RALEIGH, N.C. - Un rapport sur la diversité au sein du Baseball majeur publié lundi révèle que le sport a fait du surplace au cours de la dernière année en matière d'embauches de personnes issues des minorités visibles ou de femmes et que la situation est d'autant plus inquiétante au sein de l'administration des clubs.

Ce rapport annuel, publié par l'Institut pour la diversité et l'éthique dans les sports (The Institute for Diversity and Ethics in Sports / TIDES) du centre de la Floride a découvert de faibles fluctuations dans les pointages accordés aux embauches raciales et non genrées.

La note octroyée sur les embauches de personnes issues des minorités visibles est de 89 points (A moins), en hausse d'un point depuis l'an dernier. Celle pour l'embauche de femmes a chuté d'un point à 70, soit C.

La note générale est demeurée inchangée à 79, ou B moins.

Richard Lapchick, directeur du TIDES et auteur principal de l'étude, a encensé les pratiques d'embauches mises de l'avant aux quartiers généraux de la MLB. Ces pratiques sont le résultat d'initiatives de Rene Tirado, vice-présidente à la diversité et l'inclusion au Baseball majeur. L'objectif maintenant, a déclaré Lapchick, est de passer cette saine gestion « aux clubs d'une manière suffisamment forte pour que ça devienne profondément ancré ».

« La plupart des postes de haute direction sont occupés par des hommes blancs, ce qui influence le sport, a-t-il affirmé. Cela affecte les gens embauchés au sein des clubs et la façon dont ils sont perçus dans la communauté.

« Les jeunes sont sensibles à cela et s'ils décident de pratiquer un sport au sein duquel ils ne voient pas beaucoup de gens leur ressemblant, ils vont en choisir un autre. Cela aura une incidence sur le nombre de joueurs et d'autres données du rapport. »

Le rapport s'est majoritairement appuyé sur des données datant du 31 décembre et collectées par la MLB, qui les a transmises au TIDES.

Le bureau central de la MLB a obtenu un A plus pour ses embauches raciales et un C pour les embauches non genrées pour une deuxième année consécutive, bien que leurs pointages aient quelque peu décliné. La ligue a aussi obtenu un A plus pour ce que le rapport qualifie « d'impressionnantes » initiatives mettant en valeur la diversité.

Le rapport mentionne toutefois que le niveau des clubs "demeure bien en deçà" du bureau central de la MLB.

Les équipes ont obtenu la note de B pour l'embauche de personnes issues de minorités visibles au sein de la haute direction et de B plus aux échelons inférieurs. Ces pointages ont été encore moins élevés au niveau de la représentation féminine, les femmes n'occupant que 28,6 pour cent des postes de haute direction (pour un pointage de C moins) et 26 pour cent aux niveaux inférieurs (D plus).

Les Red Sox de Boston mènent le bal avec 10 femmes à des postes de vice-présidente ou plus élevés. Les Giants de San Francisco suivent avec 8, selon cette étude.

« C'est une roue qui tourne, a dit Lapchick. À moins qu'il n'y ait une révolution et une nette amélioration à travers le circuit, ce sera très difficile de faire changer cette tendance. »

L'étude n'inclut pas les données de 2019 sur le faible nombre de joueurs de race noire faisant partie des formations des Majeures lors du premier jour de la saison. En 2018, ces joueurs équivalaient à 8,4 pour cent du total de joueurs dans la MLB, en hausse par rapport aux 7,7 pour cent de 2017, mais bien en deçà des 18 pour cent de 1991.

TIDES a publié ce rapport alors que le Jour Jackie-Robinson est observé partout dans le Baseball majeur afin d'honorer la mémoire de Robinson, premier Noir à évoluer dans la MLB avec les Dodgers de Brooklyn, le 15 avril 1942.