Épuisé, mais avec un large sourire sur le visage! C’est la meilleure définition que je puisse vous donner de mon humble personne alors que je prends quelques minutes pour m’assoir face à mon clavier, histoire de vous raconter ma journée (20 mai). Je viens tout juste de terminer ma sixième expérience à titre d’ambassadeur, mais également de coureur,  de la Course des Chênes-toi-Bourret. Des images de cette autre splendide journée vécue à Drummondville me reviendront en mémoire longtemps.

Le plus gros défi pour une organisation de course à pied, c’est de savoir se réinventer. Lorsque la monotonie s’installe et qu’on croit les inscriptions acquises, alors le désintéressement des coureurs est là, comme tapi dans l’ombre, à attendre de s’exprimer.Frédéric Plante

C’est le piège qu’évite année après année le comité organisateur de cette course, la deuxième plus populaire au Québec après le Marathon de Montréal, grâce à des innovations constantes et à une équipe rodée au quart de tour. En raison de la croissance fulgurante des dernières années il a fallu s’adapter et trouver de la place. Imaginez, près de 12 000 coureurs et marcheurs étaient inscrits sur les différentes distances proposées allant de 1 km à 21,1 km. C’est 8 000 de plus qu’il y a seulement six ans!

Le Centrexpo Cogeco était la plaque tournante des activités de la journée. À l’image des grandes compétitions de ce monde, les participants furent invités dans les jours précédant la compétition à cueillir les trousses de coureurs dans un lieu unique réunissant une soixantaine d’exposants liés à la course à pied, à l’activité physique ou à la saine alimentation. L’achalandage de cette expo des saines habitudes de vie a certainement démontré sa pertinence et son utilité. J’ai même eu l’occasion d’y prononcer une conférence la veille de la course.

Les parcours avaient également été remaniés en raison du déplacement des départs et arrivées vers le Centrexpo, mais sans renier pour autant certains des passages appréciés des coureurs, comme le parc Woodyatt et les deux ponts signatures qui enjambent la rivière Saint-François.Maxim Martin et Frédéric Plante

Cette année, c’est aux côtés de mon ami coureur, l’humoriste Maxim Martin, que j’ai eu le grand plaisir de jogger dans les rues de Drummondville. Max et moi étions inscrits au « combo » 15km.

Nous avons d’abord rejoint les 1 500 coureurs du 10 km à 8h30. Ma charmante épouse était de ceux-là! Le départ du demi-marathon avait déjà été donné une heure plus tôt. La température était encore fraiche et annonçait de bonnes performances pour les coureurs à la recherche d’un bon chrono. Mais Max et moi voulions d’abord et avant tout passer du bon temps ensemble au milieu des participants pendant la durée de l’épreuve. Ce que je retiendrai de ce moment fort agréable est que la ville de Drummondville est beaucoup plus accidentée qu’elle ne le laisse paraître. Le dénivelé du parcours a transformé ce 10 km en petit défi intéressant.

Ce qui rend ce « combo » 15 km intéressant est qu’il nous force à courir une deuxième fois lors d’une même matinée. Je ne sais pas pour vous, mais c’est plutôt rare que je fais deux séances de jogging la même journée. Et il en allait de même pour Max.

Ainsi, à midi pile, nous nous sommes présentés avec 3 000 coureurs au départ du 5 km. Le mercure était de 14 degrés seulement. Idéal! Cette distance est chaque année, et de loin, la plus populaire de la journée. Les muscles de mes jambes semblaient encore courbaturés par le 10 km terminé quelques heures plus tôt et j’avoue avoir eu besoin du premier kilomètre pour leur permettre de retrouver une certaine élasticité. Le parcours empruntait partiellement  celui du 10 km. Il m’a même semblé reconnaitre des visages parmi les spectateurs massés le long du parcours. Je salue ces supporters qui ont, sans relâche,  offert leurs encouragements aux participants.Frédéric Plante

J’ai terminé ma journée à la Course des Chênes-toi Bourret en participant à la toute dernière épreuve au calendrier, soit le 5 km marche. Mon épouse et moi y avons retrouvé des amis qui n’avaient pas l’intention de laisser mes jambes se reposer.  Oubliez ça la marche facile! Ce sont des marcheurs redoutables et ce fut une marche rapide. Là, je sentais bien les muscles de mes mollets, surtout dans les petites montées dissimulées en embuscade dans le parcours.

Cette 11e édition de la Course des Chênes-toi Bourret fut encore un immense succès. L’implication de la communauté et des entreprises de Drummondville est un des facteurs qui fait en sorte que, lors d’une fin de semaine du mois de mai, cette ville devient une plaque tournante de la course à pied au Québec. Mon véritable coup de chapeau va toutefois au noyau dur du comité organisateur de cette course, ceux qui le composent sauront se reconnaitre, et qui travaillent et se battent avec acharnement d’année en année pour offrir un événement de fort calibre fonctionnant au quart de tour à des tarifs accessibles à tous. Il suffisait de voir les nombreuses familles aujourd’hui pour s’en convaincre.

Épuisé, mais heureux! C’est ainsi qu’on devrait toujours se sentir à la fin d’une belle journée de course. Je quitte Drummondville habité par un sentiment d’accomplissement total, fier d’avoir vu autant de gens répondre à l’invitation de bouger. Si le succès de cette édition est garant de ce que réserve l’avenir, la Course des Chênes-toi Bourret est appelé à poursuivre une belle croissance.

Je vous lance déjà l’invitation pour l’an prochain!