Elle a 15 ans, toutes ses dents, et dans un peu plus de 5 semaines, elle se dirigera à Madison au Wisconsin pour sa 2e participation aux CrossFit Games.

 

Oui, vous avez bien lu: Léa a 15 ans, et est déjà parmi les meilleures au monde de son sport dans sa catégorie d’âge. D’ailleurs, elle vient tout juste de terminer sa 4e année du secondaire, où elle est en programme sports étude - son école a accepté qu’elle passe de la gymnastique au CrossFit.
 

“J’étudie chaque matin, et chaque après-midi je m’entraîne au Shack CrossFit à Joliette. Je vais aux CrossFit Games avant tout pour le plaisir, mais je m’entraîne fort pour surpasser les objectifs que je me suis fixé”, confie Léa.

D’accord, mais quels sont ces objectifs?
“C’est certain que j’aimerais gagner! L’an dernier m’a montré que j’avais la capacité d’atteindre le podium et m’a donné la confiance pour le faire. Je me suis beaucoup entraîné cette année avec une athlète que j’admire, Mirakim Couvrette. Ça m’a beaucoup poussé!”

Léa Malo 2En 2017, après avoir terminé au 2e rang mondial des qualifications en ligne, Léa a terminé les jeux mondiaux en 9e place, avec un grand sourire au visage! Par ailleurs, elle a répété sa 2e position aux qualifications en ligne cette année.

 

“Il est difficile de performer et de viser haut dans une catégorie d’âge quand tu compétitionnes contre des filles plus vieilles et un peu plus matures physiquement. Léa a terminé 9e à 14 ans et maintenant elle arrive à 15 ans et demi elle aussi. Ce qui est bien avec son entraînement de cette année, c’est qu’elle a eu une bonne poussée de croissance. Ça nous a donc ouvert une fenêtre d’opportunité de commencer à travailler sa force, ce qu’on n’a pas pu faire auparavant. Elle sera donc compétitive dans toutes les épreuves, pas seulement celles de gymnastique et de capacité cardiovasculaire”, explique son entraîneur Karim El Hlimi, propriétaire de RXLab.

La priorité: s’amuser.

 

“Comme parent, on veut qu’elle s’amuse! Mais on a vu qu’elle a tellement progressé depuis l’an dernier qu’on sait qu’elle ne va pas aux CrossFit Games simplement pour ça”, me dit sa mère, Josée.

Par contre, être le parent d’une athlète compétitive peut comporter son lot d’inquiétudes. Comment gère-t-on les attentes, la compétition?

“L’attitude prime avant tout! Quand elle compétitionne, elle nous lance encore et toujours des gros sourires. Elle est moins nerveuse dans ces compétitions-là que lors d’un examen à l’école! (NDLR: Léa a un excellent dossier académique)”, ajoute Josée.

“En famille, on prend comme exemple des athlètes comme Patrick Vellner, qui termine sa formation en chiropratique, tout en ayant monté sur le podium aux CrossFit Games depuis deux ans. Son attitude est exemplaire!”

Enfin, il est important de comprendre que les athlètes ayant déjà ces performances à un si jeune âge sont exceptionnels. Il faut savoir conjuguer avec les priorités: les études et le développement personnel, sans trop penser uniquement aux résultats. 

Tout porte à croire qu’elle est entre bonnes mains; Karim El Hlimi, son entraîneur, est détenteur d’une maîtrise en pédagogie du coaching.


“C’est bien de commencer à travailler avec une athlète de cet âge et de penser à long terme. Léa en est à sa 2e expérience aux CrossFit Games cette année, mais on doit continuer de viser dans un horizon de plusieurs années, lorsqu’elle sera majeure. On veut qu’elle soit en santé, qu’elle ait envie de compétitionner, et surtout qu’elle garde son attitude si positive et exemplaire. C’est donc hors de question d’augmenter son volume d’entraînement ou la forcer à faire quoi que ce soit à court terme. Il faut qu’elle continue de s’amuser et d’apprendre”

 

Voilà qui est clair! On te souhaite beaucoup de plaisir à Madison, Léa.

Pour supporter Léa dans son périple aux CrossFit Games, une campagne GoFundMe a été mise sur pieds. 

 

À propos de Greg Lanctôt : Adepte du CrossFit depuis 2011, entraîneur CF-L2 (Kids, Competitor et Mobility), aussi compétiteur aux Regionals de 2013 à 2016.