HOUSTON - Une des décisions qui a créé une onde de choc à travers le Baseball majeur a finalement porté fruit pour Stephen Strasburg et les Nationals de Washington.

Il a toutefois fallu attendre sept saisons.

Strasburg a été élu joueur par excellence de la Série mondiale à la suite de la victoire de 6-2 des Nationals face aux Astros de Houston lors du match no 7, mercredi. Cette victoire a permis aux Nationals, anciennement les Expos de Montréal, à gagner un premier championnat en 51 saisons.

Dans le dernier droit de sa 10e saison dans les Majeures, Strasburg a compilé un dossier de 5-0 avec une moyenne de 1,98 en cinq départs en séries éliminatoires et une sortie comme releveur. Il a notamment été crédité de la victoire lors des deuxième et sixième matchs de la Série mondiale.

Sept ans après avoir vu sa saison prendre fin en raison d'une limite de manches de travail à la suite d'une opération Tommy John, il a aidé les Nationals à remporter les grands honneurs.

« J'avais dormi comme un bébé quand nous avions pris la décision, a dit le directeur général des Nationals, Mike Rizzo, mercredi. Je connais plus la situation que les gens qui critiquaient la décision. Quand vous êtes dans cet univers aussi longtemps que moi, vous finissez par avoir la couenne dure. »

Choisi au premier rang du repêchage par les Nationals en 2009, Strasburg a effectué un premier départ avec les Nationals l'année suivante, réussissant 14 retraits sur des prises, un sommet pour un lanceur à son premier départ dans les Majeures depuis J.R. Richard avec les Astros en 1971. Cependant, après son 12e départ seulement, Strasburg a dû subir une opération Tommy John.

Strasburg a effectué cinq courts départs en septembre 2011, puis a compilé un dossier de 15-6 avec une moyenne de 3,16 et 197 retraits sur des prises en 159 manches et un tiers en 2012. Les Nationals avaient décidé de mettre un terme à sa saison le 8 septembre afin de protéger son bras. Un mois plus tard, ils étaient éliminés en cinq matchs par les Cardinals de St. Louis en série de divisions malgré une campagne de 98 victoires.

« Et si » est devenu la phrase la plus utilisée par les partisans des Nationals.

Mais pas par Strasburg.

« Je ne pense pas au passé. Je ne regarde pas vers l'avenir. J'essaie de rester dans le moment présent, a-t-il dit pendant les séries. Si vous commencez à penser à autre chose, à ce qui aurait pu se produire, vous allez cesser de vous concentrer sur votre travail. »

Son parcours en octobre est inégalé, alors qu'il est devenu le premier lanceur à compiler une fiche de 5-0 lors d'une même année en séries. Il a retiré 47 frappeurs sur des prises et a donné seulement quatre buts sur balles en 36 manches et un tiers. Lors de ses deux départs en Série mondiale, il a limité les Astros à quatre points en 14 manches et un tiers.

« À travers les moments difficiles, j'ai beaucoup appris sur moi-même, a dit Strasburg. J'ai appris que je suis un perfectionniste. J'ai appris que je dois tout contrôler. Et dans ce sport, il est très difficile d'être parfait. Il est très difficile de contrôler les choses. »

« Il y a une chose que vous pouvez contrôler et c'est votre approche - comment vous vous comportez hors du terrain. Et quand vous êtes sur le terrain, tout est une question d'exécution. Vous travaillez très fort pendant la saison morte et entre les départs pour être le meilleur possible quand vous jouez. Et ça, c'est quelque chose que vous contrôlez. »

Après avoir écoulé la troisième année d'un contrat garanti de 175 millions $ US sur sept ans, et touché un bonus de 250 000 $ pour avoir été nommé joueur par excellence de la Série mondiale, Strasburg détient une clause échappatoire et pourrait tourner le dos à 100 millions $ pour devenir joueur autonome.

« Les décisions les plus difficiles ne sont pas toujours les plus populaires, a mentionné le premier-but des Nationals, Ryan Zimmerman. Je pense que la décision de l'équipe à l'époque était dans le meilleur intérêt du joueur. Je pense que c'est quelque chose que l'on oublie parfois. Je respecte ce qu'ils ont fait pour Stephen. »

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