Le panel du CIO chargé de sélectionner des sportifs russes propres admis à participer aux prochains JO d'hiver pour lesquels la Russie est suspendue, a annoncé vendredi avoir provisoirement retenu seulement 111 sportifs sur une liste de 500 proposée par leur comité national olympique.

De plus, 51 entraîneurs et 10 personnels médicaux ont également été écartés par ce panel présidé par Valérie Fourneyron, ex-ministre française des Sports.

La liste initiale de 500 sportifs pré-inscrits a déjà été réduite à 111 par ce panel, secondé par un groupe de mise en application pour la délégation des athlètes de Russie (OAR), a précisé le CIO dans un communiqué.

Pour ces 111 athlètes, d'autres conditions préalables ont été requises comme de nouveaux contrôles avant les Jeux et la réanalyse des échantillons conservés.

« Les athlètes pourront être considérés pour une invitation aux Jeux uniquement si ces conditions sont remplie », a ajouté le CIO qui ne peut donc pas encore dire combien de sportifs russes participeront aux JO de Pyeongchang (9-25 février).

Plus de 80 % des 111 athlètes présélectionnés sont des athlètes qui n'ont pas concouru aux Jeux olympiques d'hiver de Sotchi-2014, a précisé le CIO pour lequel cela indique qu'il s'agit d'une nouvelle génération d'athlètes russes.

Aucun des 42 athlètes sanctionnés et suspendus à vie par la commission Oswald du CIO n'a été laissé dans le pool de présélection, a rappelé le CIO. Sur ces 42, 39 ont fait appel de leur suspension devant le Tribunal arbitral du sport et leur audition est prévue la semaine prochaine à Genève.

Les invitations des sportifs russes ne pourront être émises que lors de la réunion d'enregistrement des délégations le 27 janvier prochain à Pyeongchang, a ajouté le CIO, soulignant donc qu'une liste définitive des athlètes russes invités ne pourra pas être publiée avant cette date.

Un rapport du juriste canadien Richard McLaren, commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et s'appuyant sur les révélations du lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov, a mis en lumière un système de dopage institutionnalisé en Russie. Sur la base de ce rapport, 43 Russes ont été disqualifiés par le CIO et de nombreux titres et médailles ont été retirés à la Russie, qui avait terminé en tête au tableau des médailles des JO de Sotchi.

Conséquence de ce système de dopage institutionnalisé mis en place de 2011 à 2015, le CIO a suspendu la Russie des prochains JO d'hiver de Pyeongchang, une première dans l'histoire de l'instance suprême olympique, tout en autorisant néanmoins les sportifs russes "propres" à y participer sous le drapeau olympique.