Ils en sont à une deuxième qualification, mais vivront leurs tout premiers Jeux olympiques cet hiver. Les patineurs artistiques Laurence Fournier-Beaudry et Nikolaj Sorensen représenteront le Canada en danse sur glace à Pékin et, cette fois, tous les papiers sont en règle.

Leur cycle olympique s’est amorcé avec une année de suspension à l’international. C’était le prix à payer s’ils souhaitaient patiner sous la bannière canadienne après avoir porté les couleurs du Danemark durant cinq saisons.

Cette transition s’est concrétisée à la suite des Championnats du monde 2017. Laurence Fournier-Beaudry et Nikolaj Sorensen avaient alors assuré une place de qualification olympique au Danemark en vue des Jeux de Pyeongchang. Ils ont toutefois appris dans les mois suivants que ces sièges ne pouvaient leur être réservés, puisque Laurence ne possédait pas la citoyenneté danoise.

« On n’était pas au courant qu’on pouvait aider à qualifier le pays. […] Quand on a vu ce qu’on venait de faire, on était un peu étonnés, puis on a réalisé qu’on était censés être là, qu’on était assez bons [pour les JO] ! On s’est dits : ‘‘maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour réaliser ce rêve-là ?’’ » se remémore Nikolaj Sorensen. Originaire de Copenhague, l’athlète habite Montréal depuis 2010 pour s’entraîner.

« C’était comme une grosse prise de conscience, poursuit Laurence Fournier-Beaudry, de Montréal. On a compris qu’on avait le potentiel et les capacités. On avait un peu mis les Jeux de côté, mais en voyant tous ceux avec qui on s’entraînait s’y préparer, on a voulu y aller nous aussi. C’est là qu’on a essayé de trouver un moyen pour que j’aille la citoyenneté ou pour qu’une exception soit accordée. »

Il n’y avait rien à faire. Tant et aussi longtemps que le duo représentait le pays scandinave, il devait faire une croix sur son rêve olympique.

Après mûre réflexion, les deux patineurs ont fait le grand saut. Ils s’entraînaient déjà à Montréal et Sorensen résidait dans la métropole depuis quelques années. Le choix logique était donc de rejoindre l’équipe canadienne. Ils ont eu droit à l’accord et, surtout, au soutien des deux fédérations, puis ils étaient prêts à passer à la prochaine étape.