L'Américaine Ruth Aarons et l'Autrichienne Trude Pritzi viennent d'être reconnues co-championnes du monde du simple dames des Championnats du monde de 1937, près de 64 ans après, a appris l'Agence France-Presse jeudi auprès de la Fédération Internationale de Tennis de Table (FITT) réunie à Osaka à l'occasion des Mondiaux de 2001.

Fait unique dans l'Histoire du tennis de table, le titre de 1937 avait été déclaré vacant, par un vote de sept voix contre cinq, à cause d'un règlement qui à cette époque fixait une limite de 1 heure 45 minutes à chaque match pour éviter les tactiques trop défensives. Actuellement une règle dite "d'accélération" oblige les joueurs, après un maximum de 15 minutes dans un set, à disputer un maximum de 13 coups, sinon le serveur perd le point en train d'être disputé.

À l'occasion de son 75ème anniversaire, l'ITTFF, à l'instigation de Steve Isaacson, le fondateur du "Hall of Fame" (Musée des Gloires) américain consacré au tennis de table, a souhaité revenir sur cette décision, notamment parce cette règle de limitation du temps n'avait pas été appliquée uniformément pendant ces Mondiaux qui avaient eu lieu à Baden (Autriche).

Cette réhabilitation tardive ne bat pas le record de l'Américain d'origine indienne Jim Thorpe qui s'est vu restituer 70 ans après, à titre posthume, ses médailles des Jeux olympiques de 1912 à Stockholm, que lui avait enlevées le Comité international olympique (CIO) pour avoir auparavant touché quelques dollars dans des rencontres de baseball.

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