La finale des Jeux du Québec sera de retour à Alma du 24 février au 4 mars. Il y a 18 ans, Jean-Claude Lindsay présidait le conseil d’administration de l’évènement qui a su donner le ton pour le futur des Jeux du Québec.

Après Chicoutimi en 1972, Jonquière quatre ans plus tard et Dolbeau en 1985, SPORTSQUÉBEC a choisi Alma comme hôte de la 35e finale des Jeux du Québec en 1999.

Un défi se dessinait alors pour les organisateurs : donner à l’institution un nouvel élan de crédibilité.

« Il faut dire que les Jeux du Québec avaient un peu mal vieilli, explique le président de la finale d’été, Jean-Claude Lindsay. Ils avaient perdu de l’intérêt auprès des médias et aussi des commanditaires nationaux. »

« Les Jeux de 1999, de la manière dont ils ont été structurés et de la manière dont ils ont été vécus, ont retrouvé leur popularité, se réjouit M. Lindsay. Ça a été une bouffée d’air frais et les Jeux qui ont suivi après dans cette voie ont aussi aidé à redonner confiance en l’évènement. »

Un président dévoué

Pour Jean-Claude Lindsay, prendre en charge la 35e finale des Jeux du Québec a été une évidence. L’homme qui a été président de la Véloroute des bleuets pendant 12 ans et président de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean n’a jamais ménagé son temps pour les organisations sportives de la région.

« J’ai toujours été aux premières loges de plusieurs évènements dans la communauté et j’ai toujours du plaisir à apporter ma contribution de façon active plutôt que passive. Je suis comme ça », s’exclame-t-il.

M. Lindsay savait donc ce qui l’attendait.

« Oh oui, je savais que mon temps personnel, je n’en avais plus », rigole-t-il.

Durant les deux ans précédant la finale, les organisateurs ont dû sacrifier bien des soirées et des dimanches.

« Non seulement on empruntait de notre temps personnel, mais de notre sommeil aussi! », ajoute l’ancien président.

Toutefois, Jean-Claude Lindsay n’a certainement pas de regret.

« Je trouve que c’est tellement une belle expérience àfaire vivre aux jeunes et une belle expérience humaine. C’est un évènement qui rassemble les gens », admet-il.

Une communauté exemplaire

Une finale des Jeux du Québec ne peut se faire sans l’appui du milieu et les organisateurs de la 35e l’ont bien compris. Reconnue pour son accueil chaleureux, la région a fait la preuve pour une quatrième fois de sa volontéde mener àbien l’évènement.

« Chaque personne s’est occupée de son implication personnelle », précise Jean-Claude Lindsay.

Qu’il soit question des bénévoles, de l’équipe d’amélioration des installations ou même des commerçants, chacun a su mettre son grain de sel et faire une vraie différence. Lorsque les conditions atmosphériques ont mis en péril deux des disciplines, la communautés’est rapidement mobilisée pour trouver des sites intérieurs où terminer les compétitions.

Mais ce qui a vraiment su élever la finale de 1999 selon le président de l’époque, ce sont les bénévoles.

« Ce qui est important, c’est que les ressources humaines soient valorisées », rappelle-t-il.

Parmi les bons souvenirs qu’il conserve, M. Lindsay cite les rencontres intergénérationnelles qui ont fait l’ambiance de l’évènement.

« On voyait que la fête suivait son cours. C’est quand même la fête du sport amateur! On sentait l’enthousiasme des gens d’ici, mais aussi de l’extérieur », raconte l’homme.

Des impacts réels

En plus des rencontres enrichissantes et inspirantes, la 35e finale des Jeux du Québec a eu un impact médiatique au plan provincial et a contribué à l’essor de l’activité physique chez les jeunes.

« Le sport qui a profité le plus est le soccer. Avec les Jeux de 1999, ce sport est ressorti avec un nombre incroyable d’inscriptions et aujourd’hui il se porte très bien », précise M. Lindsay.

La finale d’Alma a aussi influencé de futures villes hôtes à tirer avantage des Jeux du Québec pour faire connaître la culture du milieu.

« Parce qu’il n’y a pas seulement les Jeux, explique l’ancien président, il y a aussi en parallèle des activités culturelles. »

Entre autres, à Alma, l’organisation avait installé une zone socioculturelle où les athlètes pouvaient se retrouver et voir des manifestations de la culture régionale.

Des bases solides pour 2017

Il y a bientôt un an, SPORTSQUÉBEC a donné le mandat à la communauté d’Alma d’accueillir pour une deuxième fois la finale des Jeux du Québec. Selon Jean-Claude Lindsay, la qualité de la finale de 1999 a sûrement pesé dans la balance et aidé la Ville à surpasser ses concurrents Mirabel et Saint-Jérôme.

À l’aube de la 52e finale, Jean-Claude Lindsay n’est pas inquiet du déroulement des Jeux. Même s’il n’est pas impliqué dans l’organisation, il est certain qu’avec de bonnes bases comme des sites de qualité, un bon encadrement des disciplines et un grand bassin de bénévoles passionnés, l’évènement devrait être encore une fois une réussite.

Un dernier conseil aux organisateurs?

« Qu’ils aient du plaisir, car ce plaisir-là a de l’influence sur le plaisir qu’ont les gens à participer et sur le souvenir qu’ils gardent de leur séjour ».

Quant à Jean-Claude Lindsay, on risque bien de le voir comme bénévole du 24 février au 4 mars prochain.