TURIN (AFP) - Le carphédon, substance à laquelle la biathlète russe Olga Pyleva a été contrôlée positive, est un stimulant proche des amphétamines, inscrit sur la liste des produits interdits par le Comité international olympique (CIO) depuis 1998 mais rarement révélé par les contrôles antidopage.

Le carphédon est un dérivé du Piracetam (médicament qui agit sur les capacités cérébrales, notamment chez les sujets âgés). Il agit sur l'endurance et augmente la résistance au froid.

Jusqu'au contrôle positif de Pyleva, annoncé jeudi aux Jeux de Turin, cinq sportifs seulement avaient été convaincus de dopage à cette substance, deux en 1998, deux en 2002, le dernier en date étant le coureur cycliste allemand Danilo Hondo en 2005.

A l'époque, le médecin de l'équipe Gerolsteiner Ernst Jakob, avait expliqué que le carphédon "avait été développé en Russie dans les années 90", très probablement en vue d'une utilisation pour les sportifs et les militaires en mission à l'image du Bromantan, produit auquel quatre Russes avaient été contrôlés positif lors des JO d'été 1996 à Atlanta.

Le carphédon est un stimulant créé de toutes pièces, sans application dans le domaine médical, qui possède une structure proche de celle des amphétamines. Il n'est donc pas disponible dans le commerce et est accessible seulement sur internet.

Repéré pour la première fois en 1997 lors d'un contrôle, interdit l'année suivante par le CIO, il est inscrit sur la liste 2006 des produits interdits par l'Agence mondiale antidopage (AMA) au même titre que la cocaïne et l'éphédrine.