Voilà un bon bout de temps, chers internautes, que je ne me suis pas entretenu avec vous par le biais de cette chronique. Voici donc, en rafale, mon point de vue sur différentes personnalités qui ont défrayé les manchettes dans le monde du baseball au cours des dernières semaines.

Lou Piniella

Le dernier des dinosaures! Pour moi, Sweet Lou fait partie d'une époque spectaculaire pour les gérants. C'est lui qui a fait du lancer du coussin une compétition olympique!

Une carrière d'au-delà de 20 ans comme gérant, presque la même chose comme joueur. Plus de 50 ans dans le baseball et le mot qui résume le mieux l'ensemble de son œuvre : passion. Et ce que j'ai toujours admiré de Lou Piniella comme gérant, c'est qu'il n'avait pas peur de critiquer ses joueurs. Ceux-ci ne pouvaient rien dire en retour, parce que Piniella était souvent la personne la plus intense sur son propre banc.

Avec du recul, on peut dire que Piniella a fait du très bon travail avec les Cubs, sa dernière équipe. Il les a menés en séries à ses deux premières saisons et cette année, soyons honnête, il lui aurait fallu un miracle pour soutirer du bon de l'équipe qu'on lui a donnée.

Maintenant, c'est le temps pour les Cubs de piger à l'intérieur de l'organisation pour remplacer Piniella. Ryne Sandberg, qui est une véritable icône à Chicago, a fait ses classes au niveau AAA au cours des dernières années et est l'homme tout désigné pour prendre le contrôle de l'équipe.

Les Cubs ne doivent pas commettre la même erreur que les Dodgers de Los Angeles, qui ont laissé Mike Scioscia se retrouver dans la cour du voisin.

Johnny Damon

Inutile de chercher de midi à 14h00 pour comprendre la décision des Red Sox de Boston de réclamer Damon au ballottage. Le but était simplement de s'assurer que leur ancien voltigeur n'aboutisse pas à New York ou à Tampa Bay, avec les deux équipes qui les devancent au classement de leur division.

Theo Epstein, le directeur général des Red Sox, sait pertinemment que les Yankees ont besoin d'un voltigeur de gauche. Présentement, la position est occupée par Austin Kearns - oubliez-ça! - et Brett Gardner, qui connaît une séquence au cours de laquelle il frappe pour une moyenne de ,132.

C'était un plan défensif en temps de guerre et il a fonctionné!

Celui qui paraît mal dans cette histoire, c'est Damon. J'ai toujours considéré ce dernier comme un joueur courageux, un joueur qui ne craint rien. Mais en refusant de retourner à Boston, je trouve qu'il a manqué de couilles.

Tu prétends être un vrai, un compétiteur? Prouve-le! L'occasion était là et il ne l'a pas saisie.

Manny Ramirez

L'ancien coéquipier de Damon chez les Red Sox pourrait lui aussi être appelé à changer d'équipe au cours des prochains jours. Tout indique que ce n'est qu'une question de jours avant que les Dodgers ne le soumettent au ballottage.

Pour une question purement esthétique, oubliez tout de suite les Yankees. Dans le Bronx, les cheveux longs, on n'en veut pas! La première chose qu'un joueur fait avant d'endosser l'uniforme rayé des Yankees? Il passe chez Ménick! Damon a accepté de se raser, Nick Swisher est passé chez le barbier, mais je ne crois pas que ce soit le genre de compromis qu'accepterait de faire le grand Manny...

Ramirez n'a pas eu une saison facile, mais pour un mois, qui dit qu'il ne pourrait pas aider une équipe de la Ligue américaine? Un changement d'air pourrait peut-être l'aider à retrouver son élan d'antan.

Stephen Strasburg

Ce n'est pas compliqué et je le répète depuis des mois : Strasburg est un jeune lanceur qui n'avait pas d'affaire dans les majeures aussi tôt dans sa carrière. Il fallait absolument lui donner un an et demi dans les mineures.

Si la décision m'était revenue, il aurait passé la saison 2010 au niveau AA, l'année suivante dans le AAA et je l'aurais amené dans les majeures seulement en septembre 2011.

Les Nationals - qui ne s'en vont absolument nulle part, faut-il le préciser? - pourraient regretter d'avoir accéléré son ascension vers les majeures. On a vendu des billets en mettant un tel joyau sur le monticule cette saison, mais à quel prix?

Si Strasburg est incapable de revenir et de lancer comme il a montré qu'il pouvait le faire, quelle perte!

Jose Bautista

Si quelqu'un avait prédit que Jose Bautista aurait 40 circuits avant le mois d'août, trouvez-moi le, je veux lui parler!

C'est quand même incroyable... Le gars est dans les majeures depuis 2004 et n'avait frappé que 59 circuits avant cette année. Quatre équipes ont abandonné dans son cas avant que les Blue Jays ne profitent de son explosion.

Ça, j'appelle ça une tasse de café. Voyons s'il pourra le servir à tout le monde l'an prochain!

Carl Pavano

J'ai suscité beaucoup de réactions en fin de semaine en vous offrant, par l'entremise de mon blogue, mon choix pour le Cy Young dans la Ligue américaine.

Présentement, Carl Pavano a une chance de terminer la saison avec 19 victoires. C'est une statistique qu'on n'a pas le choix de prendre en considération. Par contre, je vous le donne, j'ai toujours dit que je portais une attention particulière au nombre de défaites et dans le cas de Pavano, qui en a neuf, j'ai peut-être eu un moment de faiblesse!

Qu'il gagne le Cy Young ou pas, il faut se réjouir pour un gars comme Pavano, qui réussit un retour incroyable après quatre saisons difficiles avec les Yankees. Plusieurs athlètes auraient lâché s'ils avaient été aussi durement éprouvés par les blessures, mais il a persévéré et il mérite ce qui lui arrive.

Pour votre information, Pavano, un ancien des Expos, vient encore s'entraîner au Québec dans la saison morte. J'ignore qui est celle qui détient la clé de son cœur, mais si elle est assez belle pour le convaincre de venir passer ses hivers ici, j'aimerais bien la voir sous un chaud soleil d'été!

Bud Selig

Écoutez bien celle-là : les Brewers ont dévoilé cette semaine un monument à l'image de Bud Selig...

Probablement qu'on a fait ça pour le remercier d'avoir déménagé la franchise de Seattle pour l'amener à Milwaukee. Ou encore pour le féliciter d'avoir réussi, dans ses fonctions de commissaire du baseball majeur, à convaincre le gouvernement de l'État du Wisconsin de financer un nouveau stade.

Oui, il a fait beaucoup pour la ville de Milwaukee. Mais est-il meilleur que Paul Molitor, qui lui n'a pas de statue? Je pose la question...


*Propos recueillis par Nicolas Landry.