse. On doit lever notre chapeau au coordonnateur Marc Fortier, qui accomplit tout un travail avec son unité. Le plus impressionnant, c'est l'intensité de ses joueurs, lorsqu'ils se retrouvent proches de leur zone des buts. Assistera-t-on à une saison complète sans accorder de majeur? Probablement pas. Mais il ne sera pas facile d'inscrire des points contre Laval, cette saison.
- Dans la défaite, le secondeur des Stingers Cory Greenwood a continué d'impressionner. Avec 12 plaqués en solo, 4 assistés, un sack du quart et deux plaqués pour perte, le numéro 8 continue d'être le meilleur des siens. Il donne raison aux dépisteurs de la LCF qui viennent de le placer au troisième rang des plus beaux espoirs, en vue du prochain repêchage. Il donne également raison à un certain chroniqueur qui lui avait prédit le titre de joueur défensif par excellence au Québec. Mais ça, c'est autre chose.
- Pour une deuxième semaine de suite, les unités spéciales des Gaiters ont mis la main à la pâte. Comme la semaine dernière, l'électrisant Steven Turner a inscrit le premier touché de la rencontre à la suite d'un retour de dégagement. Un majeur qui aura finalement fait la différence, puisque la rencontre s'est terminée par un écart de cinq points en faveur des Mauves. Les botteurs devront commencer à viser les lignes de côté, parce que le petit numéro 24 n'est pas facile à plaquer, une fois qu'il a le ballon entre les mains. Parlez-en aux joueurs des Redmen!