MONTRÉAL - Pour la première fois depuis longtemps, il y a du nouveau dans le dossier d'un éventuel retour du Baseball majeur à Montréal.

Ainsi, le Groupe baseball Montréal de Stephen Bronfman a révisé son inscription au Registre des lobbyistes du Québec, précisant qu'il cherche maintenant à discuter avec le gouvernement québécois du financement du complexe et de la forme que ce financement pourrait prendre.

« Depuis l'an dernier, le Groupe baseball Montréal a beaucoup progressé pour développer le projet de villes soeurs, conjointement avec les Rays de Tampa Bay, incluant la conception d'un nouveau complexe sportif et communautaire sur le site du bassin Wellington  », a déclaré le groupe dans une déclaration transmise par courriel à La Presse Canadienne.

«  Nous voulons échanger, au cours des prochains mois, avec le gouvernement du Québec, sur les impacts économiques de notre projet et sur la forme que pourrait prendre une contribution financière pour la construction du complexe sportif et communautaire », a-t-il poursuivi.

Pour l'instant, le groupe n'a pas demandé d'aide financière au gouvernement fédéral, pas plus qu'à la Ville de Montréal. Il a toutefois ajouté deux lobbyistes à sa liste: William Jegher, d'EY, ainsi que Richard Epstein, de BCF Avocats, se joignent à Bronfman et Pierre Boivin, président de Claridge, la firme d'investissements de la famille Bronfman.

Bronfman et ses associés espèrent installer leur nouveau stade doté d'un complexe communautaire dans Griffintown, sur des terrains propriétés de la Société immobilière du Canada, une société de la Couronne. Le groupe a formé un partenariat avec le développeur immobilier Devimco pour l'achat et le développement de ces terrains.

Le Groupe Baseball Montréal souhaite devenir actionnaire partiel des Rays de Tampa Bay afin que l'équipe joue la moitié de ses matchs à Montréal et l'autre moitié à St. Petersburg, où l'équipe, propriété de Stuart Sternberg, tente aussi de se faire construire un stade.

De partager la ville entre les deux marchés aurait pour conséquence de ne pas avoir besoin d'un stade grand format, pour Montréal, ou encore doté d'un toit, rétractable ou non, en Floride, diminuant ainsi de beaucoup les coûts.

Pour l'instant, il n'y a pas de projet concret de stade du côté des Rays. Le propriétaire de l'équipe a confirmé dans un entretien avec le Tampa Bay Times en décembre que le projet de villes-soeurs avec Montréal est « l'unique option  » pour lui.

Au cours de cette même entrevue, Sternberg avait indiqué au Times que les Rays ont fait  » des progrès énormes  » au cours des derniers mois à Montréal, spécifiquement au sujet de plans de stade et du plan d'affaires avec le groupe dirigé par Stephen Bronfman.

« Non seulement je suis très encouragé, mais encore je suis plus que satisfait de la façon dont le dossier progresse  », avait-il affirmé.

De son côté, Stephen Bronfman a indiqué en juillet dernier dans un courriel transmis à La Presse Canadienne que  « malgré la pandémie qui a ralenti certains de nos travaux, nos équipes respectives progressent très bien dans l'analyse de tous les volets de ce projet passionnant  ».

En coulisses, des gens près du dossier ont assuré que le projet va de l'avant, «  mais à un rythme moins soutenu que ce qui était souhaité pour 2020  ».