Réussite! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit alors que se termine la 12e édition de la Course « Des Chênes-toi » Bourret à Drummondville. Pour une sixième année consécutive, j’y étais à titre de porte-parole, fier de voir que l’engagement des amateurs de course à pied de cette belle ville du Québec ne cesse de grandir.

J’ai eu, comme toujours, un grand plaisir à côtoyer les milliers de coureurs et centaines de marcheurs qui ont participé à l’événement. Comme l’an dernier, j’ai couru les 10k et 5k en compagnie de l’humoriste Maxim Martin, tout juste de retour d’Europe après avoir participé à un demi-Ironman (70,3) sur l’île espagnole de Majorque. Il est en forme ce cher ami! J’ai également marché le 5 km en clôture de cette belle journée ayant attiré près de 12 000 participants dans cette ville du Centre-du-Québec.

Cette édition avait été placée sous le signe de l’inclusion. Les organisateurs avaient eu l’excellente idée de donner la possibilité à une quinzaine de personnes souffrant d’un handicap nuisant à leur mobilité de vivre un événement de course à pied. Pour qu’ils puissent eux aussi ressentir l’ivresse de se déplacer dans les rues de la ville au son des encouragements nourris des spectateurs massés le long du parcours.

La Course Des Chênes-toi de DrummondvilleUne chaise conçue spécialement pour la course à pied et les activités de plein air, Kartus, permettait à des pousseurs comme Maxim et moi de partager avec eux la joie et l’excitation d’une course de 5 kilomètres. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’Étienne, un sympathique jeune homme de 27 ans ans souffrant d’une déficience intellectuelle modérée. J’ai découvert une fervent amateur de sport et, surtout, de hockey balle, qui refuse de se laisser abattre par son handicap.

Je dois confesser que j’étais nerveux au départ de ma course avec Étienne. J’avais souvent couru en poussant mes enfants lorsqu’Ils étaient très jeunes dans des poussettes de jogging, mais jamais une personne adulte. Je ne voulais pas la décevoir. Je lui avais demandé son poids et lorsqu’il m’a répondu 163 livres, je me suis dit que ça risquait d’être un beau défi. Le dénivelé du tracé réservait quelques montées intéressantes. De plus, je n’avais pas eu l’occasion d’expérimenter cette chaise Kartus.

Dès les premiers mètres, j’ai compris qu’Étienne et moi allions vivre un beau moment. Maxim me suivait avec le jeune Alan qui levait les bras hauts dans les airs lorsqu’on descendait une côte. Il était charmant avec son immense sourire. Heureusement, le Kartus est une chaise bien adaptée ergonomiquement, solide, sécuritaire, légère et, surtout, facile à diriger.

Cette chaise a été développée par des étudiants en génie mécanique de l’Université de Sherbrooke. Grâce à son utilisation, j’ai ressenti un sentiment de partage plus grand que lors de toutes mes autres courses. Soudainement, je ne courais plus uniquement pour moi, mais avec quelqu’un! 

Je dois honnêtement avouer que ce fut tout de même un effort certain. Max et moi avions mal aux bras. Et dans les montées (oui il y en a à Drummondville), je sentais bien le poids d’Étienne. 

La Course Des Chênes-toi de DrummondvilleTout au long du parcours, les coureurs qui nous dépassaient nous saluaient et nous encourageaient. Je crois, et je le dis sans prétention, que nous étions beaux à voir! J’ai adoré vivre cela.

Je reviens sur la premier course de ma journée, le 10 kilomètres. Je dis un gros bravo à tous les participants qui ont pris le départ malgré la pluie. Lorsque j’ai terminé cette course, j’étais totalement trempé. Mes souliers faisaient entendre des « squish-squish » à chaque pas. 

Je lève encore mon chapeau aux organisateurs de la Course « Des Chênes-toi » Bourret qui ont fait un travail admirable. C’est un honneur d’être associé à cet événement de grande qualité et solidement installé dans le paysage sportif québécois. Que de chemin parcouru depuis les premiers pas des 700 coureurs, le 8 juin 2008, au Village québécois d’antan.

Amis coureurs, on se donne déjà rendez-vous pour l’édition 2020.