Ne ratez pas la finale du Mondial junior entre le Canada et les États-Unis dès 21 h 30 à RDS et RDS Direct.
Le match de la médaille de bronze entre la Russie et la Finlande sera présenté à 17 h 30, aussi sur RDS et RDS Direct.

Le Canada n’est qu’à une victoire de connaître un tournoi parfait, mais pour ce faire, il doit remporter un dernier match et les États-Unis seront leurs adversaires.

De la manière dont le Canada joue depuis le début de ce Mondial junior, je ne croyais pas que les Finlandais pouvaient les priver de la médaille d’or. On a d’ailleurs vu lors de leur confrontation en ronde préliminaire comment Équipe Canada junior a su dominer la Finlande.

Après avoir participé à la description de la deuxième demi-finale du tournoi, je crois que la logique a été respectée. Même si la Finlande a failli jouer le même tour aux Américains qu’à la Suède en fin de match, on pouvait s’attendre à voir les deux meilleures formations de chacun des groupes en ronde préliminaire se rendre au match ultime. Ce sera aussi une confrontation entre les deux meilleurs pointeurs du tournoi : Dylan Cozens et Trevor Zegras. Les deux attaquants ont amassé 16 points et cette rencontre pourrait nous permettre de les départager.

Il s’agit à mon avis des deux formations les plus talentueuses de ce Mondial junior. Je pense que les Américains ont les deux premiers trios pour rivaliser avec ceux du Canada, mais la profondeur par la suite pour la formation de Tourigny lui donne un avantage. La brigade défensive canadienne a été solide depuis le début de la compétition et il faudra voir si Levi sera véritablement testé pour la première fois.

Si les Américains souhaitent embêter le Canada et l’emporter mardi, ils devront demeurer disciplinés. La Finlande a profité de ses chances en avantage numérique et le Canada a une bonne force de frappe en supériorité numérique.

Les États-Unis devront être opportunistes si une chance se présente à eux et je crois que les attaquants devraient viser davantage le haut du filet sur leurs lancers pour tenter de déjouer Levi qui a montré qu’il était difficile à battre sur les tirs bas.

Les Canadiens demeurent tout de même les favoris pour l’emporter alors qu’ils ont été intraitables à cinq contre cinq depuis le début du tournoi et si on se fie qu’ils ont dominé la Finlande alors que celle-ci a réellement ennuyé les Américains, ils devraient l’emporter. Tout va malgré tout se jouer sur la glace mardi (21 h 30 à RDS).

Le Canada n'a jamais été inquiété

Le Canada a rapidement scellé l’issue de sa demi-finale qu’il a remporté 5 à 0 contre la Russie au Championnat du monde junior.

C’était une véritable domination de A à Z pour la troupe d’André Tourigny afin de s’offrir une place pour le match de la médaille d’or. Le Canada a entamé son match en lion comme il l’a fait à plusieurs occasions depuis le début du tournoi. Alex Newhook n’a eu besoin que de 59 secondes à son retour au jeu pour faire vibrer les cordages et placer son équipe aux commandes pour de bon. Il a donné le ton au match pour Équipe Canada junior et les autres trios ont suivi par la suite.

N’importe quel entraîneur va dire que c’est plaisant récompenser les joueurs qui travaillent fort et c’est pourquoi on a vu Jakob Pelletier sur le premier trio. Il ne l’a pas volé et il en a profité avec deux mentions d’aide, dont une sur le deuxième filet de son équipe avec une belle remise à Connor McMichael. Pelletier a permis à Dylan Cozens de récolter son troisième point du match lorsqu’il s’est fait complice de son but dans un filet désert.

La formation canadienne peut aussi miser sur le travail impeccable de ses six défenseurs. Je ne crois pas qu’il y ait d’égal au duo formé par Jamie Drysdale et Bowen Byram dans le tournoi.

Le Canada mise aussi sur Devon Levi devant son filet. L’espoir des Panthers de la Floride est véritablement en train de se faire un nom dans ce Mondial junior avec ses statistiques fort impressionnantes, lui qui vient d’enregistrer un deuxième blanchissage consécutif.

Ce n’est pas toujours devant un bombardement de l’équipe adverse quant au nombre de lancers que ton gardien va bien paraître et Levi le montre bien alors qu’il fait ce qui est nécessaire lorsque la situation l'exige. Alors que c’était 2 à 0 pour le Canada lors du premier engagement, il s’est signalé avec de bons arrêts et ses coéquipiers ont ensuite porté un dur coup aux Russes avec un troisième but. Il doit parfois compenser avec une période d’inaction de quatre à cinq minutes, mais on sent qu’il demeure à l’affût et il a encore une fois répondu présent.

Le Canada était plus fort que les Russes sur papier et ils l’ont prouvé sur la patinoire.

J’ai cependant deux déceptions dans le camp russe au terme de ce premier duel des demi-finales. D’une part, l’entraîneur-chef Igor Larionov n’a pas été en mesure d’apporter des changements dans son plan de match et le style de jeu de son équipe alors qu’elle tirait de l’arrière. Après la première période, je m’attendais à ce qu’ils sortent avec plus d’acharnement, mais un autre but rapide du Canada les a envoyés au tapis. On voyait les Canadiens remporter toutes les batailles le long des rampes ce qui laissait leurs adversaires sans réponse, mais ils n’ont jamais su s’ajuster.

Sinon, je m’attendais à bien plus du gardien Yaroslav Askarov qui aurait dû à mon avis réaliser des arrêts sur deux buts canadiens du côté de la mitaine. Il perdait également son hockey devant son filet en certaines occasions. Ce n’était décidément pas une bonne journée au travail pour lui et je crois que cette situation a découragé ses coéquipiers.

Avant la rencontre, je m’attendais à ce que les Russes se replient bien défensivement et que le match repose sur les épaules de leur gardien. L’espoir des Predators de Nashville n’a pas bien paru dans cette demi-finale devant son filet.

Propos recueillis par Maxime Tousignant