La ville de Los Angeles a annoncé qu'elle allait convertir cette semaine le stationnement du célèbre stade  des Dodgers, qui abritait jusqu'à présent le plus grand centre de tests pour le coronavirus de tous les États-Unis, en un site de vaccination contre le COVID-19.

Les autorités sanitaires espèrent pouvoir vacciner jusqu'à 12 000 personnes par jour lorsque le centre, qui doit ouvrir "d'ici la fin de la semaine", sera opérationnel. Plus d'un million de tests de dépistage du coronavirus ont été effectués gratuitement sur le parking du stade des Dodgers depuis l'ouverture du site au public en mai dernier.

La conversion du site, ainsi que d'un autre grand centre de dépistage situé dans l'ouest de la ville, doit permettre aux autorités sanitaires « d'immédiatement affecter du personnel, de l'équipement et autres ressources à la distribution du vaccin », a expliqué dimanche soir dans un communiqué le maire de Los Angeles, Eric Garcetti.

« Les vaccins sont le moyen le plus sûr de vaincre ce virus et d'ouvrir la voie vers la reprise », estime-t-il.

La capacité du comté de Los Angeles, le plus peuplé du pays avec quelque 10 millions d'habitants, « sera temporairement réduite (...) mais la modification fera plus que tripler le nombre de vaccins offerts aux Angelins », souligne le communiqué.

Los Angeles continuera à proposer des tests de dépistage gratuits à tous les habitants, qu'ils présentent ou non des symptômes, dans huit sites permanents et six centres itinérants.

Cette conversion intervient alors que la Californie, comme de nombreux autres États américains, peine à augmenter le rythme des vaccinations.

Vendredi, le gouverneur Gavin Newsom a annoncé avoir pour objectif d'administrer un million de vaccins supplémentaires dans les neuf jours à venir.

La Californie a reçu plus de deux millions de doses de vaccin mais moins d'un tiers avaient été administrés vendredi aux soignants et membres du personnel médical qui sont prioritaires pour cette première vague d'injections.

La campagne de vaccination s'est notamment heurtée aux réticences d'une partie des soignants concernés. Selon les autorités sanitaires locales, entre 20% et 40% des personnes qui s'étaient vu proposer le vaccin avant la fin de l'année ont décliné.

La Californie du sud et particulièrement le comté de Los Angeles sont devenus l'un des principaux foyers de la pandémie aux États-Unis ces dernières semaines, malgré des mesures de restrictions limitant les activités et les déplacements.

Près de 14 500 nouveaux cas ont été recensés dimanche dans le comté, pour un total de 920 000 depuis le début de l'épidémie, soit près d'un habitant sur dix.