Les leçons de vie ne proviennent pas nécessairement d’une recommandation des parents.

 

Alexis Querton célèbrera son 17e anniversaire de naissance le 3 juillet prochain. Il reconnaîtra dorénavant que la course à pied lui aura servi une belle leçon de vie. Il vient de traverser une expérience qu’il l’a fait réfléchir, qui pourrait même modifier sa façon de voir les choses.Querton 5

 

Sous l’invitation de son père Éric, un adepte aguerri de la course à pied et qui en n’était pas à son premier défi, Alexis a accepté son invitation afin de l’accompagner dans sa démarche de courir 55 km dans le but d’amasser de l’argent pour le jeune Henri, six mois, qui doit subir une importante intervention chirurgicale au cœur. Henri est le fils d’une amie d’Éric. Alors, la cause lui tient à cœur.

 

On estimait à six heures le temps pour franchir la distance. Six heures, c’est la période utilisée par les médecins pour réaliser l’opération auprès du poupon. Sauf qu’on avait oublié que dame nature n’allait pas collaborer cette journée-là et faire en sorte de rendre cette mission extrêmement pénible, en particulier pour Alexis qui ne bénéficiait d’aucune expérience dans ce genre d’escapade.

 

Ce dernier en a donc payé le prix.

 

Malgré les embûches, chaleur suffocante du début jusqu’à la fin, ce dernier a démontré beaucoup de courage en réalisant 23 km sur les 50 km prévus à l’horaire. De son côté, Éric s’est rendu jusqu’au bout.

 

 

CHALEUR SUFFOCANTE

 

Le lendemain, Alexis disait avoir très bien récupéré. Je lui ai donc offert de venir courir un 10 km en ma compagnie, juste pour voir qu’elle allait être sa réponse. Je vais attendre un peu si tu le veux bien », a-t-il répliqué, sans hésiter.

 

« C’est mon plus grand challenge jusqu’à ce jour. À cause de la Querton 2pandémie, il fallait se créer un parcours car habituellement, le tout se déroule sur une même boucle. Mon père participait pour une 3e année. J’avais accepté car j’anticipais courir un marathon l’an dernier, idée qui a été remise à cause de la Covid. »

 

La plus longue distance franchie par Alexis avant dimanche dernier représentait un 15 km en montagne. Habitué de s’entraîner le soir à cause de ses études, on se doute bien qu’il a grandement souffert dimanche dernier.

 

« Mon père m’a donné des conseils pour gérer mon hydratation. Lorsque j’ai abandonné, je devais marcher pendant 45 minutes pour atteindre une personne qui allait me ramener chez-moi. J’ai alors beaucoup réfléchi. Au début, la déception m’envahissait, j’étais triste pour les gens qui m’avaient soutenu financièrement. J’ai alors compris mes erreurs et mes problèmes d’adaptation

 

Toutefois, lorsqu’il s’est présenté à la polyvalente de Marieville le lendemain matin, une pluie d’éloges l’attendait et son entourage s’est chargé de reconnaître sa détermination et sa bravoure.

 

 

MON PÈRE AVAIT RAISON

 

« Finalement, je réalise que j’ai donné le maximum. Mon père avait raison dans toutes ses recommandations même si au début, je ne les comprenais pas trop »

 

Alexis va maintenant prendre une petite pause de la course à pied. « Je ne veux pas trop m’écœurer. Je pense que cet arrêt deviendraQuerton 3 bénéfique dans mon cas. »

 

Celui qui se dirige vers une carrière dans le milieu des finances et du commerce au cégep de Granby se prépare à vivre son bal des finissants adapté à la pandémie.

 

« Je suis fier de toi mon fils. Tu as appris beaucoup aujourd’hui et tu t’es demandé comment ta mère avait fait pour courir deux marathons. Ce que tu as fait est remarquable. Félicitations », de dire une maman fière, Martine Caya sur sa page Facebook.

 

Alexis et son père ont récolté un peu plus de 2000$ avec cette démarche pour les Vaincoeurs.

 

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