John Korir rejoint son frère comme champion du marathon de Boston

La Kényane Sharon Lokedi a pulvérisé le record du marathon de Boston, tandis que son compatriote, John Korir, rejoignait son frère dans la longue liste des champions de la prestigieuse épreuve d'athlétisme, lundi, à l'occasion du 250e anniversaire du début de la Révolution américaine.

Un an après avoir perdu un sprint contre elle sur Boylston Street, dans l'une des courses des plus serrées de l'histoire du marathon de Boston, Lokedi a haussé la cadence dans les deux derniers kilomètres de l'épreuve et largué la double championne en titre du marathon, Hellen Obiri.

Lokedi a triomphé en deux heures, 17 minutes et 22 secondes — 19 secondes de moins qu'Obiri, et plus de deux minutes et demie sous la marque féminine précédente.

Un peu plus tôt, Korir a imité son frère et remporté le marathon de Boston, suivant ainsi les pas d'un comédien qui personnifiait Paul Revere et qui arpentait Boylston Street en criant que « les coureurs s'en viennent ».

Six mois après avoir triomphé au marathon de Chicago, Korir a donc complété le parcours de 42,2 kilomètres reliant Hopkinton au Copley Square de Boston avec un temps non officiel de 2 h 4 min et 44 s — le deuxième plus rapide de l'histoire de cette course.

Après avoir franchi le fil d'arrivée, il a été accueilli par son frère aîné, Wesley Korir, le champion du marathon de Boston en 2012. Bien que cette prestigieuse course ait déjà été remportée par deux individus distincts nommés respectivement John Kelley et Robert Cheruiyot, les frères Korir sont les premiers à gagner le plus vieux et l'un des plus prestigieux marathons au monde.

Rory Linkletter, de Calgary, a fini sixième avec un record personnel de 2 h 7 min et 2 s.

En matinée, le Suisse Marcel Hug a jailli vers l'avant du peloton et décroché son huitième titre en fauteuil roulant, après avoir complété la distance en 1 h 21 min et 34 s.

Hug, qui est âgé de 39 ans, a franchi le fil d'arrivée au centre-ville de Boston pour confirmer sa cinquième victoire consécutive, à l'occasion du 50e anniversaire de la première épreuve en fauteuil roulant au marathon de Boston. L'Américain Daniel Romanchuk a terminé deuxième en 1 h 25 min 58 s, suivi du Néerlandais Jetze Plat en 1 h 30 min 16 s.

« C'est spécial cette année, à l'occasion du 50e anniversaire de la première épreuve en fauteuil roulant au marathon de Boston, a rappelé Hug. Ça va me prendre du temps pour réaliser ce que je viens d'accomplir, pour la huitième fois maintenant. C'est un nombre incroyable. »

Chez les dames, l'Américaine Susannah Scaroni a obtenu sa deuxième victoire en fauteuil roulant à Boston, en 1 h 35 min 20 s. Les Suissesses Cathering Debrunner (1 h 37 min 26 s) et Manuela Schar (1 h 39 min 18 s) ont complété le podium, dans l'ordre.

Scaroni a ainsi obtenu son premier titre à Boston depuis 2023, puisqu'elle n'avait pu défendre son titre l'an dernier en raison d'une blessure. Cette fois-ci, elle n'a pas raté sa chance après s'être forgé un coussin de 40 secondes en tête après 30 km.

Le coup d'envoi du 129e marathon de Boston a été donné tôt lundi matin, sous un ciel ensoleillé et une température plutôt fraîche. À l'autre bout du parcours de 42,2 kilomètres se trouvait un peloton, en tenue coloniale, qui a célébré par la même occasion le 250e anniversaire du début de la Révolution américaine.

Une quarantaine de membres de la garde nationale du Massachusetts ont été les premiers à franchir le fil de départ lundi, tandis que quelque 30 000 coureurs se réunissaient sur Hopkinton Green en vue du coup d'envoi de l'épreuve.

Le directeur de course, Dave McGillivray, a permis aux membres de la garde nationale de fouler le parcours peu après 6h, les remerciant au passage pour leur dévouement. McGillivray a souligné qu'il s'agissait chaque année d'un moment qu'il appréciait particulièrement, encore davantage cette année.

Le marathon se déroule chaque année lors de la fête qui souligne le début de la Révolution américaine, qui a célébré son 250e anniversaire samedi. L'anniversaire a été souligné avec un logo spécial peint sur l'asphalte au départ, et un défilé protocolaire a eu lieu au fil d'arrivée, mettant en vedette un comédien personnifiant Paul Revere.  

« Nous apprécions votre dévouement, et le fait que ce soit la Journée des patriotes rend cet événement encore plus spécial », a dit McGillivray.