Kelita Zupancic a frappé un grand coup dimanche lorsqu’elle a égalé son meilleur résultat en carrière au prestigieux Grand Chelem de Paris. La judoka de Whitby est montée sur la deuxième marche du podium dans la catégorie des moins de 70 kg.

« Comme tous les athlètes, je crois qu’elle aurait préféré terminer sur la première marche du podium, avec la médaille d’or. Le Grand Chelem de Paris est toutefois un des tournois les plus relevés au monde et juste d’être sur le podium, que ce soit avec l’or, l’argent ou le bronze, je pense que c’est un sentiment très satisfaisant », a mentionné Sasha Mehmedovic, l’entraîneur du programme national féminin.

L’Ontarienne, également médaillée d’argent en 2013, a remporté ses trois premiers duels avant de voir la jeune sensation japonaise Chizuru Arai la battre à nouveau en finale. En décembre, au Grand Chelem de Tokyo, la Japonaise avait aussi défait Zupancic, dans les demi-finales.

Dimanche, Arai a tout d’abord marqué waza-ari au milieu du combat, avant de réussir un ippon grâce à une clé de bras. Engagée au sol, la Japonaise n’a donné aucune chance à la Canadienne en la retournant très rapidement avant de la soumettre.

« Je crois qu’Arai a surpris Kelita au sol. C’est arrivé très rapidement. Pour être honnête, je ne pourrais même pas expliquer précisément comment elle l’a retournée sur le dos, a avoué l’entraîneur. Je pense qu’elle a techniquement été surprise. Elle n’a pas réussi à trouver une solution, à se sortir de là. »

« Les Japonaises sont très bonnes techniquement et pour la prise de garde. Chaque fois que tu te bats contre une Japonaise, tu sais que ce sera un match difficile. Ç’a encore été prouvé aujourd’hui. »

À 23 ans seulement, Arai est déjà une des femmes à battre chez les moins de 70 kg. Championne du Grand Chelem de Tokyo en décembre 2015, l’actuelle troisième mondiale a aussi remporté celui de Tioumen en 2016, en plus de finir deuxième à Tokyo et au Grand Prix de Düsseldorf.

Des adversaires expérimentées et coriaces

Zupancic, 7e aux Jeux olympiques de Rio, avait commencé sa journée de travail en marquant rapidement un ippon contre la Tunisienne Nihel Bouchoucha, dans un duel expéditif de 1 minute et 20 secondes.

Classée 17e sur l’échiquier international, elle avait poursuivi son parcours avec une victoire par waza-ari face à la Française Marie-Ève Gahié, 7e au monde.

En demi-finale, elle avait remporté un éreintant combat qui a duré 8 minutes et 29 secondes contre la Sud-Coréenne Jeyoung You. Cette dernière avait écopé d’une pénalité en prolongation (Golden Score).

« Kelita a affronté des adversaires expérimentées et coriaces aujourd’hui. Elle a pris ça un match à la fois et j’ai pu voir qu’elle était très déterminée. Je suis très fier d’elle, très content pour elle. Peut-être que la prochaine fois qu’elle rencontrera Arai, le résultat sera différent… » a suggéré Mehmedovic.

Deux autres Canadiens étaient en action du côté des moins de 90 kg dimanche. Louis Krieber-Gagnon et Zachary Burt ont cependant tous les deux été arrêtés dès leur premier duel.

Krieber-Gagnon, de Montréal, s’est incliné face au Kirghize Faruch Bulekulov par ippon après 2 minutes et 26 secondes de combat, tandis que Burt, un Montréalais d’adoption, originaire d’Oshawa, a baissé pavillon contre le Tadjik Komronshokh Ustopiriyon en prolongation.