MARMARIS, Turquie – Thierry Neuville (Hyundai) est en tête du rallye de Turquie samedi soir, au terme d'une 2e journée bien lancée, puis perturbée pour Sébastien Ogier (Toyota) qui pointe désormais à la 2e place, ex-aequo avec Sébastien Loeb (Hyundai).

Alors que le Belge avait 1,6 seconde de retard sur Ogier, à la pause de midi, après les trois premières spéciales (ES3 à ES5), il a bien profité des problèmes de boîte de vitesses rencontrés par le Français dans l'ES6 et finalement creusé un écart de 33,2 secondes sur Ogier et Loeb.

« Cet après-midi, ça s'est bien mieux passé que ce matin. On a beaucoup travaillé sur les réglages et j'étais plus à l'aise dans la voiture pour la deuxième boucle, surtout dans les parties les plus cassantes », a résumé Neuville, auteur de la moitié des temps scratch depuis le départ.

« Nous avons trouvé ce que nous cherchions, nous ne sommes pas encore à 100% mais nous sommes dans la bonne direction », a ajouté le Belge, vainqueur en janvier du Rallye Monte-Carlo et 5e du championnat avant cette 5e manche de la saison 2020, écourtée par la pandémie de COVID-19.

Une autre Hyundai a brillé samedi, celle de Loeb. Victime le matin d'un mauvais choix de pneus, l'Alsacien a terminé la journée en trombe par un meilleur temps dans Kizlan (ES8) et une deuxième place ex-aequo avec Ogier au classement général.

« On était énervés de s'être trompé de pneus ce matin, ce qui nous a fait perdre beaucoup de temps. Heureusement, on a réussi à revenir sur la boucle de l'après-midi, en gérant un peu mieux les pneus, même si on était encore à la limite. Mais c'est trop tôt pour prévoir ce qu'on peut réussir dimanche, il reste beaucoup de kilomètres », a ajouté le nonuple champion du monde, désormais pigiste chez Hyundai.

Ogier : « Ça fait partie du rallye »

« C'était un après-midi décevant », a regretté Ogier, vainqueur l'an dernier à Marmaris. « On a eu beaucoup de problèmes de sélection de vitesses. Ça m'a coûté beaucoup de temps dans la longue spéciale (ES6) puis quelques secondes dans les deux autres. C'est frustrant car on a fait du bon boulot mais ça fait partie du rallye. La course est encore longue. »

Principal rival d'Ogier pour le titre mondial, Ott Tänak, le leader de Hyundai et champion du monde en titre, a abandonné dès la 3e épreuve spéciale, samedi matin, à cause d'un gros problème de direction.

Sa voiture a tiré tout droit dans le maquis turc, sur une portion sans difficulté majeure, puis elle est rentrée au parc d'assistance sur un camion de dépannage.

« C'est arrivé sans prévenir, on ne s'y attendait pas et on n'a rien pu faire », a raconté l'Estonien. « Demain (dimanche), on va juste repartir pour essayer de marquer un maximum de points dans la Power Stage. »

La dernière matinée de ce rallye, plus court que l'édition 2019, sera elle aussi bien corsée, avec 88 km très délicats à négocier, dont la spéciale la plus longue du rallye (38 km) à parcourir deux fois. « Il faudra surtout éviter les crevaisons », a averti Neuville.