MOSCOU, Russie - Le Kremlin a expliqué mercredi par des problèmes « logistiques » l'échec de l'Agence mondiale antidopage (AMA) à récupérer des données de l'ancien laboratoire de Moscou, au moment où une équipe de l'AMA est attendue dans la capitale russe pour une visite de la dernière chance.

L'Agence mondiale a exigé de l'agence nationale russe antidopage, la RUSADA, la remise de ces données avant le 31 décembre. Ce délai n'ayant pas été respecté, la Russie, accusée de dopage d'État entre 2011 et 2015, risque désormais en théorie de nouvelles sanctions de l'AMA.

« Les données comme telles étaient prêtes à être remises (à l'AMA, ndlr) déjà la fois précédente. Mais il y a eu en effet certains désaccords de travail concernant les supports de données », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

« Ce sont donc plutôt des questions [...] logistiques », a-t-il assuré, en soulignant que des « contacts intenses » entre les organismes sportifs russes et l'AMA étaient en cours actuellement.

Cette déclaration intervient alors qu'une équipe de trois experts de l'AMA doit arriver mercredi en Russie pour avoir accès aux données de l'ancien laboratoire de Moscou et les extraire, selon l'Agence mondiale.

La précédente visite des experts antidopage à Moscou, à la mi-décembre, s'était soldée par un échec, les Russes remettant en cause la conformité de l'équipement utilisé, selon l'AMA.

Le comité exécutif de l'AMA ne prendra pas de décision sur d'éventuelles sanctions avant sa réunion prévue les 14 et 15 janvier, ce qui ouvre la voie à de nouveaux rebondissements, surtout si la nouvelle mission dans la capitale russe est couronnée de succès.

L'enjeu est important pour la Russie, bannie depuis novembre 2015 de toute compétition par la fédération internationale d'athlétisme (IAAF).

Lors de sa dernière réunion à Monaco le 4 décembre, l'IAAF, qui autorise néanmoins des athlètes russes triés sur le volet et sous bannière neutre, avait maintenu les sanctions, en réclamant à nouveau les données des contrôles de l'ancien laboratoire de Moscou.

De son côté, l'AMA s'était montrée plus indulgente en acceptant, le 20 septembre dernier, de lever la suspension de la RUSADA.