La connaissance approfondie que David Shoemaker a de Pékin devrait être un atout pour les athlètes canadiens qui s'y rendront pour les Jeux olympiques en 2022.

Shoemaker, nommé chef de la direction du Comité olympique canadien (COC) mardi, a passé près de 10 ans à Pékin en tant que PDG de NBA Chine et il y a également occupé un poste auparavant au sein de la WTA.

Pékin est la ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2022. Et Shoemaker parle couramment le mandarin.

Âgé de 47 ans et originaire d'Ottawa, son expérience sportive en Asie a peut-être joué un rôle déterminant dans l'obtention du poste au COC.

Parmi les tâches du COC, il lui incombe de préparer les athlètes à l'environnement des jeux et de répondre à leurs besoins sur le terrain pendant l'événement.

« Pendant mon séjour en Chine, j'ai passé beaucoup de temps à travailler avec le gouvernement chinois et certains gouvernements provinciaux et des bureaux de sport, a expliqué Shoemaker à La Presse canadienne.

« L'ampleur de mon expérience internationale est une question dont nous avons beaucoup parlé avec le conseil d'administration du COC. J'aime croire que cet aspect de mon CV m'a bien servi. »

Shoemaker remplace Robin Brudner, qui occupait le poste par intérim après avoir pris la relève à Chris Overholt lorsque celui-ci est parti pour la ligue e-sport d'Overwatch en septembre. Shoemaker entrera en fonction le 7 janvier.

Shoemaker a été président de NBA Chine pendant sept ans, puis a déménagé à Toronto avec sa famille plus tôt cette année.

Il a joué un rôle dans la négociation de contrats de télévision et de médias numériques en Chine pour la NBA. Shoemaker a formé un partenariat avec le ministère chinois de l'Éducation pour promouvoir le basketball dans les écoles.

La NBA a disputé une douzaine de matchs en Chine au cours de son mandat.

« La NBA vise l'excellence. C'est une organisation très performante, a décrit Shoemaker. Je vois beaucoup de parallèles entre la popularité et les normes d'excellence et les attentes des organisations de haute performance avec le Comité olympique canadien.

« C'est un travail de rêve de revenir au Canada après avoir passé tant de temps à l'étranger dans le sport et d'apporter ma contribution à Équipe Canada. »

Avant de rejoindre la NBA, Shoemaker a été président de la WTA de 2009 à 2011. Il a été promu à ce poste depuis Pékin, où il avait passé près de deux ans à la tête du bureau Asie-Pacifique de la WTA.

La mère de Shoemaker, Brenda Nunns Shoemaker, a remporté un titre canadien en double féminin avec Faye Urban en 1965 et a représenté son pays à la Coupe Fed en 1966.

Diplômé de l'Université Western Ontario, Shoemaker a exercé le droit à New York pendant sept ans avant de se joindre à la WTA en tant qu'avocat-conseil.

La préparation du Canada en vue des Jeux panaméricains de 2019 à Lima, au Pérou, et des Jeux olympiques d'été de 2020 à Tokyo sera la priorité immédiate de Shoemaker.

Mais il compte également s'attaquer au défi d'encourager les villes canadiennes à accueillir les Jeux olympiques après le refus de Calgary de se porter candidate aux Jeux d'hiver de 2026 lors d'un référendum en novembre.