L'équipe nationale de courte piste est de retour à l'entraînement depuis plusieurs semaines déjà.

Mais c'est cette fin de semaine que la saison sera véritablement lancée avec les Championnats canadiens à l'Aréna Maurice-Richard.

Pour l'équipe masculine, ce sera l'occasion d'évaluer le travail accompli avec le nouvel entraîneur-chef, Éric Bédard, arrivé en poste il y a un mois.

Intensité. Certainement le mot qui décrit le mieux Bédard. Et c'est aussi le mot qui résume le mieux sa première journée en poste.

«On est arrivés le lundi matin, relais quand même assez rapide. On se disait ‘ok, c'est pas si pire’. L'après-midi, l'entrainement était mortel, tout le monde était couché sur la glace en train de mourir! Pour vrai ça a été vraiment difficile », reconnaît Samuel Girard.

« Il savait qu'on avait besoin d'un choc pour bien commencer le prochain cycle qui allait nous mener jusqu'aux Championnats Canadiens. On s'est dit ‘ok, c'est comme ça qu'il joue la game, il faut qu'on reste motivé, qu'on reste en forme’. La première semaine était vraiment difficile, mais c'est la semaine la plus facile des trois prochaines semaines», évalue Charles Hamelin.

Nous l'avons d'ailleurs constaté lors de l'entraînement matinal de mercredi. Insatisfait des relais de ses patineurs, qui semblaient dérangés par la présence médiatique, Bédard a été clair : l'exercice suivant allait être plus exigeant.

« Je veux transmettre aux gars que c'est important de travailler fort. On va travailler les filières énergétiques très fort, ça va être très intense. Mais entre les répétitions, entre les entraînements, je veux que les gars aient du fun. Je veux qu'ils aient du fun à s'entraîner, je veux qu'ils aient du fun ensemble.»

Après un mois seulement, force est d'admettre que la recette semble fonctionner.

« En ce moment on fait nos temps les plus rapides depuis l'an dernier, qui est l'année olympique, normalement la meilleure année des quatre. On fait des temps aussi rapides qu'on faisait, on est aussi en forme que l'an dernier », explique Girard.

« De la façon que ça va sur la glace, avec la motivation qu'on a avec Éric, je ne me sens vraiment pas près d'arrêter », assure Hamelin.

Les sélections nationales donneront un bon aperçu du travail effectué avec le nouvel entraineur-chef au cours des dernières semaines. Mais nous saurons davantage où se situe l'équipe nationale masculine lors de la première Coupe du monde, qui aura lieu à Calgary au début du mois de novembre.