Montréal, 12 octobre 2019 – À ses deuxièmes Championnats du monde, Tammara Thibeault se retrouve déjà sur le podium des moins de 75 kg. La boxeuse de 22 ans a perdu en demi-finale par décision partagée, samedi, le tout contre la numéro un mondiale de sa catégorie, à Oulan-Oude, en Russie.

Thibeault s'est mesurée à la Néerlandaise Nouchka Mireille Fontijn, médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Rio, en 2016. C’est aussi elle qui avait éliminé la Canadienne en 2018, en quarts de finale.

Dès le début du premier round, la représentante des Pays-Bas est passée à l’offensive et a forcé la boxeuse canadienne à répliquer rapidement. Les deux combattantes ont été séparées plusieurs fois par l’officiel, mais ont tout de même réussi à atteindre leur opposante à quelques occasions durant le combat. Après trois rounds chaudement disputés, les juges ont donné la victoire à Fontijn 4-1, ce qui a mis fin au parcours de Thibeault en Russie.

L’athlète de Shawinigan estime tout de même avoir offert une bien meilleure prestation que l’an dernier, où elle avait été vaincue par cette même adversaire. « Ç’a été un combat très serré et j’ai mieux performer cette fois, contre une boxeuse plus expérimentée sur la scène internationale. Je suis vraiment contente de ma performance », a-t-elle confié.

À son avis, de simples détails ont fait en sorte qu’elle n’a pas eu l’avantage à l’issue de ce duel. « À ce niveau de compétition, tout le monde est bon lorsque nous atteignons les demi-finales. Les petites choses ont fait la différence et c’est finalement elle qui a mieux fait aujourd’hui (samedi). »

Cette dernière n’était pas particulièrement stressée avant la confrontation. Du moins, pas plus qu’à l’habitude. « C’est toujours spécial de monter sur un ring, mais j’étais tranquille et concentrée sur ce que j’avais à faire. Je ne suis pas arrivée en ayant peur d’affronter la numéro un mondiale. »

« Un pas à la fois »

Depuis moins de deux ans, Tammara Thibeault accumule les podiums internationaux. Elle a remporté une médaille de bronze aux Jeux du Commonwealth de Gold Coast, en 2018, puis a répété l’exploit aux Jeux panaméricains de Lima, cet été, au Pérou.

Selon elle, sa préparation avant les grands événements l’aide énormément à connaître du succès, autant pour ce qui est de l’entraînement, de la récupération que des stratégies élaborées avec son entraîneur. « J’étais très bien préparée en arrivant ici, tout était calculé et je voulais simplement donner tout ce que j’avais. J’aurais aimé gagner une médaille d’une autre couleur, mais c’est une médaille de bronze bien méritée. Je suis fière de ce que j’ai accompli. »

Maintenant qu’elle a décroché la première médaille en Championnats du monde de sa carrière, la Québécoise vise les Jeux olympiques de Tokyo. Sa première compétition pour tenter de se qualifier aura lieu à la fin du mois de mars, en Argentine. D’ici là, d’autres événements s’ajouteront au calendrier de la nouvelle médaillée de bronze.

Des changements ont été nécessaires après que l’Association internationale de boxe amateur (AIBA) ait été privée de l’organisation du tournoi olympique de son sport, à la suite d’une enquête du Comité international olympique (CIO) sur sa gouvernance et ses finances. Ainsi, les Championnats du monde d’Oulan-Oude n’ont pas servi de qualification olympique pour les boxeurs.

« Je suis sur le bon chemin et cette médaille aux mondiaux représente un gros pas vers l’avant. Je suis certaine qu’en corrigeant de petits détails, je vais me rendre jusqu’au bout », a conclu Thibeault.