Pedro Martinez était de passage à Montréal en fin de semaine pour participer au match des célébrités au profit de la Société de la sclérose latérale amiotrophique, mieux connue sous le nom de la maladie de Lou Gehrig.

L'occasion était belle pour se rappeler de bons souvenirs et c'est avec un brin de nostalgie que Pedro Martinez s'est présenté à Montréal.

«Je pense que mon meilleur souvenir de Montréal, c'est l'ensemble de ce que j'ai vécu avec les Expos», a indiqué Martinez. «Ce fut une belle expérience pour moi d'être à Montréal. J'étais jeune à mon arrivée et je suis devenu un homme.»

Celui qu'on nomme tout simplement «Pedro» n'est pas seulement devenu qu'un homme à Montréal. Lorsqu'il est arrivé avec les Expos en 1994, il était surtout reconnu comme un lanceur qui ne contrôlait pas encore ses tirs. Quatre saisons plus tard, il est devenu le meilleur lanceur de la Ligue nationale.

Martinez n'a pas marqué uniquement les amateurs de baseball de Montréal, il a aussi marqué ses coéquipiers.

«Il est probablement le meilleur lanceur dont j'ai été le receveur», lance son ancien coéquipier Chris Widger. «Et j'ai eu la chance d'attraper les lancers de Roger Clemens, Randy Johnson et Mariano Rivera notamment. Mais quand Pedro était à son sommet et qu'il lançait à 95 milles à l'heure, il est probablement le meilleur lanceur que j'ai vu.»

«Dès qu'il était monticule, nos chances étaient excellentes de l'emporter», se souvient Moises Alou. «C'était un peu la même chose avec Dennis Martinez même s'il avait un style différent. Il y a peu de lanceurs dans ta carrière dont tu peux en dire autant.»

Martinez a quitté les Expos après la saison 1997 parce que l'organisation affirmait qu'elle ne pouvait pas retenir les services du Cy Young. Il croit néanmoins que les Montréalais méritent d'avoir une équipe des ligues majeures.

«Je le crois! Il y aurait une belle ambiance, mais Montréal aurait besoin d'un nouveau stade et ça prendra beaucoup d'argent sauf que je pense que Montréal devrait avoir une équipe», précise-t-il.

Sans contredit, le triple récipiendaire du Cy Young aura été un des grands athlètes à jouer à Montréal, tous sports confondus.

Merci Pedro Martinez!

«Bienvenue, mon ami», conclut le sympathique athlète.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre