BOSTON - Quand on le regarde de près, le Monstre vert du Fenway Park dévoile des milliers de marques laissées par tous les doubles qu'on y a claqués.

« C'est un morceau d'histoire incroyable, a dit le voltigeur de gauche Jonny Gomes, des Red Sox. Mon lieu de travail est plus qu'un stade de baseball, c'est un musée. »

Le Fenway Park a été inauguré il y a 101 ans, mais ce n'est qu'en 1934 qu'on a ajouté le célèbre mur de 37 pieds. Il a été peint en vert en 1947 puis rebâti en 1976, quand il a été recouvert d'un plastique dur qui est repeint avant le match d'ouverture, à chaque printemps.

À chaque deux pouces ou environ, on voit la trace d'une balle frappée par un Red Sox ou un rival, dans un match ou pendant l'exercice au bâton, on ne le sait pas. Certaines auraient été des ballons ou des circuits ailleurs, changés en double ou en simple à cet endroit.

« Il y a probablement beaucoup de marques qui viennent de Big Papi et de (Dustin) Pedroia », dit la recrue Xander Bogaerts, qui a envoyé une balle près du logo 'Boston Strong' dans le haut du mur, en série de championnat de l'Américaine, contre Detroit.

Dans le bas du Monstre se trouve le tableau manuel des scores des autres matches, élargi au fil des ans pour ajouter les résultats de la Nationale et des publicités.

L'échelle utilisée jadis pour récolter les balles des circuits a été conservée pour sa valeur historique quand on a remplacé le filet par des sièges, en 2003.

Gomes a fini par apprendre les caprices du Monstre vert à sa première année avec les Sox, en plus d'en bénéficier comme frappeur.

« Je suis reconnaissant d'avoir cette chance de contribuer à l'histoire du mur », dit-il.