MONTRÉAL - Katerine Savard le sait très bien : d'ici deux mois, elle saura si ça passe ou ça casse pour elle en vue des Jeux olympiques d'été de Tokyo.

Après une brève retraite sportive de cinq mois en 2018, la nageuse de 26 ans tentera au cours des prochaines semaines de se qualifier pour ses troisièmes Jeux olympiques en carrière, l'été prochain, à Tokyo.

La Québécoise, qui a remporté le bronze au relais 4 x 200 m libre aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, se prépare en vue des essais olympiques et paralympiques de natation, qui se dérouleront du 30 mars au 5 avril au Centre sportif panaméricain de Toronto.

« Ça va super bien. Je nage déjà plus vite que l'été dernier, et je n'ai pas encore pris de repos en prévision des essais. Donc ça regarde bien », a évoqué Savard en entretien téléphonique mercredi, en marge d'un entraînement au Complexe Claude-Robillard.

La jeune femme, qui vient de terminer son baccalauréat en enseignement au primaire, a retrouvé une certaine confiance après avoir pris part aux Jeux panaméricains de Lima, au Pérou, l'été dernier. Même si elle considère y avoir obtenu des résultats « moyens » (elle a gagné l'argent au relais 4 x 200 m libre et le bronze au 4 x 100 m libre), elle s'est dite encouragée par le fait qu'elle ne s'était entraînée qu'à temps partiel, à cause notamment de ses stages en enseignement et de ses suppléances.

« Je savais que je n'avais pas fait le nécessaire pour y arriver. Je n'étais de toute évidence pas au niveau que j'étais en 2016, et je m'en rendais compte. J'espérais que ça aille bien, et si c'était le cas, alors je me disais que je continuerais durant la dernière année avant les JO », a-t-elle expliqué.

« Je me suis donc retrouvée devant un dilemme l'été dernier, mais c'est là que je me suis dit que j'allais probablement regretter la décision d'arrêter, à cinq mois de la fin (des essais olympiques), a-t-elle ajouté. Et je me suis dit que si je le faisais, alors c'était pour vrai. Et depuis ce temps, les choses vont vraiment bien. J'avais une compétition au Québec la semaine dernière, et ç'a vraiment bien été. »

Natation Canada se servira de cet événement pour sélectionner les équipes masculine et féminine qui représenteront le Canada aux Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo.

« C'est là que ça passe ou ça casse, a-t-elle souligné. Et si ça passe, alors on fera le travail en conséquence. Et si je ne me classe pas, alors c'est là que se fera la coupure. Une chose est certaine, j'aurai la réponse finale dans deux mois. »

Cependant, Savard aime bien la piscine torontoise, où elle notamment a décroché trois médailles (l'or au relais 4 x 100 m libre ainsi que le bronze au 100 m papillon et au relais 4 x 200 m libre, en plus d'avoir terminé au pied du podium au 200 m papillon) dans le cadre des Jeux panaméricains de Toronto en 2015.

« Je ne sais pas si la piscine et les installations joueront un rôle sur mes résultats. Mais c'est certain que mes expériences des dernières années pourraient jouer en ma faveur. Je sais ce que sont des essais olympiques; je suis déjà passée par là plusieurs fois. Mais j'ai quand même nagé dans de nombreuses piscines, aux quatre coins du monde, et je sais ce que ça prend pour connaître du succès. »

La nageuse originaire de Pont-Rouge participera cette fois-ci au 200 m libre, où elle doit terminer parmi les quatre premières afin d'obtenir sa place au sein du relais 4 x 200 m libre à Tokyo. Elle tentera également sa chance au 200 m papillon, une épreuve qui ne faisait plus partie de ses plans après les JO de 2016.

Les nageuses Penny Oleksiak, Kylie Masse, Taylor Ruck, de même que les paranageuses Aurélie Rivard et Katarina Roxon, participeront également aux essais, où se mesureront les meilleurs nageurs et nageuses du pays, comme la championne du monde Maggie MacNeil, qui tentera d'obtenir sa première sélection à l'équipe olympique.

Elle avait aussi terminé 12e du relais 4 x 100 m QNI, 16e du 100 m papillon et 19e du 200 m papillon aux Jeux olympiques de Londres en 2012, alors qu'elle n'était âgée que de 18 ans.