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ROME – L'Inter Milan s'est encore rapprochée lundi du titre de champion après la défaite de Milan, son ex-dauphin, nettement battu chez la Lazio (3-0) et désormais repoussé hors du top-4 par la victoire juste avant de Naples sur le Torino (2-0).

Avec onze points d'avance sur l'Atalanta (2e), l'Inter peut décrocher son premier scudetto depuis 2010 dès la 34e journée, la fin de semaine prochaine : il lui faut pour cela gagner samedi chez la lanterne rouge Crotone et espérer que les Bergamasques n'en feront pas autant dimanche sur le terrain de Sassuolo.

Le scudetto, c'est un projet abandonné depuis longtemps par Milan qui, après avoir viré en tête à la mi-saison, a perdu de sa superbe. Même le top-4, synonyme de retour en Ligue des Champions après sept ans d'absence, devient un objectif de plus en plus ardu après la nouvelle défaite lundi soir à Rome.

Avec Mario Mandzukic titulaire en pointe pour la première fois en championnat, en l'absence de Zatan Ibrahimovic, encore blessé, les Rossoneri ont mal débuté. Alors que Hakan Calhanoglu n'a pas converti la première occasion milanaise après... vingt secondes de jeu, la Lazio n'a pas tremblé une minute plus tard : après un relais avec Ciro Immobile, Joaquin Correa s'est infiltré et a éliminé Gianluigi Donnarumma pour ouvrir le score en finesse (2e).

Milan, maintenu dans le match par un miracle de Donnarumma devant Immobile (5e), a trop gâché ensuite: Calhanoglu trop lent en position idéale (31e), puis Mandzukic (45+1e).

La Lazio s'est envolée à la reprise, de nouveau grâce aux jambes de Correa (51e). La VAR, qui avait annulé pour un hors-jeu limite un but à Manuel Lazzari (43e), n'a rien trouvé à redire, malgré des protestations milanaises pour un contact sur Calhanoglu.

« Je ne vois pas comment on ne peut pas siffler faute, Lucas Leiva prend Calhanoglu, pas le ballon », a estimé Stefano Pioli.

Lazio en mode « finale »

« Avec le deuxième but, le match est devenu beaucoup plus compliqué, mais j'attendais mieux de l'équipe », a ajouté l'entraîneur milanais.

Malgré les changements, et la carte Rafael Leao en attaque, la Lazio est restée solide et Pepe Reina vigilant. Et Immobile, après avoir touché le poteau (80e), a achevé Milan en force (87e).

« Pour nous, c'était une finale, la dernière chance pour rester accrochés aux premières places, et les finales on a l'habitude de les jouer ainsi, c'est une victoire nette », a souri l'entraîneur romain Simone Inzaghi.

Ce succès maintient les Laziali (6e, avec un match en retard contre le Torino) dans une bataille pour la Ligue des Champions toujours plus serrée, avec cinq équipes potentiellement en quatre points, pour trois places derrière l'Inter : Atalanta, Naples, Juventus, Milan et Lazio.

Les Napolitains n'ont en effet pas manqué l'occasion de rejoindre la Juve et Milan au nombre de points. Ils devancent même provisoirement leurs deux rivaux à la différence de buts générale, mais au terme de la saison, c'est la différence particulière entre les équipes à égalité qui s'imposera.

Naples a a rapidement pris les devants sur la pelouse du Torino, sur une jolie frappe de Tiémoué Bakayoko (11e) puis une percée de Victor Osimhen (13e).

Ces deux buts d'écart sont le minimum tant les joueurs de Gennaro Gattuso ont multiplié les tirs (25 au total). Mais ils ont péché par maladresse quand ce n'est pas le poteau qui a sauvé Salvatore Sirigu devant Piotr Zielinski (40e) et Lorenzo Insigne (60e).

Le Torino (16e) reste au bord du gouffre, à égalité de points avec Cagliari (17e) et le premier relégable Benevento (18e).