Il s’en est fallu de peu, même très peu pour que les plongeurs Jennifer Abel et François Imbeau-Dulac soient sacrés champions du monde au 3 m synchro mixte samedi, à Gwangju, en Corée du Sud. Les Australiens Maddison Keeney et Matthew Carter ont remporté l’or avec une avance de seulement 0,78 point.

« J’ai vraiment un mixte d’émotions présentement. Nous étions si près d’être champions du monde, alors c’est certain que j’ai un petit goût amer avec cette médaille d’argent. De pouvoir dire que je reviens au Canada avec 10 médailles dans mes poches, c’est vraiment un exploit et je suis très contente de moi », a commenté Abel, qui détient maintenant un total de 10 médailles en carrière aux Championnats du monde de la FINA.

Le duo canadien a récolté une note finale de 304,08, contre 304,86 pour les Australiens. Les Allemands Tina Punzel et Lou Massenberg sont montés sur la troisième marche du podium avec 301,62 points.

Une participation surprise

À la base, la Lavalloise et le Terrebonnien ne devaient pas prendre part à cette épreuve. D’ailleurs, les plongeurs ne se sont pas entraînés ensemble depuis la Série mondiale de Londres en mai.

« À Londres, sur le podium, j’ai dit à Jen que c’était notre dernière compétition de la saison ensemble et nous avons pleuré. C’était un moment très émotif. Nous nous attendions à avoir un peu le cœur brisé en voyant les autres compétitionner ici. Nous étions excités quand nous avons su que nous étions admissibles. Nous sommes contents d’avoir plongé ensemble une fois de plus cette année. Nous avons plongé du mieux que nous pouvons, malgré quelques erreurs ici et là », a expliqué le vétéran Imbeau-Dulac.

Sa partenaire a poursuivi en indiquant que l’épreuve d’aujourd’hui a démontré la force de leur équipe et que les deux athlètes étaient faits l’un pour l’autre.

« Nous avons vraiment lancé une liste de plongeons en compétition et nous étions si proches d’être champions du monde. C’est sûr que nous étions stressés parce que nous n’avions pas d’entraînement, mais en même temps, nous nous connaissons tellement bien, que tout est facile quand je suis avec François », a dit Abel, médaillée de bronze avec Imbeau-Dulac à cette épreuve aux mondiaux de Budapest en 2017.

Riendeau prêt pour les Jeux panaméricains


En 12e place provisoire au fil de ses plongeons à la tour de 10 m, le Montréalais Vincent Riendeau a réussi à monter d’un rang pour conclure au 11e échelon avec 440,70 points.

« J’ai eu un peu de difficulté avec mes entrées à l’eau arrière, c’était la seule chose qui manquait aujourd’hui. Je devrai travailler sur ça pour les Jeux panaméricains. J’ai mis beaucoup le focus sur mes entrées avant qui étaient ma faiblesse depuis longtemps », a dit le Québécois.

La Chine a réussi un doublé avec Yang Jian (598,65 points) et Yang Hao (585,75 points), respectivement premier et deuxième. Le Russe Aleksandr Bondar (541,05 points) a mis la main sur le bronze.

« C’était une grosse production et une grosse compétition, mais nous le savions! Ce sont des gars qui ont fait les Séries mondiales, les Championnats du monde à Budapest et la Coupe du monde de l’an dernier. Ils ont montré qu’ils étaient capables de performer sous pression, c’était impressionnant! C’était l’fun pour moi d’être parmi eux », a poursuivi Riendeau.

En participant à cette finale, l’athlète de 22 ans à assurer une place pour le Canada aux Jeux olympiques de Tokyo à cette épreuve. « Je retiens beaucoup de ces mondiaux, dont le processus pour atteindre la finale, qui est difficile pour moi. J’ai beaucoup appris sur la façon de garder un bon niveau d’énergie avec les longs temps d’attente, à l’utiliser au bon moment et à rester dans un bon état d’esprit. »

Vincent Riendeau reviendra quelques jours au pays puis prendra l’avion en direction du Pérou pour les Jeux panaméricains de Lima, qui commenceront vendredi. Il participera au 10 m individuel et au 10 m synchro masculin avec Nathan Zsombor-Murray.

« Je veux essayer d’atteindre le podium dans mes deux épreuves. C’est aussi une qualification olympique pour le 10 m individuel. Si un Canadien arrive premier à cette épreuve, ça donne une place pour le Canada. Par contre, je ne peux pas ouvrir un deuxième spot pour le pays si j’arrive premier. Toutefois, c’est certain que je vise le sommet du podium ou une médaille », a conclu Vincent Riendeau.