GENÈVE, Suisse - La Cour suprême suisse a expliqué vendredi pourquoi elle avait ordonné un nouveau procès dans le dossier de dopage du champion olympique de natation Sun Yang, citant le biais d'un juge assigné au dossier au sujet de l'abattage de chiens pour la consommation.

Une série de publications péjoratives du juge du Tribunal arbitral du Sport (TAS) Franco Frattini sur Twitter a convaincu la Cour suprême qu'il ne devrait pas siéger pour un procès visant à punir un nageur chinois.

Les juges fédéraux ont renvoyé le dossier devant le TAS, où Sun avait écopé d'une suspension de huit ans pour avoir enfreint les règlements antidopage.

Frattini, un ex-ministre italien des Affaires étrangères, a été écarté du nouveau procès, qui devrait déterminer si Sun pourra ou non participer aux Jeux olympiques de Tokyo.

« Dans ses gazouillis, le juge (Frattini) fustige une pratique chinoise d'abattage de chiens et dénonce la consommation de cette viande lors d'un festival local en Chine, a dit le tribunal suisse par voie de communiqué. Certaines expressions font référence à la couleur de la peau de certains Chinois qui sont ciblés. »

La Cour suprême a donc indiqué que « les doutes en lien avec l'impartialité du juge étaient justifiés », sans toutefois s'attarder aux preuves recueillies contre le nageur.

Frattini a siégé au sein d'un comité de trois juges du TAS lors d'une audience tenue en novembre 2019 qui a maintenu à l'unanimité la décision de l'Agence mondiale antidopage de suspendre Sun.

Le nouveau procès devant le TAS devra se régler rapidement, car les Jeux de Tokyo approchent à grands pas.

Sun, qui est âgé de 29 ans, est le champion du monde du 400 m libre, l'une des premières épreuves prévues au calendrier des Jeux olympiques le 24 juillet.