MOSCOU - Un des grands entraîneurs russes en athlétisme a admis avoir continué ses activités en dépit de sa suspension à vie pour avoir enfreint de nombreuses règles antidopage.

Vladimir Kazarin, qui a déjà dirigé la médaillée d'or olympique Maria Savinova et l'ex-athlète devenue lanceuse d'alerte Yulia Stepanova, a déclaré sur les ondes de la chaîne d'État russe Match TV que les allégations à l'effet qu'il aurait continué à travailler avec des athlètes après sa suspension en 2017 étaient vraies.

Kazarin a mentionné qu'il s'était laissé pousser la barbe dans l'espoir d'éviter d'être reconnu, en vain. Il a été reconnu par un membre de l'Agence russe antidopage lors d'un camp d'entraînement au Kyrgyzstan, de même que sept athlètes dont Artyom Denmukhametov, qui a déjà participé aux championnats du monde d'athlétisme.

Il a confié qu'on l'avait averti de quitter ses fonctions d'entraîneur, mais a ajouté qu'il avait continué parce qu'il avait eu l'impression d'avoir été pris comme bouc émissaire par les dirigeants russes. Il a aussi dit que « j'ai dédié toute ma vie à l'athlétisme ».

Kazarin a été suspendu en 2017 lorsque le Tribunal arbitral du Sport l'a reconnu coupable de possession, de trafic et d'avoir administré des substances interdites. L'essentiel de la preuve contre lui reposait sur un témoignage de Stepanova et des séquences vidéo provenant d'une caméra cachée.

Kazarin a dit jeudi que ses athlètes étaient propres et précisé qu'il avait donné uniquement que des comprimés à Stepanova « pour qu'elle disparaisse » parce qu'elle n'arrêtait pas de le harceler.