L'ancien lanceur des Braves d'Atlanta Tom Glavine comprend les craintes exprimées par des joueurs de baseball relativement à des réductions salariales attribuables à la COVID-19, mais son message à ces derniers est clair : « Vous pourriez hériter d'une grosse partie du blâme si la saison n'a pas lieu ».

Glavine, qui occupait un rôle important au sein de l'Association des joueurs lors de la grève ayant éclaté en 1994 dans le Baseball majeur, a comparé la situation actuelle à celle d'il y a 25 ans dans un article publié mardi par le quotidien Atlanta Journal-Constitution.

« Si le point de litige principal devient l'aspect économique et que le baseball ne revient pas en 2020, la situation sera semblable à celle de 94 et 95 en ce qui concerne la réaction des partisans, a affirmé Glavine. Même si les joueurs ont raison à 100 % de déplorer la situation, ça ne paraîtra pas bien (auprès des fans). »

Les dirigeants de la MLB et les joueurs continuent de négocier les termes d'un retour au jeu dans le cadre d'un calendrier condensé. Durant la fin de semaine, un plan de reprise exhaustif a d'ailleur été dévoilé par le commissaire Rob Manfred.

La semaine dernière, on apprenait que les propriétaires s'attendent à perdre une somme totale de 4 milliards $, qu'il y ait une saison ou non. Ces chiffres sont directement liés, selon les hautes instances, au salaire qu'empocheront les joueurs. Les propriétaires ont voté la semaine dernière sur une proposition voulant que les revenus doivent être répartis également.

Glavine a reconnu que l'incertitude restante quant à la propagation du coronavirus n'aide pas à la situation.

« Si j'étais encore un athlète aujourd'hui, vous me n'entendriez pas dire 'Pas question que je joue'. Mais bien sûr, je me ferais du souci car il y a une chance en recommençant à jouer de ramener (le virus) à sa famille. C'est raisonnable à 100 % pour les joueurs et les entraîneurs d'être craintifs par rapport à ça. »