Alors que je rédige les premières lignes de cette chronique, je me dis qu’elle ne pourra que ressembler à ce que j’écrivais au printemps dernier tellement l’histoire semble vouloir se répéter. 

 

En mars, le Québec en entier tombait sur pause en raison de la Covid-19. Tous les sports d’équipe étaient interdits et des milliers de gens ont commencé à courir pour se garder en forme. L’automne 2020 débute à peine et un scénario identique se dessine. 

 

Les coureurs expérimentés sont certainement heureux de pouvoir déjà pratiquer leur sport préféré, mais à tous ceux qui regrettent de ne s’y être jamais mis je dis ceci: il n’est jamais trop tard pour commencer à courir et tout le monde peut le faire. La bonne nouvelle dans tout cela? L’automne est la plus belle des saisons pour courir. 

 

Le festival des couleurs

 

Un peu de motivation d’abord car les avantages de courir l’automne sont nombreux. Les températures chaudes et parfois caniculaires de l’été ne sont qu’histoires anciennes. Le temps frais favorise les bons entraînements. On ne se déshydrate pas juste à courir quelques minutes! Et les couleurs! Ah, les couleurs d’automne! Ce sont les plus belles de l’année.  Le spectacle des feuilles qui se colorent avant de tomber au sol est magnifique. Le simple spectacle de la nature est une motivation à partir à l’aventure. 

 

C’est une saison offrant des moments réconfortants. On peut se gâter après une sortie sous la pluie ou par temps plus frais en sautant dans la douche et en dégustant ensuite une soupe chaude et fumante. C’est bon pour le moral. Ce n’est pas un hasard si les meilleurs chronos de l’année sont souvent réalisés en automne. 

 

Persévérance et patience

 

Seulement voilà! Je vais être honnête avec vous. On ne devient pas coureur sur un coup de tête. Cela prend de la patience et, surtout, de la persévérance. Vous devez être prêt à ne pas vous arrêter à la moindre petite goutte de pluie ou au premier vent frisquet. Les conditions changeantes de l’automne peuvent en rebuter plusieurs. 

 

Vous devez avoir le goût de courir, être motivé et vous fixer un objectif facile qui vous rendra fier lorsque vous y serez. Si vous êtes débutant, une course de cinq kilomètres en est un atteignable en quelques semaines seulement. Par la suite, vous aurez le loisir de vous fixer un autre objectif réaliste, comme un dix kilomètres. Qui vous dit que vous ne deviendrez pas un marathonien? 

 

Vos premières sorties pourront vous paraître faciles. Tout sera nouveau et vous chercherez à progresser rapidement. Ne le faites surtout pas puisque c’est la meilleure façon de vous blesser et vous démotiver. 

 

Commencez lentement! Vous pouvez alterner la marche et la course sans gêne. Lorsque vous serez capable de courir une trentaine de minutes à un rythme lent, vous aurez l’option d’augmenter votre vitesse pendant la même durée ou de garder votre rythme habituel, mais plus longtemps. Investissez dans un bon bouquin de course à pied pour trouver l’entraînement qui vous convient le mieux. Il en existe plusieurs d’auteurs québécois. 

 

N’essayez pas de copier le rythme d’amis coureurs plus rapides que vous. Chaque personne doit analyser ses performances selon ses propres capacités. Si vous cherchez à vous améliorer, cela doit toujours être par rapport à vous même. Raison de plus pour noter dans un carnet de bord les données de chacune de vos sorties. Chrono, distance, météo, effort fourni, etc. Cela vous permettra de réaliser votre progression et de demeurer motivé. Surtout, soyez patient. Devenir coureur ne s’improvise pas en quelques jours. Laissez le temps à votre corps et votre métabolisme de s’adapter. Pour cela, il faut courir régulièrement. 

 

Être bien équipé 

 

L’automne, c’est un peu Les quatre saisons de Vivaldi puisque les conditions météorologiques varient beaucoup. Et souvent dans une même journée! L’équipement de course doit être adéquat. 

 

Lorsqu’il fait froid, vous devez adopter le multi-couches, dites « technique de l’oignon ». Vous portez plusieurs petites couches superposées de vêtements. Pour le haut, les première et deuxième couches doivent bien respirer, la troisième doit isoler et la dernière vous protéger des intempéries (pluie, neige, vent). 

 

Pour le bas, on peut porter un collant de course sous le short habituel. Sinon, les boutiques spécialisées regorgent de pantalons de course qui sont conçus pour éviter le désagréable frottement des cuisses et l’irritation qui s’en suit. 

 

Vous pouvez vous procurer des chaussures de course qui résistent à l’eau grâce à une membrane imperméable. Des bas chauds et confortables viendront ajouter au confort de vos pieds. 

 

La noirceur s’installe rapidement en automne. Aussi, assurez-vous d’être visible et de bien voir la surface sur laquelle vous courrez. La plupart des vêtements et chaussures de course possèdent des bandes réfléchissantes. Une lampe frontale vous permettra d’éclairer devant vous et d’éviter de buter sur un obstacle. 

 

En conclusion, courir, peu importe le moment de l’année, doit être agréable. L’automne est la saison parfaite pour s’y mettre ou pour recommencer à le faire. Avec la distanciation sociale exigée, cette activité physique est juste parfaite pour garder la forme et le moral. Pas d’excuses. N’attendez pas et devenez un coureur. Vous y prendrez suffisamment goût pour continuer cet hiver. 

 

Courir l’hiver? Dehors? Certainement! 

 

Je vous en reparle dans une prochaine chronique. Mais d’abord, sortez courir cet automne!