Yannick Plante vous présente les espoirs québécois au baseball au travers d’une série de quatre reportages.

Deux espoirs québécois se retrouvent dans les filiales des champions de la série mondiale. Le voltigeur Jonathan Lacroix et le receveur Abraham Toro sont tous les deux membres de l'organisation des Astros de Houston.

C'est un sentiment incroyable que de faire partie d'une organisation championne. Pour Lacroix et Toro, c'est hyper motivant. «  Quand tu vois que l'organisation traite bien ses joueurs dans les mineures, c'est toujours une bonne nouvelle, » a déclaré Lacroix.

« Il y a quelques années, Houston perdait chaque année, se souvient Toro. Le repêchage les a aidés à gagner. On voit que l'organisation fait attention au développement des joueurs. »

Mais il y a deux côtés à la médaille.  Houston mise sur une jeune équipe et plusieurs autres bons espoirs font la file afin d'espérer percer la formation. Est-ce un obstacle pour Lacroix et Toro ?  «  Je vais pousser à 100%, je ne suis pas inquiet, a dit Lacroix. Il y a un trou qui va se faire pour moi si je mets les efforts nécessaires. »

«  Je n'y pense pas. Je travaille sur ce que je peux contrôler, a précisé Toro. C'est motivant de voir tous ces bons joueurs-là. Ça me motive à travailler plus fort.  »

« Il y a de la compétition à travers les 30 équipes et les filiales du baseball majeur. Nos jeunes doivent s'habituer à cette situation. Il a de la compétition et il faut gagner notre place, » a rappelé le directeur général de Baseball Québec, Maxime Lamarche.

Lacroix disputera sa première saison dans l'organisation des Astros l'an prochain, lui qui était blessé en 2017. Quant à Toro, il met les bouchées doubles. Frappeur ambidextre, il doit même apprendre une nouvelle position et pas n'importe laquelle, celle de receveur.  « Ça se passe quand même bien, a ajouté Toro. J'ai travaillé beaucoup à cette position à l'entraînement puisque c'est là que les Astros veulent me voir jouer. J'ai aussi continué au troisième but et l'adaptation se passe bien. »

« Il n'y a pas beaucoup de receveurs ambidextres. Les carrières de 12 ans et 130 matchs par année derrière le marbre comme celle de Russell Martin, il y en moins. Si tu es polyvalent, tu peux trouver ta niche, » croit pour sa part Alex Agostino, dépisteur pour les Phillies de Philadelphie

« Tu regardes son physique, il est fait solide. Le poste de receveur est souvent celui qui atteint les majeures le plus rapidement, a estimé l'analyste à RDS, Marc Griffin. Lorsqu'une organisation demande de changer de position, le joueur devrait prendre ça comme un compliment. L'organisation affirme que c'est une meilleure option pour moi. C'est une excellente nouvelle pour lui. »

Le Québec est bien représenté au sein des organisations du baseball majeur et qui sait, un jour, l'un d'entre eux sera peut-être champion de la série mondiale.