Alors qu’il entame sa 19e saison avec l’équipe nationale, Charles Hamelin se sent d’attaque pour cette campagne qui s’annonce très spéciale. Hamelin et ses coéquipiers prendront d’abord le chemin de Pékin pour la présentation de la première Coupe du monde de la saison, prévue du 21 au 24 octobre.

« Le stress est là, il y en a toujours et il en faut. J’ai vraiment hâte d’aller en Asie, de partir en voyage pour m’amuser avec les boys et d’avoir les performances qu’on veut sur la glace. On travaille ensemble depuis quatre ans. J’ai hâte de voir comment les boys et moi allons performer », a mentionné Hamelin, plus tôt cette semaine, après une séance d’entraînement à l’aréna Maurice-Richard.

Le patineur de 37 ans a connu quelques ennuis dans sa préparation, dont une commotion cérébrale qui l’a mis sur la touche lors des plus récents Championnats canadiens.

Malgré ce revers, le quintuple médaillé olympique a retrouvé sa place au sein de l’équipe des Coupes du monde après avoir dû passer par le processus d’exemption, même si ce n’est pas de cette façon qu’il voulait obtenir son billet.

« C’est la chose la plus difficile pour un athlète de ne pas pouvoir s’exprimer sur la glace parce que tu es blessé. J’aime beaucoup m’entraîner, mais j’adore la compétition. Je veux démontrer ce que je suis capable de faire. De ne pas pouvoir le faire à cause d’une commotion, c’est la pire des choses qui pouvait m’arriver pour les Championnats canadiens cette année. Il va falloir que je puise dans mon expérience de vétéran », a-t-il déclaré.

Une expérience appréciée au sein de l’équipe

Charles Hamelin est de loin le patineur le plus expérimenté de l’équipe canadienne avec quatre participations aux Jeux olympiques derrière la cravate. Du côté masculin, Pascal Dion est le seul autre membre de l’équipe avec une expérience olympique, lui qui était aux côtés de vétéran originaire de Sainte-Julie lors de la récolte de la médaille de bronze du relais masculin à PyeongChang, en 2018.

L’expérience d’Hamelin sera donc très importante pour l’ensemble de la formation. Maxime Laoun le remarque d’ailleurs, en mentionnant tout l’intérêt d’avoir un coéquipier comme lui cette année.

« [La présence de Charles Hamelin] représente tout ! Avoir quelqu’un qui a fait quatre fois les Jeux, c’est quand même impressionnant. Il est vraiment calme quand il aborde son expérience, il est tout le temps focus, c’est un leader silencieux qu’il faut être capable de regarder. Son mandat a commencé à changer. Il nous donne beaucoup de conseils. Avoir quelqu’un avec autant d’expérience et qui a été aussi dominant durant toutes ces années, ça vaut la peine d’apprendre de lui », a raconté Laoun, plein d’admiration pour son coéquipier.

De son côté, Hamelin semble se réjouir de ce vent de jeunesse au Canada en voyant l’avenir du patinage de vitesse courte piste assuré par ses jeunes comparses.

« C’est la plus jeune équipe avec qui je vais participer aux Jeux olympiques. Notre noyau de patineur était le même depuis Vancouver. Il y avait quelques patineurs qui changeaient, mais il vieillissait. Il y a vraiment un changement de garde et moi je suis resté là. C’est le fun à voir. Au Canada, même s’il y a beaucoup de retraites, il y a quand même des jeunes qui sont prêts à prendre la relève des vétérans. »

En plus de Laoun et Dion, Charles Hamelin sera appuyé par le champion canadien Steven Dubois, William Dandjinou et Jordan Pierre Gilles lors de la première Coupe du monde.

Un retour qui tombe à point

Du côté féminin, le duo composé de Kim Boutin et de la jeune Florence Brunelle fera assurément des flammèches à Pékin. De son côté, Camille De Serres-Rainville vivra elle aussi des moments spéciaux en Chine avec un retour plus qu’attendu de sa part.

« Les deux dernières années ont été très, très difficiles. J’ai eu beaucoup de blessures, la pandémie est arrivée et j’ai eu la COVID, donc de savoir que j’ai réussi à me classer dans l’équipe des Coupes du monde, c’est vraiment une réalisation », a expliqué De Serres-Rainville.

Ce premier objectif étant atteint, la patineuse de 26 ans veut maintenant tout donner pour se qualifier pour les Jeux olympiques.

« Le retour tombe à point. C’est sûr que j’aurais aimé avoir un peu plus d’expérience. Oui, j’ai manqué une année complète à cause d’une blessure, mais le retour ne pouvait pas mieux tomber. Je suis excitée et même si j’ai un peu moins d’expérience, je suis capable de me débrouiller et de faire de bonnes choses. »

Avec le recul des deux dernières années, Camille De Serres-Rainville affirme s’être recentrée sur elle-même. Cette pause forcée aura finalement été bénéfique pour elle et ses attentes sont maintenant élevées en vue de la nouvelle saison.

De Serres-Rainville sera accompagnée de Boutin et de Brunelle à Pékin pour la première Coupe du monde ainsi que de Danaé Blais, Alyson Charles et Courtney Sarault.