LAUSANNE, Suisse - Caster Semenya a perdu mardi sa longue bataille juridique contre la décision de 'World Athletics' d'imposer des règlements afin de limiter le niveau de testostérone naturel élevé qui est produit par son corps.

La Cour suprême suisse a indiqué que ses juges avaient refusé l'appel de Semenya contre le jugement du Tribunal arbitral du Sport (TAS) rendu l'an dernier qui avait reconnu la validité du règlement élaboré par World Athletics pour cibler les athlètes au développement hormonal différent.

Le Tribunal fédéral suisse a mentionné que le TAS « a le droit de préserver les conditions de participation émises pour les athlètes féminines avec la variante génétique '46 XY DSD' afin de garantir une concurrence loyale pour certaines épreuves féminines d'athlétisme ».

Ce jugement signifie que Semenya ne pourra défendre son titre sur 800 m aux Jeux olympiques de Tokyo l'an prochain, ni de participer aux principales compétitions sur des distances variant entre 400 et 1500 m. Cependant, elle pourrait y participer si elle se soumet aux traitements afin d'abaisser son niveau de testostérone, ou encore subir une intervention chirurgicale. Elle a déjà déclaré à plusieurs reprises qu'elle refuserait de le faire.

Le Tribunal fédéral suisse a rappelé que son mandat se limitait à déterminer « si la décision du TAS bafouait les droits consitutionnels et les principes d'équité sportive. Ça n'était pas le cas ».

Ce jugement a été rendu plus d'un an après que la double championne olympique sur 800 m a perdu sa cause précédente devant le même tribunal.