L'ancien nageur américain Klete Keller, deux fois champion olympique en relais, a été identifié parmi les manifestants pro-Trump qui ont fait irruption dans le Capitole américain, à Washington la semaine dernière, rapportent mardi plusieurs médias.

Le New York Times et SwimSwam, un site d'information sur la natation, affirment que Keller a fait partie de ceux qui ont pénétré dans le bâtiment qui sert de siège au Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis, interrompant la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Une vidéo publiée par le site conservateur Townhall montre des images de Keller portant une veste de l'équipe olympique américaine, à l'intérieur de la rotonde du Capitole, alors que la police tentait d'évacuer les gens de la zone.

Plusieurs anciens coéquipiers et entraîneurs, sous couvert d'anonymat, l'ont identifié auprès des médias précités.

Aucune vidéo n'a montré Keller agissant de manière violente, affirme le NY Times, mais le simple fait de s'être trouvé en cet endroit l'expose à des accusations fédérales pour entrée par effraction et trouble à l'ordre public.

Agé de 38 ans, il a été médaillé d'or lors des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et de Pékin en 2008 avec le relais américain (4x200 m), aux côtés de Michael Phelps. Il a également remporté l'argent dans cette même épreuve en 2000 à Sydney et a été médaillé de bronze à titre individuel, au 400 mètres nage libre aux Jeux de 2000 et 2004.

Selon le NY Times, Keller a récemment travaillé en tant qu'agent immobilier à Colorado Springs, ville où se trouve le Comité olympique américain.

Depuis les violences de mercredi dernier, qui ont fait cinq morts, dont un policier, autour et à l'intérieur du Capitole, la police fédérale cherche à retrouver tous ceux ayant pénétré dans ce lieu. Beaucoup d'images ont circulé sur les réseaux sociaux, souvent postées par les manifestants eux-mêmes.

Soixante-dix personnes ont déjà été inculpées, 170 suspects identifiés et les autorités judiciaires anticipent des « centaines » d'inculpations sur les mois à venir, a déclaré mardi un haut-responsable du ministère de la Justice à Washington.