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ROME – L'Atalanta a réalisé un joli coup en battant dimanche la Juventus (1-0) pour la première fois depuis vingt ans en championnat, délogeant de la 3e place des Bianconeri désormais sous la menace de Naples (5e), qui a freiné le leader l'Inter Milan (1-1).

Malgré ces premiers points abandonnés en phase retour, les Nerazzurri continuent d'avancer tranquillement vers leur premier scudetto depuis 2010, avec 9 points d'avance sur l'AC Milan (2e) et 11 sur l'Atalanta, à sept journées de la fin.

Désormais à treize points, et avec le souffle de Naples et de la Lazio dans son cou, la Juventus est, elle, sous haute pression dans la bataille pour la Ligue des Champions.

« Il va falloir gagner le plus de matchs possibles, mais si on joue avec cet esprit, je suis persuadé qu'il n'y aura aucun problème pour la suite », a assuré l'entraîneur turinois Andrea Pirlo, malgré cette cinquième défaite pour le nonuple champion d'Italie en titre.

Parfois victime d'un déficit de motivation contre des « petits », elle perd aussi désormais contre des rivaux directs : après l'Inter (0-2) en janvier et Naples (0-1) en février, c'est donc l'Atalanta qui a dominé des Bianconeri privés de Cristiano Ronaldo, blessé.

Ce choc au parfum de Ligue des Champions a été débloqué en fin de match par Ruslan Malinovskyi d'une frappe déviée (87e).

Bijou d'Eriksen

Paolo Dybala, titularisé après trois mois d'absence (genou), n'a pas suffisamment pesé et la Juventus, bien partie, s'est éteinte peu à peu, perdant Federico Chiesa sur blessure (58e).

L'Atalanta s'offre un joli ascendant psychologique avant la finale de la Coupe d'Italie qui opposera les deux équipes dans un mois.

AC Milan 2 - Genoa 1

« C'est un match qui compte. Gagner aujourd'hui signifie qu'on peut battre la Juve et surtout cela montre qu'ils peuvent perdre contre nous », a estimé l'entraîneur bergamasque Gian Piero Gasperini.

Naples revient à deux points de la Juve grâce à son nul (1-1) contre l'Inter.

Le Napoli, dominateur en première période, a ouvert la marque sur un but-gag : sur un centre de Lorenzo Insigne, Samir Handanovic a facilement capté le ballon avant de le relâcher vers son propre but après s'être heurté à son défenseur Stefan De Vrij (36e).

L'un des quatre buts contre leur camp marqués lors de cette journée prolifique (41 buts au total).

Romelu Lukaku étant panne de réussite, avec deux montants (barre à la 29e, poteau à la 39e), c'est Christian Eriksen qui a cette fois trouvé les filets, d'une frappe pure du gauche (55e).

« On a vu une équipe qui savait ce qu'elle voulait, qui ne perdait pas le fil, malgré le but concédé. Ce sont des matchs que nous pouvions perdre dans le passé », s'est félicité Antonio Conte, invitant ses troupes à rester « concentrées ».

Rome lâchée

Milan, de son côté, a préservé sa deuxième place en renouant avec la victoire à San Siro, contre le Genoa (2-1), après six matchs consécutifs sans victoire à domicile toutes compétitions confondues (3 nuls, 3 défaites).

« Cette victoire vaut plus que trois points, ce n'est pas normal pour nous tous ces matches sans gagner ici », a reconnu le défenseur Simon Kjaer, artisan en fin de rencontre d'un double sauvetage miraculeux sur la ligne avec son compère Fikayo Tomori.

En l'absence de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, Milan s'en est remis à un joli but d'Ante Rebic (13e). Mais aussi à l'aide involontaire de l'attaquant du Genoa Gianluca Scamacca (68e), qui a marqué contre son camp le second but rossonero alors que son équipe avait égalisé par Mattia Destro de la tête (37e).

La Lazio reste aussi dans la course à la C1 grâce à sa victoire spectaculaire contre Benevento (5-3), avec un doublé de Ciro Immobile (16 buts cette saison). Avec leur match en retard, les Laziali sont potentiellement à un point de la Juve. 

La Roma, en revanche, semble désormais hors course, battue par le Torino (3-1) avec une équipe remaniée et fatiguée, trois jours après la qualification pour les demi-finales de la Ligue Europa.

« Arithmétiquement, c'est encore possible, mais ce sera difficile, on a fait trop d'erreurs en championnat », a reconnu l'entraîneur Paulo Fonseca.