Expos: 5 ans après le déménagement
Baseball mardi, 14 juil. 2009. 16:03 dimanche, 3 nov. 2024. 09:43
En 2004, le baseball majeur ordonnait le déménagement des Expos de Montréal à Washington.
Cinq ans plus tard, force est de constater qu'aucune équipe de baseball n'a remplacé les Expos et que la troisième tentative d'implanter le baseball à Washington est loin d'être un succès.
Il s'agit du cinquième été sans point ni coup sûr depuis le départ des Expos. Pour certains, la plaie n'est pas encore cicatrisée.
«J'ai encore de la peine, même aujourd'hui», indique Kate Hynes qui est reconnue comme la plus grande partisane des Expos.
Pour d'autres, l'époque des Expos fait partie du passé.
«J'ai tourné la page, ça c'est certain. Mais je garde de bons souvenirs», exprime l'ancien lanceur et entraîneur Claude Raymond.
Ce dernier était de la première édition des Expos en 1969 et de la dernière, 36 saisons plus tard. S'il a été assommé le jour de l'annonce du départ des Expos le 29 septembre 2004, d'autres membres de l'organisation ne partageaient pas son désarroi.
«J'étais abasourdi lors du dernier match à Montréal, mais la plupart du reste de l'équipe semblait vivre dans l'indifférence. Lors du dernier match à New York, c'était la même chose. Quelques joueurs sont venus me voir et ils avaient de la peine pour moi et de la peine de quitter Montréal. Je parle des Brad Wilkerson, Brian Schneider, Jamey Carroll alors que c'était l'indifférence totale pour les autres», raconte Raymond.
Les Expos sont devenus les Nationals de Washington. Cinq ans après le transfert, les Nats n'ont jamais pu quitter les bas-fonds des classements, malgré la construction d'un nouveau stade.
«C'est le désastre comme ce fut le cas lors des deux premières fois», prétend Raymond.
«Il n'y a pas beaucoup de partisans parce qu'ils n'ont pas une bonne équipe», soutient l'ancien gérant des Expos Felipe Alou.
«Le directeur général (Jim Bowden) et le président (Tony Tavares) des Nationals étaient pour moi deux incompétents et ils n'ont pas su amener ce que nous avions de bon à Montréal pour construire avec ces atouts à Washington», tonne Raymond.
Derek Aucoin est un ancien joueur des Expos dont la vie aurait été totalement différente s'il n'y avait jamais et eu près de chez lui, une équipe qui l'aurait motivé à faire carrière dans le baseball.
«C'est triste, j'ai grandi avec les Expos. Je travaille beaucoup avec les jeunes et c'est dommage de voir ceux d'ici grandir en jouant au baseball sans avoir d'équipe à laquelle s'identifier», précise Aucoin.
Il est effectivement plus difficile de s'associer à une équipe depuis le départ des Expos. Certains sont incapables d'avoir une équipe préférée.
«Je n'ai pas d'équipe préférée. Je viens de Montréal et je veux supporter une équipe de ma ville», commente Hynes.
Et le plus triste, c'est que cinq ans après le départ des Expos, on ne voit pas le jour où on pourra acclamer à Montréal une équipe dans un vrai stade de baseball, peu importe sa dimension.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.
Cinq ans plus tard, force est de constater qu'aucune équipe de baseball n'a remplacé les Expos et que la troisième tentative d'implanter le baseball à Washington est loin d'être un succès.
Il s'agit du cinquième été sans point ni coup sûr depuis le départ des Expos. Pour certains, la plaie n'est pas encore cicatrisée.
«J'ai encore de la peine, même aujourd'hui», indique Kate Hynes qui est reconnue comme la plus grande partisane des Expos.
Pour d'autres, l'époque des Expos fait partie du passé.
«J'ai tourné la page, ça c'est certain. Mais je garde de bons souvenirs», exprime l'ancien lanceur et entraîneur Claude Raymond.
Ce dernier était de la première édition des Expos en 1969 et de la dernière, 36 saisons plus tard. S'il a été assommé le jour de l'annonce du départ des Expos le 29 septembre 2004, d'autres membres de l'organisation ne partageaient pas son désarroi.
«J'étais abasourdi lors du dernier match à Montréal, mais la plupart du reste de l'équipe semblait vivre dans l'indifférence. Lors du dernier match à New York, c'était la même chose. Quelques joueurs sont venus me voir et ils avaient de la peine pour moi et de la peine de quitter Montréal. Je parle des Brad Wilkerson, Brian Schneider, Jamey Carroll alors que c'était l'indifférence totale pour les autres», raconte Raymond.
Les Expos sont devenus les Nationals de Washington. Cinq ans après le transfert, les Nats n'ont jamais pu quitter les bas-fonds des classements, malgré la construction d'un nouveau stade.
«C'est le désastre comme ce fut le cas lors des deux premières fois», prétend Raymond.
«Il n'y a pas beaucoup de partisans parce qu'ils n'ont pas une bonne équipe», soutient l'ancien gérant des Expos Felipe Alou.
«Le directeur général (Jim Bowden) et le président (Tony Tavares) des Nationals étaient pour moi deux incompétents et ils n'ont pas su amener ce que nous avions de bon à Montréal pour construire avec ces atouts à Washington», tonne Raymond.
Derek Aucoin est un ancien joueur des Expos dont la vie aurait été totalement différente s'il n'y avait jamais et eu près de chez lui, une équipe qui l'aurait motivé à faire carrière dans le baseball.
«C'est triste, j'ai grandi avec les Expos. Je travaille beaucoup avec les jeunes et c'est dommage de voir ceux d'ici grandir en jouant au baseball sans avoir d'équipe à laquelle s'identifier», précise Aucoin.
Il est effectivement plus difficile de s'associer à une équipe depuis le départ des Expos. Certains sont incapables d'avoir une équipe préférée.
«Je n'ai pas d'équipe préférée. Je viens de Montréal et je veux supporter une équipe de ma ville», commente Hynes.
Et le plus triste, c'est que cinq ans après le départ des Expos, on ne voit pas le jour où on pourra acclamer à Montréal une équipe dans un vrai stade de baseball, peu importe sa dimension.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.