TOKYO - Le Village des athlètes des Jeux olympiques de Tokyo pourrait être converti en hôpital temporaire pour héberger des patients atteints du coronavirus.

La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, étudie la possibilité de convertir l'immense parc immobilier situé dans la baie de Tokyo, qui doit accueillir 11 000 athlètes olympiques et 4000 athlètes paralympiques, en plus du personnel de soutien des JO.

Le complexe, qui comptera éventuellement 24 bâtiments, devrait être inoccupé jusqu'aux JO, qui ont été repoussés de 16 mois.

Koike a déclaré que le Village des athlètes était « l'une des options, sauf qu'il n'est pas encore terminé. Nous discutons d'endroits qui sont disponibles dès aujourd'hui ou demain, et analysons chacun d'entre eux individuellement. »

Parmi les autres options étudiées, Koike a mentionné vendredi que le gouvernement municipal de Tokyo pourrait acheter un hôtel afin d'héberger des patients.

En date de jeudi, le Japon rapportait environ 3300 diagnostics positifs de coronavirus, dont 74 morts, selon le ministère de la Santé. Tokyo a rapporté 97 nouveaux cas jeudi, et les autorités tentent de trouver de nouveaux lits dans la capitale alors que la courbe de propagation poursuit son ascension.

Les 5600 appartements du Village des athlètes seront rénovés après les JO et vendus. Près de 1000 sont déjà en vente, ou ont été vendus. Les acheteurs devaient en prendre possession à compter de 2023, et le prix des appartements oscille entre 500 000 $ et 2 millions $.

L'une des entreprises impliquées dans la construction du Village des athlètes, Harumi Flag, a indiqué que la suggestion de convertir le parc immobilier en lieu pour accueillir des patients n'était qu'une rumeur, et elle a ajouté qu'elle n'avait toujours pas discuté avec la Ville de ce projet. De plus, Harumi Flag a indiqué qu'elle n'avait pas encore déterminé ses plans de développement à la suite de l'annonce du report des JO de 16 mois.

Le CIO, de concert avec le comité organisateur japonais et les dirigeants des 33 fédérations sportives, doit encore trouver des façons d'apporter des modifications à des milliers de contrats. Parmi eux se trouvent ceux des 41 installations sportives, du Village des athlètes, des hôtels, du transport ainsi que ceux pour la livraison de biens et de services.

On chiffrait d'abord le coût du report d'un an de cet événement planétaire à 2 milliards $, mais la facture pourrait être bien plus salée. Les contribuables japonais devraient éponger l'essentiel de celle-ci, en plus de couvrir leur part du budget officiel de 12,6 milliards $.

De son côté, le CIO devait initialement verser une part de 1,3 milliard $ dans le budget d'opération des JO de Tokyo. Le CIO a déclaré des revenus de 5,7 milliards $ au cours du dernier cycle olympique. Plus de 90 pour cent de ces revenus proviennent de la vente des droits de télédiffusion et des commanditaires.