Une Québécoise au sommet de l'Everest
Universitaires jeudi, 2 juin 2005. 20:53 vendredi, 13 déc. 2024. 12:38
MONTRÉAL - Shaunna Burke, diplômée de McGill, la deuxième Canadienne à avoir réussi l¹ascension du mont Everest, est redescendue saine et sauve du sommet jusqu¹au camp de base à Katmandou, au Népal.
« Ce matin, dès 5 h, j¹ai dû descendre une chute de glace extrêmement dangereuse mais je me suis rendue saine et sauve au camp de base », a indiqué l¹alpiniste de 29 ans originaire de Pointe-Claire, au Québec, et résidant à Ottawa, lors d¹une entrevue qui a eu lieu mercredi matin avec le journaliste Steve Madely de la chaîne radio CFRA 580 d¹Ottawa.
« En fait, bien que plusieurs croient le contraire, il est très difficile de véritablement apprécier le moment présent lorsque l¹on est au sommet. Il faut demeurer concentré sur la tâche à accomplir car on sait qu¹il faudra redescendre. Nous avons mis 11 heures et demie à parvenir au sommet et environ six heures pour redescendre. Dans l¹ensemble, nous avons marché en moyenne 17 heures et demie par jour. Vous pouvez donc imaginer à quel point nos jambes tremblaient après un tel périple », a indiqué Shaunna. L¹alpiniste a atteint le sommet lundi à 9 h, heure du Népal soit dimanche 23 h, heure avancée de l¹Est à l¹instar de 30 autres personnes.
« Nous ne sommes pas demeurés au sommet très longtemps. Il y avait alors environ une trentaine de personnes à nos côtés. Nous sommes restés une dizaine de minutes, le temps de prendre quelques photos, et sommes repartis. Nous ne voulions pas restés coincés parmi la foule. Notre équipe a été la toute première à quitter, une décision qui s¹est révélée fort judicieuse car les conditions météorologiques se sont rapidement gâtées par la suite. La vue du sommet est exceptionnelle et extrêmement étendue. Nous ressentions alors des émotions très intenses par lesquelles on ne peut toutefois pas vraiment se laisser envahir. Il faut plutôt songer à la longue descente qu¹il reste à faire », d¹ajouter l¹alpiniste.
Shaunna faisait partie de l¹équipe de rugby et de ski alpin de McGill de 1998 à 2001. Elle a obtenu un diplôme en psychologie en 2001 et poursuit actuellement des études doctorales en psychologie sportive à l¹Université d¹Ottawa.
« Nous pouvions à peine tenir sur le sommet, qui est par ailleurs très étroit. Il n¹est pas plat et ressemble en quelque sorte à un monticule. Nous étions entassés les uns contre les autres et tentions de voir au loin. De nombreux alpinistes tentaient d¹atteindre le sommet cette même journée et c¹est pourquoi l¹espace au sommet était restreint », a-t-elle mentionné. Bien qu¹elle ait trouvé l¹expérience extrêmement épuisante, Shaunna se considère chanceuse d¹avoir pu accomplir ce périple dans des conditions météorologiques favorables, avec des vents peu violents et une température d¹environ - 25°C.
« Là-haut, le monde est différent, c¹est difficile d¹expliquer ce qu¹on y ressent. Nous sommes entre la vie et la mort; un seul faux pas et tout est perdu. Si un problème avec notre masque à oxygène devait survenir, ce serait fatal. En quelques instants, un Šdème cérébral ou pulmonaire risquerait de se produire. »
« Il est facile de tomber en léthargie et c¹est pourquoi il faut faire preuve d¹une réelle motivation et d¹une grande concentration pour trouver la force de continuer. Au fur et à mesure que l¹on s¹approche du sommet, nos muscles s¹étiolent. J¹ai remarqué que mes muscles se sont grandement atrophiés. Auparavant, j¹avais de véritables jambes de skieuse, ce qui n¹est plus le cas. À un moment de la montée, on devient si épuisé qu¹on se demande pourquoi continuer. C¹est alors qu¹il faut puiser en soi la force de poursuivre pour atteindre le sommet. »
En gravissant et en redescendant le mont Everest, Shaunna a employé une stratégie unique qui consistait à compter.
« Compter me permettait à la fois de régler ma respiration et de demeurer concentrée sur le moment présent, en ne pensant qu¹à ce que j¹étais en train d¹accomplir. »
Le 9 juin prochain, Shaunna reprendra le chemin d¹Ottawa pour y terminer ses études doctorales qui prendront fin dans un an. Ses projets en montagne ne sont pas terminés pour autant. Elle compte se rendre en Amérique du Sud et espère être sélectionnée au sein de l¹équipe qui gravira les sept sommets magiques, soit le Kilimandjaro, le Denali, l'Elbrouz, l¹Aconcagua, la pyramide de Carstensz, le Vinson et l¹Everest.
« Ce matin, dès 5 h, j¹ai dû descendre une chute de glace extrêmement dangereuse mais je me suis rendue saine et sauve au camp de base », a indiqué l¹alpiniste de 29 ans originaire de Pointe-Claire, au Québec, et résidant à Ottawa, lors d¹une entrevue qui a eu lieu mercredi matin avec le journaliste Steve Madely de la chaîne radio CFRA 580 d¹Ottawa.
« En fait, bien que plusieurs croient le contraire, il est très difficile de véritablement apprécier le moment présent lorsque l¹on est au sommet. Il faut demeurer concentré sur la tâche à accomplir car on sait qu¹il faudra redescendre. Nous avons mis 11 heures et demie à parvenir au sommet et environ six heures pour redescendre. Dans l¹ensemble, nous avons marché en moyenne 17 heures et demie par jour. Vous pouvez donc imaginer à quel point nos jambes tremblaient après un tel périple », a indiqué Shaunna. L¹alpiniste a atteint le sommet lundi à 9 h, heure du Népal soit dimanche 23 h, heure avancée de l¹Est à l¹instar de 30 autres personnes.
« Nous ne sommes pas demeurés au sommet très longtemps. Il y avait alors environ une trentaine de personnes à nos côtés. Nous sommes restés une dizaine de minutes, le temps de prendre quelques photos, et sommes repartis. Nous ne voulions pas restés coincés parmi la foule. Notre équipe a été la toute première à quitter, une décision qui s¹est révélée fort judicieuse car les conditions météorologiques se sont rapidement gâtées par la suite. La vue du sommet est exceptionnelle et extrêmement étendue. Nous ressentions alors des émotions très intenses par lesquelles on ne peut toutefois pas vraiment se laisser envahir. Il faut plutôt songer à la longue descente qu¹il reste à faire », d¹ajouter l¹alpiniste.
Shaunna faisait partie de l¹équipe de rugby et de ski alpin de McGill de 1998 à 2001. Elle a obtenu un diplôme en psychologie en 2001 et poursuit actuellement des études doctorales en psychologie sportive à l¹Université d¹Ottawa.
« Nous pouvions à peine tenir sur le sommet, qui est par ailleurs très étroit. Il n¹est pas plat et ressemble en quelque sorte à un monticule. Nous étions entassés les uns contre les autres et tentions de voir au loin. De nombreux alpinistes tentaient d¹atteindre le sommet cette même journée et c¹est pourquoi l¹espace au sommet était restreint », a-t-elle mentionné. Bien qu¹elle ait trouvé l¹expérience extrêmement épuisante, Shaunna se considère chanceuse d¹avoir pu accomplir ce périple dans des conditions météorologiques favorables, avec des vents peu violents et une température d¹environ - 25°C.
« Là-haut, le monde est différent, c¹est difficile d¹expliquer ce qu¹on y ressent. Nous sommes entre la vie et la mort; un seul faux pas et tout est perdu. Si un problème avec notre masque à oxygène devait survenir, ce serait fatal. En quelques instants, un Šdème cérébral ou pulmonaire risquerait de se produire. »
« Il est facile de tomber en léthargie et c¹est pourquoi il faut faire preuve d¹une réelle motivation et d¹une grande concentration pour trouver la force de continuer. Au fur et à mesure que l¹on s¹approche du sommet, nos muscles s¹étiolent. J¹ai remarqué que mes muscles se sont grandement atrophiés. Auparavant, j¹avais de véritables jambes de skieuse, ce qui n¹est plus le cas. À un moment de la montée, on devient si épuisé qu¹on se demande pourquoi continuer. C¹est alors qu¹il faut puiser en soi la force de poursuivre pour atteindre le sommet. »
En gravissant et en redescendant le mont Everest, Shaunna a employé une stratégie unique qui consistait à compter.
« Compter me permettait à la fois de régler ma respiration et de demeurer concentrée sur le moment présent, en ne pensant qu¹à ce que j¹étais en train d¹accomplir. »
Le 9 juin prochain, Shaunna reprendra le chemin d¹Ottawa pour y terminer ses études doctorales qui prendront fin dans un an. Ses projets en montagne ne sont pas terminés pour autant. Elle compte se rendre en Amérique du Sud et espère être sélectionnée au sein de l¹équipe qui gravira les sept sommets magiques, soit le Kilimandjaro, le Denali, l'Elbrouz, l¹Aconcagua, la pyramide de Carstensz, le Vinson et l¹Everest.