Les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo n'auront lieu que dans un peu plus de deux ans, mais les sélections canadiennes de natation cette semaine à Edmonton représentent déjà une étape importante sur la route vers ces Jeux.

Cette compétition permettra de choisir l'équipe de nageurs qui participera aux Championnats panpacifiques, du 9 au 12 août à Tokyo, un premier test pour le Canada en vue des Olympiques.

« Les Championnats panpacifiques n'ont pas lieu dans les installations de la piscine olympique parce qu'elle est encore en construction. Mais c'est littéralement de l'autre côté de la rue, donc en plus d'être une compétition d'envergure internationale pour nous cet été, c'est aussi une répétition pour les Jeux olympiques, a expliqué Martyn Wilby, l'entraîneur principal de Natation Canada. Nous allons savoir exactement quel temps il fait, nous allons nous présenter à l'endroit que allons fréquenter pendant les Jeux olympiques.

« Cela nous donne l'occasion d'envisager tout problème potentiel et de le résoudre. Comme ça nous serons en mesure de nous y préparer deux ans à l'avance. »

L'équipe quittera immédiatement après les sélections et tiendra un camp de base à Wakayama, à environ 450 kilomètres au sud-ouest de Tokyo.

Les médaillés d'or de chaque épreuve tenue au Centre sportif Kinsmen d'Edmonton, de mercredi à dimanche, seront assurés de leur place au sein de l'équipe pour les Championnats panpacifiques, ce qui constitue une différence par rapport aux sélections précédentes.

Les athlètes devaient normalement gagner à la fois l'épreuve et réaliser un temps de référence.

« Dans quelques épreuves, vous pouviez gagner l'épreuve aux sélections, mais ne pas être certain de votre place au sein de l'équipe à moins d'avoir réussi un certain chrono, a expliqué Wilby. Ici, vous savez que si êtes le premier à toucher le mur d'une épreuve, vous allez faire partie de l'équipe. »

Le portrait de l'équipe canadienne a changé depuis les Jeux olympiques de Rio en 2016, lorsque Penny Oleksiak a remporté quatre médailles dans la foulée d'une récolte de six médailles de l'équipe canadienne de natation, sa meilleure performance à des Jeux olympiques non-boycottés depuis 1976.

Sandrine Mainville, Chantal Van Landeghem et Michelle Toro (anciennement Williams), « trois nageuses plus âgées qui étaient les piliers du relais », a souligné Wilby, ont toutes pris leur retraite.

« Mais les jeunes athlètes ont maintenant deux ans de plus » et davantage d'expérience, a-t-il ajouté, en référence à Oleksiak, Taylor Ruck, Kylie Masse et Rebecca Smith, entre autres.

Ruck a égalé une performance record de huit médailles aux Jeux du Commonwealth, où Masse a aussi remporté deux médailles d'or.

Les Jeux du Commonwealth en avril en Australie ont quelque bouleversé les plans de la saison pour Natation Canada. Les sélections, normalement tenues au printemps, ont été repoussées à juillet, ce qui signifie que les nageurs ont dû faire leurs valises pour un long voyage, puisqu'une victoire à Edmonton leur vaudra un séjour au Japon aux Championnats pancifiques.

Les Championnats panpacifiques de natation, qui se déroulent au Japon pour la première fois en 16 ans, ont été fondés par le Canada, le Japon, les États-Unis et l'Australie comme une compétition internationale alternative aux championnats d'Europe. Ils étaient à l'origine limités aux pays qui bordent l'océan Pacifique, mais inclut maintenant d'autres pays non européens.

« Pour nous, ces championnats constituent notre compétition majeure de l'été, et le choix du moment des sélections est donc très différent, a conclu Wilby. Mais je pense que cela donnera au noyau de l'équipe une occasion de bien nager mais aussi de savoir à quoi s'attendre une fois que nous serons à Wakayama pour se préparer en vue des Jeux olympiques. »