Un combat de judo, c’est quatre minutes d’adrénaline intense où l’on se bat pour ne pas se retrouver le dos sur le tatami. Rashad Chin a connu ce sentiment durant toute sa jeunesse. Il pratique encore son sport à un haut niveau, mais maintenant le judo n’est plus sa seule source d’adrénaline au quotidien.

En 2008, l’athlète originaire d’Edmonton a terminé l’école de médecine. Il travaille à présent à l’urgence de l’hôpital de l’Université de l’Alberta, où il est mandaté chaque jour à aider des gens à se battre pour leur vie.

« C’est fascinant comme carrière. J’ai le privilège d’aider les gens à résoudre leurs problèmes. C’est comme un casse-tête constant. Je dois figurer ce qui doit être fait pour leur permettre d’aller mieux. Chaque jour est différent. On ne sait jamais ce qui va arriver », indique Chin.

Ses qualités de judoka lui ont beaucoup servi dans son parcours en médecine. Le travail acharné, le dévouement et la persévérance lui ont permis de poursuivre son rêve de devenir médecin et celui d’être un judoka accompli.

« C’est drôle parce que les deux principes fondamentaux du judo sont : efficacité maximale du mouvement et énergie et bien-être mutuel. Ces deux principes sont mis à contribution dans mon travail. À l’urgence, nous devons être efficaces au maximum pour résoudre les problèmes le plus rapidement possible et nous travaillons pour le bien-être des gens », explique celui qui pratique le judo depuis déjà plus de 27 ans.

Il arrive à s’entraîner et à performer malgré son emploi du temps chargé et l’intensité de son travail. Il compte d’ailleurs plusieurs podiums des Championnats canadiens dans son palmarès.

« Mon horaire est très occupé. Ce n’est pas rare que je parte directement de l’hôpital pour aller m’entraîner ou que j’aie travaillé toute la nuit avant d’aller au gym le matin. C’est sûr que c’est intense, mais je pense que quand tu es vraiment passionné par quelque chose, tu prends les moyens pour y arriver. »

Selon lui, l’efficacité est aussi importante sur les tatamis que dans la gestion d’un horaire. « Il faut définir nos priorités et investir notre temps dans celles-ci. Le judo est une priorité pour moi. En travaillant à l’hôpital, je remarque que les gens qui sont le plus en santé en vieillissant sont ceux qui continuent d’adopter un mode de vie sain et actif », affirme Chin.

Durant les Championnats canadiens présentés par biosports.team du 25 au 28 mai, le médecin troquera son sarrau pour un judogi et tentera de s’emparer des titres de sa catégorie chez les seniors et les vétérans.

« Il y en a qui me disent que je suis trop vieux pour faire de la compétition, mais je trouve ça étrange. Je n’y crois pas. Si le judo est quelque chose que tu aimes, il faut repousser les limites pour pouvoir continuer. Je ne crois pas que l’âge est un obstacle », confie l’athlète qui se souvient avoir participé à ses premiers Nationaux en 1996.

Il a bien hâte de montrer à ses partisans albertains de quoi il est capable.

Un duo prodige en katas

Tous deux originaires de l’Alberta, Kelly Palmer et Gordon Okamura forment une paire du tonnerre. Les deux judokas comptent 17 médailles d’or, 8 d’argent et 4 de bronze dans leur palmarès des Championnats canadiens.

Les deux spécialistes des katas détiennent aussi deux records nationaux. Ils sont les seuls à avoir remporté des médailles dans les cinq katas d’une même édition des Championnats canadiens. Ils ont réalisé cet exploit à Toronto, en 2012, récoltant trois récompenses dorées et deux argentées.
Ils sont également la seule équipe à avoir décroché le titre national dans les cinq katas.

Le duo Palmer-Okamura sera certainement à surveiller durant les Championnats canadiens 2017 présentés par biosports.team. « Gordon et moi avons réalisé tous nos records ensemble. Je ne pourrais pas y arriver sans lui, commente Palmer. Nous allons certainement tenter d’agrandir notre collection de médailles cette année ! »

Les épreuves de katas se dérouleront le 25 mai à partir de 13 h.